Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réitéré la nécessité pour l’Afghanistan de se procurer un gouvernement élargi, ajoutant qu’aucune puissance étrangère n’a le droit de décider du sort de l’Afghanistan. Par la même occasion, le diplomate a affirmé que « les USA n’ont aucun droit de s’ingérer dans notre commerce ».
Selon l’agence de presse Tasnim, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a évoqué plusieurs dossiers régionaux et internationaux lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 30 août sous forme de visioconférence.
En réponse à la question de savoir si l’Iran va reconnaître les talibans, Khatibzadeh a affirmé que dans l’optique de la RII, c’est le peuple afghan qui devra décider de son sort :
« Nous avons la conviction qu’aucune force de l’extérieur de la géographie de l’Afghanistan n’a le droit de décider de l’avenir de ce pays. C’est d’ailleurs le message que nous avons essayé de transmettre à tous les pays et à tous les groupes, en ce sens que nous avons tous le devoir de faciliter le dialogue inter-afghan. »
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également ajouté :
« Nous devons permettre qu’un gouvernement élargi, un gouvernement qui reflète de façon significative le tissu ethnique et démographique de la société afghane, soit créé en Afghanistan, non pas un gouvernement minoritaire face à la majorité [de la population], ni un gouvernement qui représente seulement un groupe particulier. »
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Khatibzadeh a indiqué que c’est uniquement de cette manière, et pas autrement, que l’idée d’un gouvernement élargi pourra voir le jour en Afghanistan. « Les talibans, en tant qu’un groupe, feront certainement partie de l’avenir de l’Afghanistan ; la politique constante de la RII a consisté jusqu’ici à faciliter le dialogue inter-afghan », a-t-il précisé.
Faisant part de la disponibilité de Téhéran à accueillir le second tour des pourparlers dits « Initiative de Téhéran », le diplomate iranien a pourtant affirmé que la tenue de cette réunion dépendra du fait que tous les groupes puissent y participer.
Les États-Unis ne sont pas bien placés pour empêcher notre commerce légitime
En ce qui concerne l’envoi de conteneurs de combustible iraniens à des clients dans divers pays du monde (dont le Liban), le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a affirmé qu’il relève de notre souveraineté de décider à quels clients ou à quels pays vendre du pétrole et du combustible.
« Ni les États-Unis, ni aucun autre pays du monde, ne peuvent s’imaginer dans une situation au-dessus des lois pour se permettre de faire obstacle à nos activités de commerce légitimes ; d’autant plus que nous sommes très sérieux lorsqu’il s’agit de faire exercer notre souveraineté. Le monde entier pourrait en témoigner et j’imagine que tout le monde sait que le droit à faire du commerce légitime fait partie des évidences de base du droit international. »
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a aussi et surtout fait allusion à la vente du carburant au Liban :
« C’est ce que nous avons effectué également en ce qui concerne la vente du combustible au Liban. Cette vente se poursuivra, si Dieu le veut, tant qu’il y a la demande et des clients…, et à propos, si les autres pays peuvent eux aussi alléger d’une manière ou d’une autre les souffrances du peuple libanais, ils ne doivent pas hésiter à le faire. Les Libanais sont un peuple riche n’ayant aucun besoin de vivre de dons, et qui est parfaitement capable de subvenir à ses besoins en recourant à ses propres biens. Il faudra seulement que certains pays, qui l’ont toujours empêché par ruse et tromperie, arrêtent de tout politiser… »
