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Au seuil de la guerre aéronavale contre Israël, le Hezbollah prêt à jouer la méga carte, un Fateh-110 "version" Hezbollah .... transformé en missile sol-air?

Le missile Fateh-110 du Hezbollah transformé en missile anti-AWACs?( Twitter)

Ce n’est vraiment pas le signe d’une « profonde amitié US » et d’un « engagement irréversible à préserver » le soi-disant « avantage militaire » d’un Israël dont le Premier ministre, chancelant, vient d’atterrir à Washington avec dans sa sacoche des « plans détaillés » pour poursuivre « le sabotage des sites nucléaires iraniens » que de largement médiatiser le refus du Pentagone de LIyod Austin de s’acheter le Dôme de fer israélien à l’effet de faire face aux « menaces de drones et de missiles de croisière », et ce, dans le sillage de la défaite historique des Patriot au Moyen-Orient que les drones yéménites et les roquettes irakiennes ont réduit en mille morceaux sous les yeux ahuris des Golfiens.

Ce devrait être d’autant moins compréhensible pour Bennett que juste avant sa rencontre de ce mercredi 25 août avec le chef du Pentagone, ce dernier avait fustigé la menace anti Israël de « l’Iran et de ses mandataires », se disant déterminé « à faire en sorte que le système Dôme de fer, épine dorsal de la DCA multicouche sioniste, « continue de protéger les Israéliens », dans une claire allusion à la catastrophique défaite du mois de mai d’Israël marquée par 11 jours de bombardement sans relâche de l’armée de l’air sioniste à raison de 150 sorties en moyenne par jour et de quelques centaines de tonnes de JDAM et de GBU larguées quotidiennement contre Gaza, les quels bombardement n’ont détruit que 1% de ses réseaux-silos à missiles sous-terrains de Gaza surnommés péjorativement « Metro » alors même que la moitié sud et centre de l’entité s’est fait noyer littéralement sous les 4000 missiles gazaouites, et que cette noyade-choc sous le tsunami balistique a littéralement épuisé et dès le 10e jour de la bataille, les stocks de missiles antimissile « Tamir ».

À l’époque, Netanyahu s’est rendu en catastrophe rouge à Washington pour demander à ce même Austin de quoi charger les batteries de Dôme de fer mais vétéran de l’invasion de 2003 de l’Irak et connaisseur des tactiques asymétriques de la Résistance qu’il est, Austin avait jugé la requête inutile, voire dangereuse puisque vu la totale supériorité des missiles sur les avions à l’issu de l’Épée de Qods toute obstination de la part d’Israël qui n’avait plus ni port opérable, ni aéroport ouvert, ni site offshore fonctionnel ni même des abris où fourrer des millions de colons, risquait d’être fatale.

Mais il y a des moments et des moments à annoncer ce genre de refus : Certes le Dôme de fer travaillé et retravaillé à Texas depuis 2019 vient de rater son tout récent test de mois de juin en présence des armuriers Rayetheon et Lockhed Martin, rien qu’à bien lire entre les lignes de ce rapport de I24 News : « Les troupes américaines ont effectué leur premier test du système de défense antimissile Dôme de Fer aux États-Unis au début de l'été, un essai de tir réel, au cours duquel des soldats américains ont cherché à abattre des cibles, y compris des drones, avec le Dôme de Fer… en effet l'armée américaine s'efforce d'intégrer le système israélien dans son réseau de défense aérienne…».

Mais de là à faire ce coup à Israël à discréditer le seul système de défense anti aérienne que l’entité a en sa possession, et ce, en pleine atmosphère de pré guerre, c’est presque tirer le tapis sous les pieds israéliens. Et comment ? Commençons par le front sud et cette tonitruante opération des jeunes de Jénine qui à l’occasion de 57e anniversaire de l’incendie de la mosquée d’al-Aqsa ont franchi une étape cruciale dans la bataille, en s’attaquant au concept même de mur = protection, et en s’en prenant à des snipers sionistes retranchés derrière des tonnes de pierre et de béton. Cette scène désormais historique marquée par ces deux Palestiniens, l’un tentant d’arracher la mitrailleuse automatique des mains du sniper israélien et l’autre lui tirant dessus à travers un mur de plusieurs mètres d’épaisseur et monté de fils de barbelé électriques symbolise à vrai dire l’écroulement de toute structure défensive en Israël en écho à ce qui s’est passé pendant l’Épée de Qods.

Dire comme vient de le faire le Pentagone que le Dôme de fer n’est pas à la hauteur des combats anti drone, anti roquette, anti missile de croisière, et qu’en dépit de deux ans d’agissements des armuriers sionistes, le système n’est pas intégrable à la DCA américaine, alors même que celle-ci est bien présente et active en territoires occupés par Patriot et THAAD interposés, cela veut dire que les radars américains ne participeront pas ou peu à la « défense aérienne d’Israël » ou ce qui revient au même que l’entité ne peut que compter sur elle-même pour contrer de nouvelles tempêtes balistiques.

 Et Dieu sait que des tempêtes se préparent et bien plus gigantesques que celle du mois de mai : depuis l’annonce par Nasrallah de la toute prochaine arrivée des pétroliers iraniens avec des cargaisons de fioul et de pétrole, il est clair que la bataille s’étend à la mer. Ce jeudi Wiam Wahab, chef du parti al-Tawhid al-Arabi de Liban est même allé jusqu’à brosser un petit tableau de ce qui serait l’ambiance navale d’ici peu, si d’aventure Israël ou ses parrains américains venaient à frapper les pétroliers iraniens en route pour Beyrouth : « si le pétrolier en route depuis l’Iran vers le Liban est touché, tous les navires israéliens en Méditerranée seront visés ».

Avec quelques 800 navires et cargos dont une bonne partie en Méditerranée orientale, le spectacle d’une mer en feu qui d’Atlit, QG des commandos marins sionistes au bord de la Méditerranée, à Haïfa aura de bonnes cibles à atteindre, serait sans doute garanti surtout si on se fie a ces sources qui évoquent et de plus en plus à l’appui des preuves l’existence de « petits sous-mains » dans l’arsenal du Hezbollah, d’une ou deux personnes genre bâtiments dont les Japonais se servaient pendant la seconde guerre face aux forces alliées et qui ont bien prouvé leur efficacité dans le cadre d’une guerre asymétrique. Et de ces sous-marins il y en a de différentes formes  pour effectuer des opérations de reconnaissance, de marquage laser pour guider des missiles à guidage laser, de pose de mines palette sur des coques de navires, d’emport de torpille anti-navire ou de réalisation d'opérations-kamikazes.

Mais là on entre dans le domaine de nouveauté et de spéculation car le Hezbollah n’a pas encore dévoilé ses capacités sous-marines. Et pourtant il existe un domaine où Israël connait plus ou moins bien les capacités de la Résistance libanaise incarnées par engin emblématique Fateh-110. Or à la prochaine guerre, c’est tout un nouveau Fateh-110 qui risque de se faire voir, un Fateh intercepteur à la cheville du quel mille « Tamir » ne saurait d’arriver. De quoi s’agit-il ?

De Fateh-110 transformé en plate-forme de soutien anti-aérien pour viser des AWACs voire des avions ravitailleurs sionistes ! Ce sera A2/AD du Hezbollah ou sa capacité à réduite la voilure offensive à visant les plates-formes de soutien israéliens.

Un Fateh-110, par nature sol-sol, pourrait-il devenir un missile intercepteur ? Pourquoi pas si on fait partie de l’axe de la Résistance et qu’on s’appuie sur ses propres moyens pour relever les plus grands défis : avec des ailerons ajoutés au fuselage des missiles et un radar intercepteur semblable à celui de la série de Sam mais en plus à inclure dans le nez. Après tout le Fateh-110 du Hezbollah a un diamètre de 610 mm, ce qui offre un espace suffisamment grand pour ce genre d’innovation. Puis avec de la fibre composite et un turbomoteur genre celui des missiles iraniens Raad 500 le boucle est bouclée : le Fateh-110 deviendrait un missile antimissile de longue portée. Il ne s’agit certes pas d’abattre des F-16 mais des avions peu manœuvrable comme ceux de reconnaissance ou de ravitaillement.

La DCA Alam Hoda utilisant le missile Fateh-110 à titre de missile intercepteur (twitter)

Ce serait extraordinaire que de voir des GoldStream sioniste tomber du ciel en pleine campagne aérienne sioniste : La réalisation de missiles antiaériens à longue portée à base terrestre et dont la portée atteindrait de plus de 200 km et ce pour viser des plates-formes de soutien antiaérien telles que les AWACS et les ravitailleurs est clairement l'un des sommets de la technologie. Le Fateh-110 du Hezbollah pourra le faire… Austin le sait d’où son refus de parier sur Dôme de fer...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV