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Corridor maritime permanent Iran-Beyrouth sous protection "navale" des missiles du Hezbollah...

Le missile antinavire Noor (Archives)

Ce mystérieux « drone à sens unique » doté d’IA auquel The Drive a donné le nom de «  Shahed 136 » et qui en ce 29 juillet fatidique aurait attaqué en deux reprises, l’un des navires-espions les mieux protégés qu’ait jamais envoyé Israël aux Emirats, à savoir Mercer Street, une première fois pour en aveugler la DCA Aiegis et une second, pour en perforer le quai à l’image d’un vrai missile anti-bunker, quitte à liquider deux agents israéliens, n’aurait jamais cru que son exploit militaire irait à ce point changer le rapport de force : car depuis cette attaque qui a acculé l’entité et ses parrains US/Israël au mur, au point de les pousser à avaler les couleuvres et à revenir,  lamentablement sur leur promesse de riposte anti-Iran, anti-Résistance, la mer s’est trouvée soudain au cœur de la bataille Empire finissant/Résistance.

A plus d’une reprise l’axe US/Israël a tenté à coup de F-16, F-35, de SPICE 1000, de Delilah… un retour à l’époque où le ciel du Moyen-Orient servait largement à ses démonstrations de force, mais en tout pour tout, il n’a eu droit qu’à cette évacuation catastrophe de l’aéroport de Kaboul qui restera de loin dans les annales de l’histoire à titre de l’une des pires défaites de l’US Air Force et Cie, les Américains ayant servi de civils afghans comme de chair à canon pour éviter toute éventuelle apparition de missiles sol- air ou de drones de combat dans le ciel afghan que les Taliban pourraient s’être procurés  pour cause de « liens tacites » avec la Résistance .

Depuis fin juillet, Damas, Homs, Quenitra, Qalamoun, Alep … ont été « aériennement » ciblés à intervalles de deux ou trois jours, mais l’armée de l’air sioniste en est à des milliers années solaires de cette pseudo suprématie d’antan : quelque 22 missiles ont été intercepté et détruits rien que le 17 août avec en toile de fond un missile syrien-intercepteur ou sol-sol, cela revient au même- ayant percé le ciel de la Jordanie, s’étant explosé en dessus de la mer morte « israélienne » sans qu’aucun radar ni jordanien, ni israélien ni américain puisse l’intercepter. La chaîne 13 dit même que l’engin avait traqué un F-16 le 17 août sur un trajet de 300 km avant d’échouer en mer. Comme quoi tout,  y compris le face-à-face avion/missile que Mckenzie, chef du CentCom prévoyait dès le mois de janvier et pour lequel il a conseillé au Congrès de réduire la voilure, de ne plus trop compter sur l’US Air Force pour les batailles à venir, finit par être ramené à la mer.

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Et bien le dimanche 22 août Nasrallah a parlé lui aussi de la mer pour provoquer en stratège hors pair qu’il est, un deuxième séisme en moins d’une semaine dans le camp d’un axe US/Israël en totale débandade depuis l’Achoura. Mercredi dernier il a annoncé qu’un premier pétrolier « iranien » chargé de fioul et payé par les hommes d’affaires libanais venait tout juste de quitter Bandar Abbas pour Beyrouth où il devra livrer sa cargaison, non pas parce que le Hezbollah ambitionne de remplacer l’Etat libanais mais parce que la guerre économique déclenchée par les USA et piloté par  Shea depuis que son ambassade-QG à Beyrouth est sur le point de se dégénérer en guerre « civile » et que, lui, Nasrallah, le Résistant ne le permettrait pas. « Ce pétrolier fait partie du territoire libanais et la moindre atteinte israélienne ou américaine ou otanienne à son encontre » sera considéré comme « une agression contre le Liban ».

L’annonce a eu l’effet de MOAB dans le camp d’en face, la même qui a fait dévaster Beyrouth le 4 août, lui a fait voir défiler des « Hyperion Ray », des « Hélios Ray », des « Lori », ou pire des « Mercer Street » en feu dans les eaux de la Méditerranée… Mais pas que cela ! La délicieuse sorcière Shea qui en mars,  avait ramené McKezie à bord des hélico libanais inspecter la Bekaa pour y implanter éventuellement et si l’occasion se présente, une première base déguisée US sous couverture de l’armée libanaise et de là, lancer des raids contre les  stocks de missiles sous terrain tactiques du Hezbollah, a été forcée sous le choc de cette annonce à désavouer l’administration US et ses dix ans de guerre sans merci contre la Résistance  :  elle a promis du gaz égyptien puis de l’électricité jordanienne au Liban et tout ceci avec la contribution effective d’un « régime Assad » dont les USA volent le pétrole à raison des milliers de barils par mois que protègent très curieusement la loi César.

Hier soir et alors même que le monde se moque encore de cette nouvelle posture défensive US au Liban, Nasrallah a porté un second coup : « Outre que le deuxième pétrolier iranien se prépare à quitter Bandar Abass d’ici les heures avenir pour Beyrouth….. moi, le Hezbollah j’annonce que les sociétés iraniennes participeront au forage et à l’exploitation du gaz offshore libanais… ce sont des sociétés qui n’ont peur de rien ni des frappes israéliennes ni des sanctions US… et qui ont les bars longs en la matière… car qui dit que le Liban devra éternellement attendre les aumônes d’autrui et que assis sur des richesses gazières inouïes si légions en Méditerranée,  richesse qu’exploite Chypre, Grèce, Turquie  devra toujours quémander son énergie ».

L’Iran « explorateur et foreur »  du « bloc 9 » gazier sur quoi les Américains avaient misé pour arracher une « normalisation » Israël/Liban ?!  Avouons que ce second coup est encore plus assassin que le premier car il brosse la perspective d’un jeu énergétique méditerranée incluant, la « Résistance ». Et qui dit la Résistance dit évidemment le facteur Est avec la Russie déjà en phase d’exploitation du gaz syrien à Tartous et à Lattaquié et une Chine qui, boutée d’Israël, attend patiemment son heure pour tendre la main au Liban.

Mais ce n’est pas tout : l’Iran au « bloc 9 » cela veut dire un «  corridor maritime anti-sanction » qui lancé en 2020 depuis le golfe Persique vers les Caraïbes, inclura désormais non seulement la Syrie mais aussi le Liban. La tête de Shea ce lundi 23 août est à voir surtout qu’hier soir, Nasrallah lui a balancé ses quatre vérités et le fait que ses plans « d’urgence » égypto-jordaniens n’avaient « rien de nouveau » et que les Libanais y travaillent depuis des décennies sans réussir, pour cause de « veto US ».

L’Américaine peut-elle lever le veto américain, contre le Congrès, la Maison Blanche pour éviter l’arrivée des pétroliers iraniens ? Peut-elle entrer en négoce avec Assad, promettre de mettre fin au détournement du pétrole syrien qui dure depuis 2016 et ce, en échange du feu vert de Damas au transit de l’électricité depuis la Jordanie vers le Liban ? Encouragera-t-elle les terroristes de Deraa à mettre un frein à leur action pour que le point de passage Jordanie/Syrie ne se ferme plus ?

Mais il y a pire encore : le corridor énergétique Iran-Beyrouth risque de prendre un aspect militaire et de compléter cette route terrestre qui part pour la Syrie puis le Liban par territoire irakien interposé et contre laquelle les USA ont été amenés à déplacer leurs bases du Qatar vers la Jordanie. Or en Méditerranée, ce n’est plus l’armée de l’air israélienne même composée des meilleurs F-35 du monde qui aura le dernier mot comme l’a d’ailleurs prouvé les agissements stériles du porte-avions «  Queen Elizabeth » en avril face à la marine russe à Tartous.

Vidéo: le teste de missile antinavire Noor utilisé déjà par le Hezbollah en 2006 contre la marine israélienne/CCTV

En Méditerranée orientale serait gagnante la partie qui en mai, lors de l’historique bataille Epée de Qods a réussi à  « verrouiller » en moins de 24 heures le site offshore « israélien » Tamar ; partie qui sait  assurer une « bonne protection » aux sites énergétiques, non pas en faisant sauter des mines palettes à bord des cargos et pétroliers sans défense ou en faisant défiler des Sa’ar ou des Dauphin, mais en organisant  de « grandes opérations ». Au Yémen, cette partie a bien montré de quel bois elle est faite. En Méditerranée et au large de Haïfa, elle le montrera aussi : des opérations aéronavales conjuguées impliquant des vedettes rapides dotées non seulement de missiles de croisière genre « Noor » bien connu des Sionistes mais aussi des drones maritimes de toute gamme.

Que possède le Hezbollah pour le jour J ? Spéculons.
Des C-802, sorte de missile de croisière antinavires à combustible solide et de longue portée un petit surface radar et volant à une altitude de 5 à 7 mètres au-dessus du niveau de la mer.

L’engin est aussi doté de dispositif de brouillage ce qui prive le navire ennemi de toute chance d’interception. Le C-802 est capable d’être tiré à partir des avions, des navires sol-sol, des sous-marins et des véhicules terrestres, et est l'un des meilleurs missiles antinavires au monde, avec 98% de chances d'atteindre la cible.

Et puis il y Yakhont russe, missile de croisière anti-navires Mach 2 pouvant atteindre des cibles à une distance de 300 km à une vitesse de 75 mètres par seconde. Le missile dispose d'un système de haute technologie qui lui permet de disparaître des radars et d'accomplir sa mission dans des situations sensibles. Le missile peut également détecter et suivre automatiquement sa cible. Il est propulsé par un surpresseur principal à combustible solide et un moteur Ramjet. Le guidage du missile jusqu'au milieu de la trajectoire relève du système de navigation interne (INS) et dans la dernière partie, du système radar actif/passif installé dans le missile.

Yakhont dispose d’un radar d'avertissement qui met le missile dans un état de manœuvre rapide si le radar est verrouillé sur le missile

Et puis des bateaux à vitesse très importante et qui sont la terreur d’Israël dont la longueur dépasse parfois les 14 mètres et qui peuvent être dotés de missiles antinavires. En guerre asymétrique à la hezbollahi, la furtivité et la mobilité sont deux principes majeurs qui ne seront évidemment respectés en mer. En ce sens, les missiles antinavires du Hezbollah devront être entièrement mobiles, indépendants en termes de reconnaissance, d’interception et de guidage. Quant aux vedettes rapides du Hezbollah, on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’elles pourraient s’équiper d’armes lourdes, de roquettes de courte portée et de lance-roquette, soit de tout ce que les unités navales de la Résistance possèdent dans la région. A cette exception près que le Hezbollah apporte a tout son propre sel et que ses armements russo-chinois ne sont que la pointe de l’iceberg…Quoi par exemple ?  Des sous-marins kamikazes de Gaza qui ont pris de court en mai Israël, auraient été un grain de sel du Hezbollah… un grain, seulement …

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SOURCE: FRENCH PRESS TV