Le jeudi 6 août, à peine une semaine après que les 20 roquettes de type « Fajr » du Hezbollah qui n’ont de roquettes classiques plus rien si ce n’est le corps, car leur marge d’erreur est de moins de 10 mètres et ce, à la faveur de ces ingénieux kit « Labayk 1 ou 2 » connectés dans les versions nouvelles d’un censeur optique, soit un cocktail choc contre tout radar US-Israël, eurent frappé le 3 août la base « Mitzpe Adi » entre Haïfa et Nahariya, à « Kiryat Shmona », un très vaste incendie s’est déclaré toujours dans cette même localité, cette fois non plus autour de la base militaire en question mais bel et bien à l’intérieur. Evidemment pour une presse israélienne qui de concert avec l’armée d’occupation a pour principale mission de maintenir un total black-out médiatique sur de très rapides et profondes évolutions qui se déroulent sur le front Nord, l’ordre d’évacuation massive des lieux qui est tombée dans la foulée de l’incendie, n’a exigé aucun commentaire, les feux étant le phénomène le plus visible ces derniers temps au Levant, au Moyen-Orient voire en Afrique du Nord.
Et pourtant l’observateur averti ne saurait se montrer indifférent à cet incendie d’autant plus qu’en cette journée de 3 août où la salve de roquettes téléguidés du Hezbollah a tenu à rappeler aux F-16 israéliens que le ciel libanais n’est plus cette chassée gardée d’antan et que désormais, chaque bombe et chaque missile largués sur le sud du Liban, aura son pendant balistique à subir par les colons, la base X accueillait la DCA intégrée US-Israël, composée de Dôme de fer et de Patriot. Sur un total de 20 roquettes tirées, l’armée sioniste a reconnu le lendemain un taux d’échec de 50% pour le duo « Dôme de fer-Patriot » puisqu’une dizaine d’engins se sont abattus effectivement dans les environs de la base sans que cette DCA intégrée « Tsahal-US Army » puisse les intercepter voir les repérer. Or pour un CentCom qui vient d’intégrer l’armée de l’air sioniste et qui bâtit en ce moment même son QG au sud du Tel-Aviv et qui espère de surcroît agir en synergie avec les troupes US fraîchement arrivées en Jordanie, une fois la grande guerre anti Résistance déclenchée, c’est un ratage extrêmement grave. Pourquoi ? Deux types de radars AN/MPQ-53 (Patriot) et ELM-2084 (Dôme de fer), dits synchronisé laisse filer 10 roquettes intelligentes du Hezbollah qui étaient tirées, comme l’a très clairement reconnu Nasrallah, non pas pour détruire ou tuer mais uniquement pour alerter ! Mais le ratage du 3 août n’en est pas resté là… et comment ?
Vidéo: la base israélienne à Kiryat Shmona en feu, 6 août. (Via Twitter)
Au fait, presque simultanément au vaste incendie qui a frappé la base de Kiryat Shmona ce jeudi, base en toute logique la mieux solidement protégée de tout Israël puisque limitrophe aux milliers de missiles tactiques du Hezbollah et surtout placée sous la protection synchrone du Dôme de fer d’une part et des Patriot du Golan de l’autre, ce qui devrait en toute logique en doubler les capacités d’interception et de destruction, les médias israéliens ont fait état de l’abattage d’un drone du Hezbollah.
Mais quelle mouche a piqué l’armée sioniste pour avoir adopté une posture si « défensive » se décrire, elle qui se disait juste avant « Epée de Qods » première puissance militaire du Moyen-Orient en un État cible de la violation du Hezbollah? Évidemment le mot de « violation de la souveraineté d’Israël ne s’applique pas au sol, l’armée de terre israélienne ayant été effacée depuis 2006 de l’équation des forces. Cette soi disant souveraineté dont parle Kan est de nature aérienne et Israël reconnaît qu’elle n’est plus intégrale… ce qui revient à reconnaître une force aérienne du Hezbollah qui pourrait ne plus se réduire à des roquettes ou des missiles si longuement et spéculativement commentés par le camp anti Résistance mais bien à d’autres aspects.
Vidéo: la base israélienne à Kiryat Shmona en feu, 6 août. (Via Twitter)
En effet, ce méga incendie a tout pour avoir été provoqué par des « drones » qui ayant allègrement franchi des barrières aériennes d’Israël, se seraient abattus à l’intérieur de la base et dont un seul serait tombé dans le filet de la soi-disant DCA sioniste.
Au fait, SPICE-1000 utilisé n’a pas résisté à la DCA syro-sud libanaise à Qusseir et là les preuves visuelles existent : une suppression électronique aurait au moins détruit un des quatre missiles dont le coût s’élève à 400 000 dollars ! Et le Hezbollah ou l’armée l’aurait fait avec quoi ?
Vidéo: le missile SPICE israélien abattu le 22 juillet par la Résistance. (Via Twitter)
Du haut de sa camionnette à six roues, Raad utilise un double radar, un radar S 11 1 et un autre S 31 1, le premier propre à interception et le second spécialisé dans la réflexion. Les deux ont une portée de 55 à 90 km, et donne à Raad la capacité de guerre électronique, de faire face aux avions tactiques voire stratégique aux hélicoptères et évidemment aux drones y compris les Hermes-450 dont la chasse est devenue une habitude pour le Hezbollah. C’est ce genre de synchronie qui lui fait sa force. Aussi quand ce commandant de la Résistance libanaise dont une vidéo vient d’être publiée par Al-Manar et où il affirme qu’à la prochaine guerre « plus aucun avion israélien ne pourra violer le ciel du Liban » il faut qu’Israël le prenne à la lettre. C’est un homme qui a déjà abattu un hélico Yasour :
Mais de 2006 à 2021, les missiles intercepteurs du Hezbollah se sont sophistiqués, rien qu’au spectacle de ce SPICE-1000 israélien qui gise par terre à Qusseir. Entre Qusseir et Kiryat Shmona, la règle d’engagement semble avoir été largement établie et elle est, n’en déplaise à l’axe US-Israël en faveur de la Résistance… Alors voyez-vous, M. le tortionnaire Bennett, le problème va au-delà des frais que fera encourir une nouvelle « Epée de Qods » version libanaise en termes d’achat de « Tamir ». Le problème est que le Dôme de fer, Patriot et Cie, sont, tout comme l’entité sioniste un bluff, un de plus…