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De gros nuages apparaissent à l’horizon du dollar US…

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
(Photo d'illustration)

Bien que le dollar américain semble actuellement tenir le haut du pavé, de gros nuages apparaissent toutefois à l’horizon de la première devise mondiale.

Nombreux sont les pays de poids du monde qui prennent, au fur et à mesure, leur distance de la monnaie nationale des États-Unis entre autres la Russie, l’Iran, la Turquie, le Venezuela et la Chine.

Russie: Moscou s’est déjà dit déterminé de réduire sa dépendance au dollar tout en réaffirmant qu’il n’allait imposer aucune restriction aux transactions qui se font par le dollar américain. Le ministre russe de l’Industrie et du Commerce a confié, début septembre à Sputnik, que la Russie travaillait sur un projet qui permettrait le paiement par les devises nationales des pays du Moyen-Orient, de l’Asie du Sud-Est, d’Amérique latine et de l’Afrique.

Iran: après le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions unilatérales contre l’Iran, ce dernier s’est dit prêt à continuer ses transactions commerciales avec la Chine, l’Inde, la Russie et la Turquie sans avoir recours au dollar.

En plus, le porte-parole du ministère allemand des Finances a déclaré, à la mi-septembre, que Berlin, Paris et Londres travaillaient avec l’Iran et la Commission européenne sur un mécanisme permettant de maintenir les canaux de paiement avec l’Iran. Ce mécanisme qui devrait remplacer le SWIFT rendra invisible tous les paiements dédolarisés pour les inspecteurs américains.

Turquie: la décision d’Ankara de prendre ses distances du dollar puise ses origines dans les raisons politiques aussi bien qu’économiques. Les nouveaux tarifs qu’a imposés Donald Trump, début août, à l’acier et à l’aluminium, sont à l’origine de la chute de la livre turc.  

Dans le même temps, les politiques de Washington envers la Syrie, la présence de Fethullah Gülen aux États-Unis et l’arrestation d’un pasteur américain en Turquie ont largement contribué dans la dégradation des relations américano-turques.     

Venezuela: en 2017 où les États-Unis ont adopté des sanctions strictes contre le gouvernement vénézuélien, celui-ci a décidé de renoncer au dollar dans ses transactions pétrolières. Le 8 septembre 2017, le président vénézuélien a annoncé sa décision de mettre en place un nouveau système pour les paiements internationaux, fondé sur les puissantes devises du monde autre que le dollar.

Le 13 septembre, Bloomberg a rapporté que Pékin allait créer une ligne de crédit de cinq milliards de dollars pour Caracas.

Chine: malgré la guerre commerciale ouverte qui est en cours entre Pékin et Washington, la Chine n’a pas encore décidé de supprimer le dollar de son économie. Elle a pourtant lancer une vaste série d’efforts destinés à internationaliser le yuan que le Fonds monétaire international (FMI) a accepté dans son panier de devises en octobre 2016.

La Chine a déjà franchi des pas de géant pour internationaliser sa monnaie nationale: elle a lancé en mars des transactions libellées en yuan de contrats à terme sur le pétrole brut à la Bourse du Shanghai.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV