Les représentants de l'Irak et de la Syrie auprès des Nations unies ont condamné les attaques des États-Unis contre leurs pays.
Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies se sont réunis lundi soir 5 février au siège de l’ONU à New York pour discuter de nouvelles agressions militaires américaines en Irak et en Syrie.
Le représentant de la Syrie, Koussay Aldahhak a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités concernant la violation du droit international par les États-Unis. « La récente frappe américaine a laissé des dizaines de morts et de blessés, détruisant un certain nombre de bâtiments civils, ainsi qu’un site historique en Syrie », a déclaré Koussay Aldahhak.
« Washington fait entrave, affirme le diplomate syrien, à l'application des devoirs du Conseil de sécurité et aide Israël à continuer ses crimes en toute impunité. »
L'ambassadeur Aldahhak a déclaré que toutes les administrations américaines avaient jusqu’ici abusé de leur statut de membre permanent du Conseil de sécurité et qu’elles s’étaient profondément immiscées dans les affaires intérieures d'autres pays, dont la Syrie.
Les États-Unis ont formé des coalitions militaires en dehors du cadre des Nations Unies et de la légitimité internationale. La Syrie rejette totalement tous les mensonges que l'administration américaine tente d'employer pour justifier ses frappes visant à protéger ses agents dans la région.
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« Nous appelons l’administration américaine à mettre court à ses actuelles politiques régionales et un terme à sa présence illégale dans notre territoire », a-t-il martelé.
Pour sa part, le représentant permanent adjoint de l'Irak, Abbas Kadhom Obaid Al-Fatlawi, a déclaré que les crises au Moyen-Orient étaient toutes liées: « Nous avons déjà mis en garde contre une escalade ».
Le diplomate irakien a souligné que le gouvernement de Bagdad condamne et rejette catégoriquement les attaques de certains pays alliés et amis qui violent la souveraineté de l'Irak sur la base de prétextes futiles et illogiques.
« Nous rejetons tout type d'attaques contre nos bases militaires qui constituent une violation de notre souveraineté et de notre sécurité. Le Conseil de sécurité doit protéger l'intégrité territoriale de tous les États », a-t-il ajouté.
Tôt samedi matin 3 février, le Centre de commandement américain en Asie de l’Ouest (CENTCOM) a annoncé dans un communiqué qu'en représailles à la mort de trois soldats américains dans l'attaque de la Résistance islamique irakienne contre la base « Tour -22 », à la frontière Syrie-Jordanie, l’armée américaine a mené des attaques contre 85 positions de l'axe de la Résistance en Irak et en Syrie.