Un membre éminent du groupe de résistance antiterroriste irakien Asaïb Ahl al-Haq a été tué par des assaillants non identifiés dans la province de Maysan, au sud-est de l’Irak.
Une source de sécurité, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré à l'agence de presse irakienne Shafaq que deux hommes armés avaient tendu, dimanche soir, une embuscade à Naji al-Kaabi, mieux connu sous le nom de guerre Abu Ali al-Kaabi, et avaient ouvert le feu sur lui alors qu'il conduisait une voiture sur une route dans le district d'al-Askari de la province.
Les hommes armés ont ensuite pris la fuite à moto et des recherches sont en cours pour les retrouver. Une enquête approfondie sur les circonstances de l'assassinat de Kaabi, qui était responsable du bureau des relations publiques d'Asaïb Ahl al-Haq à Maysan, a également été ouverte.
Qais al-Khazali, secrétaire général du groupe Asaïb Ahl al-Haq, a fermement condamné l'assassinat ciblé de Kaabi, appelant ses camarades combattants à faire preuve de retenue et a exhorté les responsables de la province de Maysan à fournir des détails sur l'incident.
Il a demandé aux autorités de la province du sud de l'Irak de capturer les éléments voyous et de déraciner les gangs criminels qui y font des ravages.
Asaïb Ahl al-Haq fait partie des Unités de mobilisation populaire irakiennes (UMP), mieux connues comme les Hachd al-Chaabi.
Les combattants des Hachd al-Chaabi (UMP) ont joué un rôle majeur dans la libération des zones contrôlées par Daech au sud, au nord-est et au nord de Bagdad, la capitale irakienne, depuis que les terroristes ont lancé une offensive dans le pays en juin 2014.
En novembre 2016, le Parlement irakien a approuvé une loi accordant un statut juridique complet aux combattants de l’UMP qu’il a reconnu comme faisant partie des forces armées nationales. La loi a placé les forces sous le commandement du Premier ministre et leur a accordé le droit de recevoir des salaires et des pensions comme l'armée régulière et les forces de police.
Asaïb Ahl al-Haq est fermement opposé à la présence des troupes d’occupation américaines, qui doivent quitter l’Irak en vertu d’un projet de loi adopté par le Parlement de ce pays arabe, le 5 janvier 2020.
Il a été approuvé deux jours après que les États-Unis ont assassiné le général Qassem Soleimani, commandant antiterroriste iranien, et son compagnon de tranchée irakien Abu Mahdi al-Muhandis, chef adjoint des Hachd al-Chaabi, deux personnalités influentes dans la lutte contre le groupe terroriste Daech.
Cependant, Washington traîne les pieds en ce qui concerne le retrait des troupes et cible de temps à autre des groupes antiterroristes.
