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Déplacés en prison : l'UNRWA affirme que 1,9 million de Gazaouis ont été forcés au déplacement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
1,9 million de Gazaouis ont été forcés de quitter leur domicile à cause de la guerre. ©NYT

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens affirme que depuis le début de l'agression israélienne contre Gaza, près de 1,9 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays.

« Même s'il reste difficile d'obtenir un chiffre précis sur le nombre total des personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI), près de 85% de la population est estimée être déplacée de force », a indiqué l'UNRWA dans un rapport publié lundi 18 décembre.

Le rapport ajoute qu’il s’agit du « plus grand déplacement forcé de Palestiniens » depuis la Nakba ou « Catastrophe », lorsque plus de 700 000 Palestiniens ont été expulsés de leurs terres au moment de la création d’Israël en 1948.

« Les conditions à Gaza sont catastrophiques. Sous les bombardements incessants, des milliers de civils ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants », a annoncé l'UNRWA, qui a déjà perdu un nombre record de 136 employés dans cette guerre.

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a également annoncé dans un rapport publié lundi que depuis le 3 décembre, des dizaines de milliers de personnes déplacées, arrivées dans le gouvernorat de Rafah, continuent de faire face à des conditions d’hébergement « extrêmement surpeuplées », tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des abris.

« Avec une densité de population estimée à quatre fois, dépassant 12 000 habitants par kilomètre carré, le gouvernorat de Rafah est désormais la zone la plus densément peuplée de la bande de Gaza », indique le rapport.

Il a ajouté que près de 1,4 million de ces personnes déplacées sont enregistrées dans 155 installations de l'UNRWA à travers Gaza dont plus de 1,2 million dans 98 abris de l'UNRWA dans les gouvernorats de Khan Yunès et de Rafah.

Israël a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre après que le Mouvement de résistance palestinien, Hamas a mené l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité occupante en réponse à la campagne d’effusion de sang du régime israélien depuis des décennies contre les Palestiniens.

Depuis le début de l’offensive, le régime de Tel-Aviv a tué près de 20 000 Palestiniens et il en a blessé plus de 52 000 autres.

Des milliers d’autres personnes sont également portées disparu et présumées mortes sous les décombres de Gaza qui est « complètement assiégée » par Israël.

Selon l'UNRWA, l'ensemble de la population de Gaza est privée de ses besoins fondamentaux.

« Une population entière de 2,2 millions de personnes se voit privée de nourriture, d’eau, de fournitures médicales et d’autres éléments de base pour survivre, alors que les maladies menacent de s’étendre. »

L'UNRWA a réitéré son appel à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » et à un passage « sans entrave et durable » de l'aide humanitaire pour les personnes dans le besoin.

L’agence des Nations Unies a déclaré que la « tragédie humanitaire » déclenchée à Gaza par les frappes israéliennes et le siège complet du territoire constitue « l’illustration la plus frappante de l’échec » de la pleine mise en œuvre des droits de l’homme pour les Palestiniens.

« Les droits humains que nous reconnaissons aujourd'hui pour tous les êtres humains doivent être respectés et protégés pour les Palestiniens », a ajouté le communiqué de l’agence qui a noté aussi que la tragédie humanitaire à Gaza a jeté une ombre sur le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, célébré la semaine dernière.

« Les droits de l’homme s’appliquent à chacun, sans distinction, qui qu’il soit et où qu’il se trouve. Mais pour les réfugiés palestiniens, la promesse des droits universels inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme a rarement semblé aussi lointaine et, les défis liés à la réalisation de ces droits rarement aussi intimidants », a déclaré Stephanie Case, chef de la Division de protection à l’UNRWA.

« C’est le mépris des droits de l’homme qui nous a conduit là où nous en sommes aujourd’hui. Le respect des droits de l’homme est crucial pour un avenir alternatif où prévaudront la stabilité, la paix et la justice », a-t-elle fait remarquer. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV