Le régime israélien a mené dans la nuit de jeudi à vendredi 10 novembre des frappes aériennes sur ou à proximité d'au moins trois hôpitaux de la bande de Gaza, ont déclaré des représentants locaux, des bombardements à même de nuire davantage à un système de santé débordé par des milliers de victimes et de déplacés.
Selon l'agence de presse Shahab, les chars de l'armée du régime israélien ont été déployés autour des hôpitaux pédiatriques Al-Rantissi, Al-Nasr et Al-Ayoun à Gaza.
« L'occupation israélienne a lancé des frappes simultanées contre plusieurs hôpitaux au cours des dernières heures », a déclaré le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé à la chaîne de télévision Al-Jazeera.
Suite à ce nouvel acte barbare de l’armée israélienne, les habitants de la bande de Gaza et ses autorités sanitaires ont appelé à une intervention internationale immédiate pour limiter les catastrophes humanitaires en cours.
Ainsi, l'hôpital Al-Rantissi, considéré comme le seul hôpital de traitement du cancer pour enfant dans la bande de Gaza, a été contraint de fermer en raison de son siège par les chars du régime israélien.
Largage de 32 000 tonnes de bombes sur la bande de Gaza
Le bureau d'information gouvernemental de la bande de Gaza a annoncé dans un communiqué que les dommages causés aux immeubles et aux tours résidentielles à Gaza étaient de prime abord estimés à 2 milliards de dollars, et les dommages causés aux infrastructures à 1 milliard de dollars.
Depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, environ 32 000 tonnes d'explosifs et plus de 13 000 bombes ont été larguées sur la bande de Gaza par le régime occupant, soit une moyenne de 87 tonnes par kilomètre, précise le communiqué.
La fréquence des bombardements et les destructions dans l’enclave palestinienne sont sans précédent et plus de 50 % des unités résidentielles à Gaza ont été endommagées, soit 40 000 unités résidentielles.
Par ailleurs, Ashraf Al-Qidra a indiqué que l'armée israélienne a ciblé ce vendredi matin la cour de l'hôpital Shafa, le principal hôpital de la ville de Gaza.
Dans une interview avec Al-Jazeera, Mohammad Abu Salmiya, directeur de l'hôpital Shafa, a annoncé la mort de 6 Palestiniens lors de l'attaque contre l'hôpital. « Le monde entier sait que Gaza est devenue un cimetière pour enfants, mais personne ne nous aide ! », a-t-il déploré.
Dix-huit des 35 hôpitaux gazaouis ainsi que 40 centres de santé sont hors service en raison des bombardements ou de la pénurie de carburant, a indiqué le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne.
« Avec les bombardements en cours et les combats près de l’hôpital Shafa, nous sommes profondément inquiets pour le bien-être des milliers de civils sur place, parmi lesquels de nombreux enfants, en quête de soins médicaux et d'un refuge », a déclaré Human Rights Watch via le réseau social X.
La guerre d'Israël contre Gaza a commencé après que les groupes de résistance palestiniens ont mené une attaque surprise contre l'entité usurpatrice, baptisée opération Tempête d'Al-Aqsa, en réponse au massacre et aux exactions subies par les Palestiniens qui durent depuis des décennies.
Pour en savoir plus : L'armée d'occupation essuie de lourdes pertes
Aucun produit de base et essentiel n'est autorisé à entrer dans la bande de Gaza, et la population dépend de réserves stratégiques, qui sont sur le point d'être épuisées en raison de la pression intense de l'occupation.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avait déjà alerté à la mi-octobre sur une « catastrophe humanitaire inédite » en cours dans la bande de Gaza.
