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La France déploie des forces en Afrique de l’Ouest pour agression contre le Niger (Junte)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un mitrailleur de l’ALAT avec l'écusson de l'opération Barkhane. ©Wikipedia

Les dirigeants de la junte nigérienne affirment que la France déploie ses forces militaires dans les pays d'Afrique de l'Ouest avec un plan d'"agression" contre son ancienne colonie.

"La France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) en vue d'une agression contre le Niger qu'elle prépare en collaboration avec cette organisation communautaire", a déclaré samedi le porte-parole de la junte militaire nigérienne, le colonel-major Amadou Abdramane.

Dans sa déclaration, M. Abdramane a indiqué que la France avait déployé des avions militaires, des hélicoptères et 40 véhicules blindés en Côte d'Ivoire et au Bénin.

La junte affirme également avoir constaté depuis le 1er septembre que "deux avions de transport militaire A400M et un Dornier 328 ont été déployés en renfort en Côte d'Ivoire", et que "deux hélicoptères multirôles Super Puma" et "une quarantaine de véhicules blindés" ont été déployés "à Kandi et Malanville au Bénin", c'est ce que rapporte Le Parisien. Six jours plus tard, le jeudi 7 septembre, "un navire militaire français a accosté à Cotonou (Bénin) avec à son bord des personnels et des moyens militaires". Les généraux au pouvoir indiquent également qu'"une centaine de rotations d'avions-cargos militaires ont déchargé d'importantes quantités de matériel de guerre et d'équipements au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Bénin, pour ne citer qu'eux", selon le journal.

La junte militaire nigérienne a destitué le président Mohamed Bazoum lors d’un coup d’État organisé en juillet par la garde présidentielle qui a ensuite obtenu le soutien du reste des forces militaires du pays et de la nation musulmane.

Entre-temps, les relations se sont détériorées entre Paris et Niamey depuis le putsch, en raison du refus du premier de reconnaître les nouveaux dirigeants du Niger et de son soutien au président déchu.

Le mois dernier, les chefs militaires du Niger ont déclaré l’ambassadeur de France à Niamey persona non grata et ont révoqué son immunité diplomatique. Il faut savoir que la France a environ 1 500 soldats au Niger.

Lire aussi: Déclin de la France au Niger: l’OIF appelée à partir

En outre, la junte nigérienne est également impliquée dans un bras de fer avec la CEDEAO. Le bloc ouest-africain a menacé d'intervenir militairement si les pourparlers visant à ramener le président déchu échouent. La CEDEAO a prévenu qu'elle ne s'engagerait pas dans un dialogue sans fin avec la junte nigérienne.

Les chefs de la défense des 15 pays membres de la CEDEAO ont déclaré le mois dernier qu'ils étaient prêts à intervenir militairement dès que leurs supérieurs en donneraient l'ordre.

« Nous sommes prêts à partir dès que l'ordre sera donné », a déclaré le commissaire de la CEDEAO chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Abdel-Fatau Musah. « Le "Jour J" a également été déterminé, mais nous ne divulguerons aucun détail. »

Cependant, le bloc a ajouté qu’il préférait une solution pacifique à la crise et qu’une action militaire serait la dernière option.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV