La Corée du Nord a tiré plusieurs missiles de croisière dans la mer Jaune entre la Chine et la péninsule coréenne alors que les tensions sont montées d'un cran entre Pyongyang d’une part, le Sud et les États-Unis de l'autre.
Un certain nombre de missiles de croisière ont été lancés samedi vers 04H00 heure locale (19H00 GMT vendredi), a annoncé samedi le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de Séoul, selon l'agence de presse officielle sud-coréenne Yonhap.
Le JCS a indiqué que « nos armées ont renforcé la surveillance et la poursuite des mouvements nord-coréens avec une coopération étroite entre la Corée du Sud et les États-Unis ainsi qu'une posture ferme face à toute éventualité en surveillant les autres signaux et mouvements nord-coréens ». Le régime nord-coréen a effectué le 19 juillet dernier le tir des deux missiles balistiques de courte-portée (SRBM) vers la mer de l'Est.
Les lancements ont eu lieu alors que les relations entre les deux Corées, la Corée du Nord et les États-Unis sont à leur niveaux le plus bas.
Pas plus tôt que mercredi, la Corée du Nord a lancé deux missiles balistiques dans la mer de l'Est, également connue sous le nom de mer du Japon.
Les lancements sont les derniers d'une série d'essais d'armes par Pyongyang en riposte aux exercices militaires conjoints américano-sud-coréens dans la région ainsi qu'à un accord des deux alliés pour déployer des actifs nucléaires dans le Sud.
Auparavant, les États-Unis avaient déployé un sous-marin nucléaire dans un port sud-coréen, le premier depuis des décennies.
Avant l'arrivée du sous-marin, un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense avait averti que le déploiement d'actifs nucléaires dans la péninsule coréenne « pourrait déclencher la pire crise d’un conflit nucléaire dans la pratique ».
Jeudi, le ministre nord-coréen de la Défense, Kang Sun Nam, a déclaré que le déploiement du sous-marin de classe Ohio pourrait être tombé « dans les conditions d'utilisation d'armes nucléaires spécifiées dans la loi de la RPDC sur la politique de la force nucléaire », en utilisant un acronyme pour le nom officiel de la Corée du Nord.
Et vendredi, le ministère sud-coréen de la Défense a affirmé que toute usage d'arme nucléaire par la Corée du Nord entraînerait une « réponse immédiate et décisive », soit la « fin » du régime du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
