La Corée du Nord a lancé mercredi un missile balistique intercontinental qui a volé pendant plus de 70 minutes, a annoncé le ministère japonais de la Défense.
Le temps de vol de 74 minutes est supérieur de quelques minutes à celui des missiles nord-coréens testés en mars et avril derniers. Il s'agit dans les deux cas d'ICBM, des armes dont la portée était suffisante pour frapper la zone continentale des États-Unis.
Ce mercredi, le nouveau missile a parcouru une distance de 1 000 kilomètres (621 miles), à une altitude de plus de 6 000 kilomètres (3 700 miles), a annoncé le ministère japonais de la Défense. Il a été lancé à 9h59 heure locale et était tombé dans la mer du Japon, également connue sous le nom de mer de l'Est, à 11h15.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a tenu ce mercredi matin 12 juillet une réunion d'urgence du Conseil de sécurité nationale en Lituanie en réponse au lancement du missile, a indiqué le bureau de presse du président qui se trouve à Vilnius pour assister au sommet de l'OTAN.
Le lancement de mercredi intervient après que Pyongyang a menacé plus tôt cette semaine d'abattre des avions de reconnaissance militaires américains qui survolent les eaux voisines de la mer de l'Est.
Kim Yo Jong, un haut responsable nord-coréen et sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a accusé un avion-espion américain d'être entré dans la zone économique exclusive du Nord au moins huit fois lundi, selon un communiqué publié mardi par l'agence de presse d'État nord-coréenne KCNA.
« En cas d'intrusions illégales répétées, les forces américaines connaîtront une fuite très critique », a averti Kim dans le communiqué.
Le lancement de missiles et la rhétorique enflammée surviennent sur fond de tensions accrues alors que Washington et Séoul intensifient leur coopération défensive contre Pyongyang. D'ailleurs, les dirigeants de la Corée du Sud, du Japon et des États-Unis sont en Lituanie pour un sommet de l'OTAN, où la Corée du Nord était sur l'agenda.
Un communiqué de la réunion de l'OTAN mardi a exhorté la Corée du Nord à abandonner ses programmes de missiles balistiques et d'armes nucléaires, qui sont en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
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« Nous appelons (la Corée du Nord) à accepter les offres répétées de dialogue présentées par toutes les parties concernées, y compris le Japon, les États-Unis et la République de Corée », indique le communiqué.
Le mois dernier, des dizaines de milliers de Nord-Coréens ont participé à une manifestation anti-américaine à Pyongyang, commémorant le 73e anniversaire du début de la guerre de Corée.
Les manifestants ont condamné les États-Unis comme un « destructeur de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne » et ont mis en garde contre une guerre nucléaire.
D'autre part, dans un geste provocateur, la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon ont organisé des exercices militaires trilatéraux visant à contrer ce qu'ils appellent les menaces militaires nord-coréennes.
