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Les USA proposent un accord de contrôle des armements avec le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des aviateurs installent un nouveau câble sur un missile Minuteman III vieillissant. (Photo DOD)

Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis a proposé d’entreprendre des efforts multilatéraux de contrôle des armements avec le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine.

« Nous avons déclaré notre volonté d’engager des discussions bilatérales sur le contrôle des armements avec la Russie et avec la Chine, sans conditions préalables », a déclaré Jake Sullivan lors de la réunion annuelle de l’Arms Control Association (ACA) qui s’est tenue ce vendredi 2 juin à Washington.

Il a ajouté que les États-Unis entendent « compartimenter » la question atomique des autres domaines de relations avec la Russie et la Chine.

« L’établissement du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires a été un grand moment. Pas seulement pour notre propre sécurité nationale. Mais pour la sécurité et la stabilité du monde », a-t-il dit.

« Et comme ce groupe le sait bien, c’était l’une des premières étapes qui aiderait à inaugurer lentement une ère de contrôle responsable des armements et de mesures de dissuasion nucléaire », a-t-il lancé.

« Une ère où les nations pourraient compartimenter les questions de stabilité stratégique, même si elles ne pouvaient pas coopérer sur grand-chose d’autre », a-t-il indiqué.

Sullivan a également prétendu que les États-Unis respecteraient les limites des armes nucléaires fixées dans le New Start jusqu’à son expiration en 2026, si la Russie faisait de même.

Il a indiqué que les États-Unis cherchaient également à engager les cinq États dotés d’armes nucléaires - les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France qui sont collectivement connus sous le nom de P5 - dans des accords multilatéraux.

« Par exemple, formaliser un régime de notification de lancement de missile à travers le P5 est une mesure simple qui relève simplement du bon sens. C’est un petit pas qui aiderait à réduire le risque d’erreur de perception et d’erreur de calcul en temps de crise », a-t-il poursuivi.

Il a dit que cela pourrait créer une dynamique vers de nouvelles mesures, telles que « l’établissement de canaux de communication de crise entre les capitales du P5 » et l’engagement à la transparence en matière nucléaire, entre autres.

Il a affirmé que les États-Unis étaient disposés à respecter les limites fondamentales fixées par le traité New Start « tant que la Russie le fera ».

« Tout en prétendant suspendre le New Start, la Russie s’est également et publiquement engagée à respecter les limites centrales du traité, indiquant une volonté potentielle de continuer à limiter les forces nucléaires stratégiques jusqu’en 2026. Nous sommes d’accord », a-t-il ajouté.

« Il n’est dans l’intérêt d’aucun de nos pays de se lancer dans une compétition ouverte entre les forces stratégiques et nous sommes prêts à nous en tenir aux limites centrales aussi longtemps que la Russie le fera », a-t-il dit.  Et de poursuivre : « Plutôt que d’attendre de résoudre tous nos différends bilatéraux, les États-Unis sont prêts à engager la Russie maintenant pour gérer les risques nucléaires et développer un cadre de contrôle des armements après 2026. »

La Russie a déclaré avoir conclu que les États-Unis avaient violé le traité de réduction des armements nucléaires New START, accusant Washington de ne pas respecter ses dispositions et d’essayer de porter atteinte à la sécurité nationale de la Russie.

Le ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a appelé Washington à s’abstenir de toute action qui empêcherait le retour de la Russie au New Start, qui a été signé en 2010 et prolongé jusqu’en 2026.

En vertu du traité, la Russie et les États-Unis se sont engagés à ne pas déployer plus de 1 550 ogives nucléaires stratégiques, ce qui représente 90 % des ogives nucléaires mondiales, et un maximum de 700 missiles et bombardiers à longue portée.

La Russie a également déclaré qu’elle ne serait pas opposée à la reprise de la participation au New Start, si la politique américaine changeait.

Le président russe Vladimir Poutine a déjà déclaré que son pays suspendrait le traité, ajoutant que personne ne devrait avoir de dangereuses illusions sur la possibilité de détruire la parité stratégique mondiale.

Poutine a accusé l’Occident d’être directement impliqué dans les tentatives de frapper ses bases aériennes stratégiques.

Les États-Unis avaient précédemment accusé la Russie de ne pas respecter le Traité New Start de réduction des armes stratégiques.

Les États-Unis et la Russie restent les plus grands détenteurs d’armes nucléaires au monde, suivis par la Grande-Bretagne, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et le régime israélien, qui n’a pas déclaré détenir des ogives nucléaires. Le régime israélien n’autorise aucune inspection internationale sur ses installations nucléaires non plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV