Le ministère iranien des Affaires étrangères affirme que la campagne de propagande anti-iranienne de l’Occident n’est qu’une « tactique usée » pour dissimuler ses propres crises.
En réaction aux allégations du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, sur le nucléaire iranien, Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié d’« infructueuses » les tentatives de l’Occident et des trois principaux alliés européens de lancer une campagne de propagande contre la République islamique d'Iran.
« Déclencher des crises externes et jouer à un jeu de blâme sont deux tactiques et stratégies usées jusqu’à la corde de l’Occident et du régime israélien pour dissimuler leurs propres crises internes au milieu de la vague de protestations et de grèves populaires répétées qui les frappe, d’autant plus qu’ils font face à des difficultés sur la scène internationale », a-t-il précisé sur son compte Twitter, dimanche 19 février.
Lors d’une rencontre avec ses homologues français, allemand et britannique en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC), Blinken a déclaré que les parties avaient souligné leur inquiétude face à ce qu’ils prétendaient être « l’escalade nucléaire de l’Iran et son manque de coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique ».
Le secrétaire d’État américain a également déclaré qu’ils avaient discuté de leurs préoccupations concernant l’approfondissement de la coopération militaire bilatérale entre l’Iran et la Russie, ainsi que de prétendues « violations des droits de l’homme » et des activités « déstabilisatrices » de l’Iran.
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« La frénésie médiatique du régime américain et de certains pays européens au sujet de l’Iran est une vaine tentative de déclencher l’iranophobie et de justifier leurs actions illégales et inhumaines contre le peuple iranien », a dénoncé Nasser Kanaani.
La Conférence de Munich sur la sécurité de cette année 2023, qui a débuté vendredi 17 février et se termine aujourd’hui, a été convoquée alors que les représentants de la Russie et de l’Iran se sont vu refuser d’y participer.
L’Iran a, quant à lui, envoyé un haut responsable à cette conférence depuis 2009, comme l’indique le site officiel de cette instance, à l’exception des années 2011-12 en raison des sanctions américaines et de l’Union européenne, et de 2021, suite à la pandémie du COVID -19.
L’Iran a été exclu en raison de ce qui a été qualifié d’« abus de droit » lors des récentes émeutes après la mort d’une jeune femme d’origine kurde dans la capitale Téhéran, et la Russie pour son opération militaire spéciale en Ukraine.
Des émeutes ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort d’une Iranienne de 22 ans en garde à vue. Mahsa Amini s’est évanouie dans un poste de police de Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard dans un hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d’Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.
Le ministère iranien du Renseignement a déclaré que plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, avaient utilisé leurs appareils d’espionnage et de propagande pour provoquer de violentes émeutes dans le pays.
Les émeutiers se sont déchaînés, attaquant brutalement les agents de sécurité et infligeant d’importants dégâts aux biens publics. Des dizaines de personnes et de membres du personnel de sécurité ont été tués dans les émeutes.
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Le porte-parole de la diplomatie iranienne a par ailleurs fermement condamné l’agression du régime israélien contre des cibles à Damas et dans sa banlieue, y compris certains immeubles résidentiels, qui a tué ou blessé plusieurs citoyens syriens innocents.
Il a qualifié de « honteux » le silence des pays occidentaux concernant la violation répétée de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie par Israël.
Au moins cinq personnes ont été tuées, 15 autres blessées et plusieurs bâtiments résidentiels endommagés lors de frappes aériennes israéliennes du dimanche matin sur la capitale syrienne Damas, ont rapporté les médias d’État syriens.
