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"Les États-Unis et Israël ont fait passer des armes en Iran durant les émeutes" (Amir-Abdollahian)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères. ©Mfa.ir

Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis et le régime israélien avaient fait entrer des armes à feu sur le territoire iranien, via des pays frontaliers instables.

Hossein Amir-Abdollahian a fait ces remarques dans une interview à la National Public Radio (NPR) qui est un réseau d'environ 900 stations de radio publiques aux États-Unis. L'interview a été réalisée au ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran par l'animatrice de la chaîne de radio, Mary Louise Kelly, mercredi.

« Les armements américains et israéliens [sont] entrés [dans] le pays via les territoires de certains de nos voisins les moins stables », a-t-il déclaré.

« En réalité, ce qu'ils ont fait, c’est un ravage au milieu de foules et de masses et, ils ont donc dans les faits [concrets], eu recours à des armes [pour atteindre leurs objectifs] », a noté le chef de la diplomatie iranienne.

Les émeutes ont éclaté l'an dernier à Téhéran puis se sont étendues à travers le pays après la mort d'une jeune iranienne, nommée Mahsa Amini.

Amini qui avait été emmenée dans un poste de police de la capitale iranienne pour recevoir une formation sur le hijab et les règles du code vestimentaire, se serait soudainement effondrée sur le sol, puis placée dans une ambulance pour être transférée à l'hôpital.

La police a ensuite publié les images de vidéosurveillance de la jeune femme au poste qui ont pleinement confirmé la véracité des rapports des forces de l'ordre sur sa mort.

Amir-Abdollahian a rejeté l'affirmation du NPR selon laquelle « des dizaines de milliers » d’Iraniens avaient été arrêtés pendant les émeutes et que « des centaines de personnes avaient été tuées ».

Il évalua plutôt le nombre de personnes arrêtées à « des centaines », identifiant ceux qui avaient été arrêtés comme étant uniquement « ceux qui avaient participé aux émeutes de rue » et affirmant qu'aucun étudiant n'avait été appréhendé ni dans les universités ni sur leurs locaux.

Amir-Abdollahian a répondu au sujet du nombre de morts : « Le nombre de morts lors des émeutes n'a pas été indiqué correctement », ajoutant : « Malgré une tension intense pendant les émeutes, la police [iranienne] n'était pas autorisée à porter des armes à feu. »

Par ailleurs, le chef de la diplomatie iranienne a abordé la question d'un récent décret du Leader de la Révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei qui a permis la grâce d'un nombre considérable de ceux qui avaient été arrêtés pendant les émeutes, attribuant ce geste à « l'attention particulière portée par le Leader à la question de la clémence et de la miséricorde ».

Des centaines de personnes ont été graciées et libérées en vertu de ce décret, a indiqué donc le ministre des Affaires étrangères, « à l'exception de ceux qui ont commis un meurtre ou d'autres crimes graves ».

Evoquant cette attention excessive portée par les pays occidentaux aux émeutes en Iran, le haut diplomate a demandé comment se fait-il que les médias occidentaux n'accordent pas la même attention au meurtre de Shireen Abu Akleh tuée par le régime israélien. 

Cette journaliste d'Al Jazeera a été tuée d'une balle dans la tête par les forces de l'armée israélienne le 11 mai alors qu'elle couvrait leur raid sur le camp de réfugiés de Jénine dans la partie nord de la Cisjordanie occupée par Tel-Aviv. Au moment de son meurtre, la journaliste de 51 ans portait une tenue de presse facilement reconnaissable.

Amir-Abdollahian a refusé de corroborer un récit offert par Kelly sur l'arrestation présumée de journalistes lors des émeutes en Iran. « Il est très facile de donner un faux titre à quelqu'un qui a été arrêté. À tout moment, vous pouvez [choisir] d'appeler la personne arrêtée, défenseur des droits de l’Homme, journaliste ou que sais-je. »

«Aucun journaliste n'a été détenu pendant les émeutes. Vous voyez, il y a à peine deux semaines, quelque chose s'est passé en Iran : un escroc devait fuir l'Iran et pour faciliter son évasion, il a publié des vidéos sur les réseaux sociaux disant qu'il était un manifestant, qu'il avait été torturé…Alors qu’en réalité, c'était un grand escroc», a noté le ministre iranien des Affaires étrangères.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV