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Cette guerre on l'a perdu face à un Assad (Haaretz)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (D) s'entretient avec le président syrien Bashar al-Assad lors de leur réunion à Istanbul, le 7 juin 2010. ©Reuters

Assad peut déclarer une victoire diplomatique sur la Turquie, déplore un journal israélien.

Haaretz, mécontent du rétablissement des relations diplomatiques entre Damas et les pays de la région, dont la Turquie, a écrit que « le président syrien Bachar al-Assad peut célébrer une victoire sur le champ de la diplomatie ».

Dans un rapport intitulé « Assad peut célébrer la victoire diplomatique sur la Turquie », Haaretz a écrit : « Le président turc Recep Tayyip Erdogan est le dernier responsable en Asie de l’Ouest qui, après 11 ans, a mis de côté l’hostilité avec le président syrien Bachar al-Assad ».

S’attardant sur 11 ans d’hostilité d’Ankara envers la Syrie et le soutien turc aux éléments armés pour renverser le gouvernement Assad, Haaretz a souligné : « Il semble que l’animosité ait une date d’expiration. De retour d’un voyage en Ukraine la semaine dernière, Erdogan a déclaré que le dialogue diplomatique entre les pays ne peut être interrompu pour toujours, et nous ne cherchons pas la défaite de Bachar al-Assad. »

Rappelant les propos du ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, le journal en hébreu a indiqué que ce responsable turc avait surpris l’opinion publique en révélant sa rencontre avec son homologue syrien lors d’une conférence à Belgrade en octobre dernier.

Haaretz a qualifié les déclarations du chef de la diplomatie turque sur la tentative de réconciliation entre l’opposition armée syrienne et le gouvernement Assad de « nouveau signe du dégel de l’inimitié de la Turquie avec la Syrie ».

Le journal israélien a ensuite évoqué une éventuelle rencontre Assad-Erdogan à l’avenir, ajoutant que « la coopération entre les agences de renseignement turques et syriennes a déjà commencé et que les deux parties mènent des négociations secrètes pour reprendre leurs relations ».

« L’amélioration des relations entre Ankara et Damas peut servir de base au retour d’environ un million de réfugiés syriens de Turquie vers la Syrie, ce qui est considéré comme une victoire d’Erdogan dans la crise économique. La Turquie ne serait ni le premier ni le seul pays à “rompre les rangs” et à se réconcilier avec la Syrie », a-t-il indiqué.

Haaretz mentionne ensuite la reprise des relations entre Bahreïn, les Émirats arabes unis et la Syrie depuis un an, sans manquer de dire que « l’Égypte n’est pas opposée au retour de la Syrie dans la Ligue arabe, et que l’Algérie, qui accueillera la réunion de la Ligue arabe en novembre, n’est pas non plus contre cette question ».

Le retour de Damas dans la Ligue arabe dépend de la décision de Riyad, selon le média israélien qui ajoute : « Riyad a repris ses relations avec la Turquie et les États-Unis et négocie avec l’Iran pour reprendre les relations diplomatiques, et il est peu probable qu’il s’oppose au retour de la Syrie dans la Ligue arabe. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV