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Et si Assad renvoyait la balle au Sultan Erdogan...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats turcs encerclent l'auroute M4, qui relie les provinces d'Alep et de Lattaquié, dans le nord de la Syrie, en mai 2020. ©AFP

N'est-ce pas que la Turquie atlantiste vampirise déjà le Nord de la Syrie il y a de cela 11 ans et qu'elle y mène un juteux trafic d'armes quitte à en mettre plein les poche et ce avec en filigrane des provinces entières syriennes pillées et vidées de leurs populations et richesses au profit de ce conglomérat terroristes que le Sultan maintient à flot dans le sud de la Turquie à titre d'usine de fabrication et d'exportation de terroristes, alors pourquoi cette nouvelle invasion du nord de la Syrie sous prétexte que la sécurité nationale turque serait en danger?  Recep Tayyip Erdogan et l'extrémiste Devlet Bahçeli, le chef du Parti d'action nationaliste (MHP) disent que la sécurité nationale de la Turquie dépend de l'opération militaire dans le nord du pays voisin, parce que les menaces "terroristes" des deux groupes kurdes PKK et YPG "doivent être étouffées au plus vite possible"  et qu'"ils ne doivent pas être autorisés à défier la sécurité nationale de la Turquie".

Cependant, le gouvernement syrien a déclaré à plusieurs reprises que ces groupes n'avaient aucune légitimité dans le pays. En termes simples, le PKK en Syrie, en tant que groupe de défense des droits des travailleurs soutenu par les États-Unis, est illégitime et ne peut être considéré comme un défenseur du territoire syrien. Notons que l'attaque de la Turquie contre le nord de la Syrie sous prétexte de combattre le PKK n’est qu’un prétexte injustifiable mille fois plus qu'une. Pourquoi? En voici les raisons: 

1. La Turquie a déclaré à plusieurs reprises que les forces satellites du PKK à l'ouest de l'Euphrate et dans la ville d'Afrin menaçaient la sécurité nationale de la Turquie. Par conséquent, elle a pris les mesures nécessaires sur cette base, et est entrée en Syrie où elle occupe la ville kurde d’Afrin et des centaines de villages environnants.

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Et bien Maintenant qu’elle prétend avoir rétabli la sécurité à ses frontières avec la Syrie, la Turquie est-elle prête à son tour de remettre Afrin au gouvernement syrien ou à l’armée syrienne ? 

2. La Turquie a associé plus de 125 groupes armés opposés au gouvernement de Bachar Assad et, en a créé un groupe appelé « Armée syrienne libre » (ASL). Le groupe compte plus de 120 000 effectifs dont les armes, l'équipement, les installations, les salaires mensuels, la nourriture et même les vêtements sont fournis par le gouvernement turc. Ankara est-il prêt à dissoudre l'ASL et cesser de la soutenir dans le but  de normaliser avec le gouvernement de Bachar Assad avec qui il prétend, au gré de ses besoins s'entretenir en coulisse ?

3. Les responsables turcs estiment que l’absence de pouvoir et de sécurité dans le nord de la Syrie a conduit le PKK à prendre le contrôle de zones frontalières clés et d'importantes ressources naturelles syriennes. La question : si la Syrie prend de gré ou de force le contrôle de toutes les zones frontalières à l'avenir , la Turquie sera-t-elle prête à en retirer ses troupes ?

4. Puis Une autre remarque est celle-ci :  la Turquie ne pourrai-elle pas chasser ses ennemis au plus profond de la Syrie sans recourir à des forces terrestres et à des unités blindées? évidemment que si. 

La Turquie peut facilement utiliser des drones pour abattre les principaux commandants du PKK sur le sol syrien au lieu de choisir l'option de l’offensive d’envergure contre les régions en majorité kurde. 

5. Parmi les éléments de l’ASL qui sont sous le commandement de la Turquie, figurent des extrémistes qui ne s’assujettissent à aucune des règles habituelles de l'armée en temps de guerre et qui commettent de nombreux actes criminels. Dans une telle situation, le gouvernement turc est-il prêt à assumer la responsabilité de tous les actes criminels des terroristes en Syrie ?

De tout ce qui précède on arrive à une seule et unique conclusion: Ankara rame pour US/OTAN/Israël et tant que le Sultan sera au pouvoir il en ira ainsi. Que faire? lui renvoyer sa balle... En Turquie, le mécontentement populaire ne cesse de le disputer à la défiance au gouvernement turc car une économie basée sur du terrorisme ne serait pas éternellement porteuse... Et si Assad entrait par cette porte ? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV