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Karish: des images satellites irano-russes communiquées au Hezbollah?

Un propulseur de fusée avec le satellite iranien Khayyam décolle de la rampe de lancement du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

The Times of Israel consacre tout un article au récent lancement du satellite iranien Khayyam dans lequel l’émergence d’un Iran spatial, plus puissant que jamais, est mise en évidence. De quoi révéler la peur et l'inquiétude des autorités israéliennes puisque l'article en parle comme un défi de taille pour les Etats-Unis et leurs alliés.

Le satellite iranien Khayyam a en effet été mis en orbite le mardi 9 août depuis le cosmodrome de Baïkonour, exploité par Moscou au Kazakhstan, marquant ce que l'Iran a appelé le début d'une coopération aérospatiale stratégique entre Téhéran et Moscou. Un satellite aux capacités de surveillance qui posent des problèmes majeurs à Israël qui craint surtout que ses sites sensibles ne soient surveillés puisque l'engin est capable de capter des images haute résolution d'objets au sol.

Bien que l'objectif de Khayyam soit la surveillance des frontières du pays mais aussi l'amélioration de la productivité agricole ainsi que la surveillance des ressources en eau le rapport du journal israélien cherche à suggérer au lecteur qu'il s'agit d'objectifs purement militaires et que le satellite a été conçu pour des fins d'espionnage. Pour cela The Times of Israel se réfère aux propos de Tal Inbar, chercheur à la Missile Defense Advocacy Alliance, une organisation américaine à but non lucratif, cité par le New York Times qui indique que les capacités d’imagerie du satellite représenteront un défi important pour l'entité sioniste.

« C’est une véritable révolution pour l’Iran : pour la première fois, le pays possède et exploite un satellite d’imagerie à haute résolution, bien meilleure que celle dont il disposait jusqu’à présent », a déclaré Tal Inbar, avant de poursuivre que l’Iran sera désormais en mesure de recueillir des renseignements beaucoup plus précis pour les opérations militaires de ses forces.

« Il s’agit d’une réduction significative de l’écart technologique entre l’Iran, Israël et les États-Unis », a ajouté Inbar.

Il est à noter que l'Agence spatiale iranienne a déclaré dans un communiqué publié, dimanche 7 août, que le satellite Khayyam serait entièrement contrôlé par des experts et techniciens iraniens « dès le premier jour » de son lancement. 

Richard Goldberg, ancien analyste de l’Iran au sein du Conseil national de sécurité de l’administration Trump et qui est désormais conseiller principal pour un think tank américain a également déclaré au Washington Post que le satellite constituait un danger « clair et immédiat » pour les États-Unis et leurs alliés.

« À mesure que l’Iran perfectionne son arsenal de missiles – des missiles à courte, moyenne et longue portée, parallèlement à sa capacité croissante de drones dans tout le Moyen-Orient – le fait de pouvoir synchroniser ces capacités avec celle des satellites et de la surveillance ne fera que renforcer le caractère létal de la menace iranienne », a-t-il indiqué.

Sans évidemment mettre en avant aucune preuve le Time of Israel a affirmé que la première mission de Khayyam n'était peut-être pas d'espionner Israël, mais l'Ukraine.

De même lors des déclarations sans fondement, les responsables de la sécurité occidentale ont annoncé que la Russie prévoyait d'utiliser le satellite iranien à des fins militaires pour intensifier ses opérations militaires en Ukraine.

Issa Zarepour, ministre iranien des Communications et des Technologies de l'information, a décrit le lancement du satellite comme le début d'une coopération stratégique entre l'Iran et la Russie dans l'industrie spatiale. Il a indiqué que des données avaient été reçues quatre fois aujourd'hui, comme prévu.

Déclarant que la construction des deuxième, troisième et septième versions du satellite iranien avec la participation de la Russie est à l'ordre du jour de l'Iran, il a annoncé les perspectives de l'industrie aérospatiale iranienne de construire un satellite avec une résolution d'un mètre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV