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Les USA largués par leurs alliés s'obstinent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'échec des politiques de Washington envers l'Iran. ©Reuters/Illustration

Le Think tank américain "Quincy Institute for Responsible Statecraft" évoquant le renoncement de nombreux gouvernements dans la région de l'Asie occidentale à la stratégie infructueuse d'isolation de l'Iran, a noté que l’administration américaine devrait en faire autant et non pas pousser l'Iran à augmenter ses capacités.

Dans un article publié dans son édition du samedi 23 juillet, le magazine en ligne de l'institut Quincy écrit : « L’administration Biden entend faire de même que ses prédécesseurs qui depuis les années 1980 ont fait de l’isolement de l’Iran une partie intégrale de leur politique étrangère. »

Et de poursuivre que la campagne de « pression maximale » de l’administration Trump a beau être sévèrement critiquée et qualifiée d’inefficace voire de non constructive, elle n'était pas très différente, en termes de ton et d'intensité, de celle adoptée par les autres administrations américaines au cours des dernières décennies envers la République islamique et il en va de même pour l’administration de Joe Biden.

En effet, renoncer à la stratégie inefficace d'isolement de l'Iran crée des opportunités importantes. De nombreux gouvernements au Moyen-Orient y ont prêté une attention particulière et tentent de s'engager diplomatiquement avec l'Iran. Les changements dans la géopolitique du Moyen-Orient montrent clairement que les tensions dans la région trouvent leur origine dans le même fléau qui perturbe la diplomatie régionale à savoir, le rejet et l’isolement.

Les pays de la région réalisent au fur et à mesure que la trajectoire actuelle des tensions persistantes ne restera pas stable. Les Émirats arabes unis envisagent d'envoyer un ambassadeur à Téhéran. Les pressions exercées sur Riyad pour qu'il normalise ses relations avec Israël n’ont pas empêché les Saoudiens d’être en interaction diplomatique avec Téhéran.

Ces changements d’attitude parmi les partenaires des États-Unis dans la région doivent amener les décideurs politiques à Washington à reconsidérer leur approche selon laquelle, les conflits et les crises sont inévitables dans la région. D’autant plus que les pays du Conseil de coopération du golfe Persique ont pris conscience de l'importance d'apaiser les relations Washington-Téhéran et sont concentrés sur les gains politiques, militaires et économiques qui découleraient de la levée des sanctions contre l'Iran.

A cet égard, le Plan global d'action conjointe (PGAC) ou l’accord sur le nucléaire iranien, était le point de départ le plus logique pour dénouer la tension dans les relations internationales et régionales de l'Iran et créer un cadre pour la désescalade. Tous les États membres du Conseil de coopération, y compris l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, montrent désormais leur intérêt à relancer l'accord, malgré quelques doutes initiaux.

Avant d’entamer sa visite au Moyen-Orient, Joe Biden lui-même, a reconnu, selon Washington Post, les avantages d'un Moyen-Orient plus sûr et interconnecté, soulignant l’importance des voies navigables de la région qui jouent un rôle fondamental dans le commerce mondial et les chaînes d’approvisionnement, mais aussi ses ressources énergétiques vitales pour compenser les effets de la guerre en Ukraine.

Le président américain a également admis que les pays du Moyen-Orient sont en train de s’approcher par la diplomatie et la coopération au lieu de se déchirer par les conflits. Cependant, il semble que ces mots soient prononcés au sujet d'une région qui n'inclut pas l'Iran. Biden poursuit l'approche de l'isolement et des sanctions contre l’Iran et prône une politique de dissuasion contre le pays ; une approche qui a été le principal obstacle à une coopération régionale inclusive.

La non-relance du PGAC et le maintien des sanctions contre l’Iran dans le cadre de la politique de pression maximale initiée par Trump, font une croix sur toute solution diplomatique et nuiront gravement au développement économique dans la région. Qu'un accord nucléaire avec l’Iran soit conclu ou non, Washington doit reconsidérer sa politique envers l'Iran.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV