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Une guerre où le Hezbollah se manifestera sous un jour parfaitement nouveau à titre de puissance militaire

Sa'ar 5 explose, 2006/Capture d'écran

La guerre Israël/Hezbollah aura-t-elle lieu? De plus en plus d'experts le jugent bien possible vu le contexte qui l'entoure. Au moment où le boycott de l'énergie russe par l'Europe en raison de la guerre ukrainienne a poussé le Vieux continent à se tourner vers Israël pour compenser ses lacunes d’hydrocarbure via Israël, la tension entre le Liban et l'entité ne cesse de monter. Et le récent discours du secrétaire général du Hezbollah au Liban, Seyyed Hassan Nasrallah où il a exigé à l'entité qu'elle se retire sans façon et pour de bon de Karish ne fait que renforcer l'hypothèse d'un clash. En effet, les remarques du secrétaire général du Hezbollah libanais contenaient des points significatifs qui place l'entité devant un non-retour. Les Sionistes s’insinuent à l’heure actuelle qu'il n'y a pas eu violation des droits offshores libanais et qu’Israël n'est pas entré dans la zone située au nord de la ligne 29 mais Nasrallah et avec lui tout le Liban ont prouvé qu’Israël ment. A regarder de près, l'entité s'est mise les pieds dans les plats. Et comment? elle s'est placée dans une situation intenable en tentant de prendre les devants et ce faisant elle s'est mise  face à une Résistance dont la position a toujours été celle  de défense des droits des Libanais et de lutte contre l'agression israélienne.

Puis Israël ne peut pas facilement reculer devant ses ambitions d'envahir la zone litigieuse. Pendant des années, Israël a préparé le coup et  convoité juridiquement, techniquement, géographiquement, voire économiquement  le champ gazier « Karish ». La proportion de réserves dans son champ se situe entre 1,5 et 2 billions de pieds cubes de gaz, tandis que d'autres estimations faites par les compagnies pétrolières et gazières israéliennes montrent que le champ contient 3,5 billions de pieds cubes de gaz. Une société de conseil en pétrole basée au Texas estime que le champ contient 61 millions de barils de gaz de pétrole liquéfié, qui a une valeur commerciale plus élevée que le gaz. 

Les ressources marines enfouies dans son champ de travail sont plus concentrées dans sa partie nord ; C'est-à-dire là où les sionistes ont l'intention de l'occuper. Environ 1,14 billion de pieds cubes de gaz et 34 millions de barils de gaz de pétrole liquéfié sont enfouis dans la région. Ce qui fait que pour un Liban confronté à de nombreux défis économiques ainsi qu'à la crise énergétique, Karish est vital. Puis à coté de Karish il y a le champ de Qana, lui hors de la zone litigieuse mais où l'exploration est de facto interdite par l'Amérique puisqu'Israël le veut. Alors dans ce contexte, le conflit peut-il être évité? Non ce qui pose la question suivante : Mais Israël est-il réellement en mesure de guerroyer?

Au fait c'est la première fois que l'anti-sionisme au Liban ne divise pas et que tous les Libanais, harassés par des années d'embargo impitoyable de l'Occident qu'ils se savent être victimes rien que pour majorer les intérêts sionistes, exigent la fin de la violation de leurs droits offshores et la restitution de ces droits. C'est dire que l'Américain Hushtein n'aura pas trop chance cette fois à intimider Beyrouth et à faire le lit du maintien en l'état du pillage des richesses libanaises par Israël. D'ailleurs à mesure que des Sionistes bombent le torse et tentent de se la jouer aux bœuf pour cacher leur grenouillardises, les divergences s'intensifient au sein des milieux militaires israéliens : selon des fuites reportées par la presse sioniste, "Israël n'a entrepris aucune mesure digne de ce nom autour de sa plate forme de forage à Karish ce qui a d'ailleurs poussé Athènes à prendre ses distance.

Il y a trois jours le ministre libanais des A.E. a fait part à l'attaché d'affaire libanais que la Grèce ne disposait d’aucun navire dans la zone contestée et que les beaux présents appartenaient à une société privée sans lien avec l'Etat grec! Citant un officier sioniste, le journal israélien Globes confirme de très fortes tensions au sein de l'armée à qui on reproche ne disposer d'aucun plan de protection de la plate-forme gazier à Karish qui soit viable : " Or la marine israélienne qui a déjà du mal à protéger Léviathan ou Tamar devrait impérativement être prête à faire face aux drones et aux missiles du Hezbollah et ce d'autant plus que Karish ne distance pas beaucoup des côtes israéliennes, ce qui rend la tache titanesque car la marine a d'abord le devoir de protéger les cargos israéliens et ensuite de s'occuper de Karish"

En un mot après l'avertissement de Nasrallah le dilemme est ceci  : soit se retirer soit faire la guerre; une guerre qui et ceci est une première est exigée par tout les Libanais. N'est-ce pas une occasion en or propre à trancher une bonne fois pour toute la question de l'arme du Hezbollah et de prouver par A plus B que cette arme dont l'Amérique et Israël veulent la disparition ne sert que la cause souveraine du Liban? Bien sûr que si. Et  dire que les surprises de 2022 seront forcément de nature bien différente de celle de 2006 où un missile antinavire Nasr a fait couler en directe une navette Sa'ar 5 de la marine sioniste. A vrai dire vu la situation très particulière de ce face à face à venir l'intensité du coup à infliger importe. Car plus durs seront les coups, plus fort sera le sentiment national qui réunira le Liban autour du Hezbollah et de ses capacités militaires.

Ce qui fait que le Hezbollah pourrait apparaître sous un jour parfaitement nouveau à titre de puissance militaire. Le 16 mai, DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée sioniste s'inquiétait des missioles Soumar ou KH-55 iranisé du Hzbollah avec une portée allant jusqu'à 3000 km et potentiellement capable de transporter des ogives nucléaires. Mais le Hezbollah n'irait sans doute pas jusqu'au là car l'adversaire est à neutraliser avec des coups bien moins puissants. Il pourrait par exemple faire appel à des torpilles et l'Iranien Hoot en est une. Une  redoutable arme qu’il n’existe qu’en Iran et qui est au fait un missile hypervéloce dont la vitesse, est de 360 à 500 km/h grâce au phénomène de supercavitation. « Hoot » peut être lancé à partir d’un navire ou d’un sous-marin voire un drone sous-marin et il y a de fortes chances pour que l’explosion et l’incendie qui s'en suivrait ne laisserait rien ni de la plate-forme de Karish, ni , si le besoin s'en fait sentir des Sa'ar voire des sous marins censés protéger Léviathan. Une chose est sûre : le médiateur américain marche sur la pente raide. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV