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Comment remettre définitivement la Turquie à sa place

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat de l'armée syrienne monte la garde sur l'autoroute M-4, dans le nord de la Syrie, en mars 2020. ©AFP

Il y a quelques heures le ministre iranien des Affaires étrangères a reporté une visite prévue à Ankara. D'aucuns diraient que la principale raison serait, outre l'intervention turque en Irak, l'offensive de la Turquie en Syrie où la zone tampon annoncée de 30 km de profondeur n'est qu'un paravent pour le projet si vieux d'un démembrement de la Syrie avec, 11 ans après le début de la guerre, un avant-goût très ukrainien de la chose. En effet et alors même que la Turquie a pour mission d'occuper l'armée syrienne et ses alliés de par ses gesticulations anti kurde, les agences font état du déploiement après plus de 2 ans d'absence des Yankee dans l'aéroport de Tabqa à Raqqa. Puis le nord de la Syrie est un endroit idéal pour faire recycler tous ces Javelin Spike et Nlaw qui échappent aux débâcles de l'OTAN en Ukraine alors même que la guerre US/Russie tend à se balistiser.

Selon des rapports, des dizaines de missiles antichar FGM-148 Javelin de fabrication US sont désormais en vente libre à des prix défiant toute concurrence sur la toile.

Dans le nord de la Syrie, des négociants en armes ont commencé à proposer ce système d’arme au marché noir pour l’équivalent de 15000 $ US (13956 €) l’unité. Un système antichar FGM-148 Javelin neuf coûte en moyenne 174 000 $ US (161 900 €). Il est probable que les modèles proposés à la vente en Syrie ne soient pas fonctionnels.

Tout ceci à fait donc que ce 5 juin, au moins huit obus tirés par l'armée turque et les terroristes ont atterri à proximité d'un poste de contrôle russe dans la périphérie nord d'Alep en Syrie, rapporte South Front.

Le poste en question est situé entre les villes de Wahshiyah et Umm al-Qura, où opèrent les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.

La police militaire russe a établi des postes dans la banlieue nord d'Alep tenue par les FDS afin de surveiller un accord de désescalade. L'armée syrienne est également présente dans la région.

Les frappes n'ont fait ni victimes ni pertes matérielles. Pourtant, cela représente une grave escalade de la part de l'armée turque.

À la suite de l'incident, l'armée syrienne a déployé d'importants renforts dans la partie tenue par les FDS de la périphérie nord d'Alep.

Les renforts ont été déployés dans la ville de Tall Rifaat et la base aérienne voisine de Minaq, près d'Azzaz, à 16 km au nord d'Alep. Les renforts comprenaient des chars de combat, des véhicules de combat d'infanterie, des obusiers, des lance-roquettes et des centaines de soldats.

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Mais est-ce suffisant? Rien n'est moins sûr maintenant que selon des sources le Sultan Erdogan s'est emparé de l'autoroute stratégique M4 quitte à couper l'accès de l'armée syrienne au sud d'Idlib. Que faire? Ce que la Résistance a fait en février 2020 quand le Sultan cherchait là encore à implanter sa zone tampon.  

En février 2020, alors même que la Turquie se démenait pour s'accaparer de Saraqib, cette localité stratégique sur le confluent M4/M5 à Idlib, une frappe au drone de l'armée turque a visé le QG des forces de la Résistance. Le commandement iranien de cette force a mis en garde la Turquie contre les impacts de ce genre d’aventurisme qui aurait pu se solder par "des tirs de missiles contre les postes de garde des soldats turcs". Quelques jours plus tard le Hezbollah a tiré vengeance et libéré en trois heures Saraqib. Deux jours plus tard le Sultan se rendait à Canossa frappant avec humilité les portes du Kremlin. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV