On sait que la Grèce n'est plus beaucoup un Etat souverain et que tous ses ports et aéroports sont saisis par Otaniens, Israéliens et Américains, mais jouer à ce jeu avec l'Iran, c'est entrer carrément dans la zone interdite : Un navire battant pavillon de la République islamique d’Iran a été détourné par le gouvernement grec, sur les côtes de la Grèce, et sa cargaison, plus de 100 000 barils de pétrole, dans le cadre d’un décret du tribunal et avec le feu vert des États-Unis qui chercheraient à s'emparer de la cargaison.
Au fait, le navire s’était approché des côtes grecques afin de protéger ses personnes à bord, mais aucune aide et assistance ne lui a été fournie et ses cargaisons ont été même déchargées par les gardes cotes grec qui oubliant visiblement ce qui était arrivé en 2019 à Sa Majesté Elizabeth, après qu'elle s'est emparé du pétrolier "Grace 1" iranien au large de Gibraltar, vient de commettre un exemple flagrant de la piraterie. Tout à l'heure un responsable iranien interrogé par Al Jazeera a mis en garde le gouvernement grec contre les conséquences qu'il encourt après avoir joué de la sorte aux pirates de mer. on se rappelle en effet comment en novembre les vedettes rapides iraniennes ont réussi à mettre la main en mer d'Oman sur un pétrolier thaïlandais qui avait détourné 700 000 barils d de pétrole iranien pour le compte des yankee.
Le face avait même fait l'objet d'un long tournage mettant en scène les commandos marins iraniens débarquant à bord du pétroliers et le conduisant à Bandar Abbas sans que 5 navires de guerre US dépêchées par la Ve flotte osent les rapprocher. Il va sans dire que la Grèce connaitra aussi de tels moment si elle cède à la pression US.
N'empêche que cette affaire avait été rapportée il y a quelques jours suivant une autre version. On avait racontait que le pétrolier appartenait à la Russie et que sauf était iranienne sa cargaison. ce qui pourrait laisser penser que les Américains auraient agi par Athènes interposé non pas contre l'Iran ( quoique) mais plutôt contre la Russie. Or au-delà de l'appartenance de la cargaison du pétrole à l'Iran ou à la Russie cet acte de piraterie qui marque le premier face-à-face direct OTAN/Iran en Méditerranée semble renvoyer à une crainte exprimé à plus d'une reprise depuis que la Russie est tombée sous les sanctions.
Il y a quelques temps Wall Street Journal mettait en garde les autorités US contre la connexion qui irait être nouée entre Russie Iran la première allant emboiter le pas au second pour lui apprendre comment les contourner. En termes bancaires, cette inquiétude s'est rapidement réalisée une délégation iranienne se rendant dès le mois de février en Russie apprendre aux Russes comment faire pour se moquer de SWIFT et autres restrictions décrétées par Washington contre les banques russes et sa banque centrale. La ,combine n'a pas tardé à faire exploser la valeur du rouble qui plus 90 jours après le début du conflit en est à son plus haut niveau face au billet vert.
Quant aux restrictions pétrolières US contre a Russie, la encore les Iraniens ont livré leur secret aux Russes, avec cette fameuse méthode dit de stockage de surface du pétrole. Selon les derniers chiffres la Russie a déjà stocké 62 millions de barils de cette façon. Or il y a une troisième étape, dit transbordement ou transfère du pétrole de bateau en bateau que la Russie aurait appris mais qu'elle semble encore ne pas réussi à entièrement maitrisé.
Ce serait à cette troisième étape que renverrait le détournement de la cargaison iranienne par la Grèce: au fait l'Iran ferait transiter par son propre couloir maritime anti sanction le pétrole russe, ce qui ferait de la Russie un membre de facto de ce corridor qui rappelons déjà relient le golfe Persique à la M2diterranée et dont la prolongation va aux Caraïbes, au Venezuela. Le détournement du pétrole iranien est-il un acte visant à casser une alliance pétrolière anti sanction entre la Russie d'une parte t l'Iran et ses alliés de l'autre? visiblement. Mais réussira-t-il pour autant? rien n'est moins sûr: Pour s'en convaincre prenons le cas du Venezuela. PDVSA du Venezuela commence à importer du brut lourd d'Iran pour le raffinage.
Le Venezuela a commencé à importer du brut lourd iranien pour alimenter ses raffineries, ont montré des documents de la compagnie pétrolière d'État PDVSA, élargissant un accord signé en 2021 par les deux pays, qui sont sous sanctions américaines.
L'année dernière, les deux nations ont initialement convenu d'un échange qui a permis à PDVSA d'importer du condensat iranien pour diluer et traiter son pétrole extra-lourd pour l'exportation. En échange, le brut vénézuélien est expédié par l'intermédiaire de la National Iranian Oil Company (NIOC).
e pétrole lourd iranien, de qualité similaire au brut Mesa 30 du Venezuela, devrait contribuer à une augmentation du traitement dans les raffineries de PDVSA. Le Venezuela a également reçu ces dernières années des pièces de rechange et des équipements iraniens pour moderniser ses raffineries.
Au moins 200 000 barils de brut lourd iranien ont été livrés à la mi-avril à la raffinerie de Cardon de 310 000 barils par jour (bpj), la deuxième plus grande du Venezuela, tandis qu'un autre colis de 400 000 barils de pétrole iranien est déchargé cette semaine au terminal de Jose. L’Iran a également récemment expédié du condensat au Venezuela sur des pétroliers battant pavillon iranien.
Alors que sa production de brut extra-lourd a augmenté, le Venezuela a eu du mal ces dernières années à obtenir suffisamment de variétés légères et moyennes pour le raffinage, ce qui a contribué aux limitations et aux pénuries de production de carburant.
La production de pétrole lourd du pays sud-américain a également de plus en plus besoin de bruts plus légers et de produits raffinés à utiliser comme diluants pour formuler des variétés exportables. Or une alliance avec l'Iran a changé de fond en combe cet état de chose et relancer la production pétrolière vénézuélienne. 0 l'heure qu'il est les USA en sont à frapper à la porte de Caracas pour faire baisser les cours de l'essence domestique. Parions qu'ils en feront d'ici quelques temps de même envers les Russes, les Iraniens sont là pour les pousser.