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Otanisation soft du Qatar une pierre à triple coup US contre la Turquie, l'Iran et la Russie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tamim de Qatar et Biden, 1er février 2022/AFP

Est-ce le remake du coup fait à l'Arabie saoudite quand le président Biden avait accueilli en été à la Maison Blanche Mohamed VI de Jordanie craint presque sur tous les toits que "c'est désormais la Jordanie, l'allié incontournable " des USA au Moyen Orient en lieu et place de l'Arabie des Salmane, tombée en disgrâce non pas vraiment puisque trop proche de Trump mais parce que "géo-stratégiquement non-utile voire nuisible"? En accordant au Qatar qui a de bonnes relations avec la Résistance le statut d'allié non membre de l'OTAN, alors même que les Emirats se tuent à avoir quelques missiles intercepteurs de Tamir israéliens de plus pour, croit-il, ne pas se noyer lors des tempêtes balistiques yéménites à venir, les USA ne cherchent-ils pas à influer les liens Qatar-Résistance et partant Qatar-Ansarallah? Fort possible surtout que ce fameux statut donne une plus large marge de manœuvre aux Otaniens pour opérer au Qatar.

Et pourtant ce pétard que Biden a allumé au bureau oval lors de sa rencontre de ce 1er février avec Tamim Al Thani a l'air bien mouillé quand on sait que les troupes US disposent d'un méga base al Udeid déjà au Qatar, base que les 30 000 Américains ont évacuée d'ailleurs en été pour aller s'installer dans le nord de la Jordanie, tout près des frontières ultra stratégiques syro irakienne. A quoi joue donc l'Amérique? D'aucuns disent que ce statut allié non membre de l'OTAN Bide l'a accordé au Qatar puisque le pion Erdogan, pourtant membre à part entier de l'OTAN a perdu, tout comme Riyad, ses privilèges d'antan, et sa pertinence géostratégique. Après tout ce que fait le pion Erdogan à savoir servir de point de trafic à tout ce qu'il y a de trafiquable dan la zone OTAN, terroristes, armes, pétrole volé... n'importe quel autre pion pourrait faire, pas besoin de se servir d'Erdogan dont la tête était réclamée déjà en 2016 lors du régime d'Obama.

D’ailleurs le tout dernier service exigé au Sultan au Kazakhstan où une révolution colorée mêlée à une offensive terroriste d'envergure a tourné au vinaigre, a prouvé que le Sultan est usé et que son utilité il est sur le point de la perdre. Erdogan, lui le sait d'ailleurs depuis que la livre turque est écrasée sous un embargo de facto des milieux financiers et que ses services rendus sont de moins en moins appréciés aussi bien en Ukraine où il y est dès aujourd'hui vanter ses Bayraktar et la qualité de ses conseilleurs militaires contre la Russie qu'ailleurs là où la moindre occasion se présente pour qu'il tourne le dos au camp de l'Est. Reste que ce statut d'allié non membre pourrait avoir aussi une raison plus terre à terre dans le cadre de ce qui semble être le plus perfide coup des Etats -Unis contre leurs alliés le plus fidèle et le plus ancien qu'est l'UE. Biden cherche-t-il par ce genre de faveur à faire remplacer le gaz russe en Europe par le gaz qatari? Pas de doute. Certes Doha l'a réitéré à plus d'une reprise que son gaz, il l'exploite à plein régime et qu'il ne peut ni ne veut remplacer la Russie et son Nord Stream 2.

N'empêche que le voisin mitoyen du Qatar l'Iran dispose de plus grandes réserves avérées du gaz au monde, qui reste pour une grosse partie inexplorées pour cause des sanctions. Du temps d'al Thani père, le Qatar, alors en grâce auprès de Washington se permettait même de prélever une partie et empiéter sur la part iranienne. Biden espère-t-il qu'une "otanisation soft" du Qatar lui permette de mettre à profit cette source alternative inespérée de substitution au gaz russe? Une chose est sûre, l'empire US moribond est prêt jusqu'à aller jusqu'à commettre un false falg en Ukraine pour en accuser la Russie et pousser l'Europe à la guerre. Certes jusqu'ici la fine stratégie de Poutine a permis de diviser les rangs de l'OTAN mais on connait les valets des Américains... C'est toujours oui à la dernière minute. Et si avant tout acte la Russie créait une alliance gazière solide avec l'Iran? Ce n'est pas Raissi qui lui dirait non. Sauf que les Russes devront franchir cette réticence que créent les sanctions US et qui les empêchent d'aller de l'avant. Cette réticence leur a fait perdre un gros point au Venezuela qu'ils devront regretter à l'heur qu'il est...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV