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Émirats frappés : Israël a la peur bleue

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des bâtiments et des voitures ont été endommagés par des éclats d'obus d'un missile balistique tiré par Ansarallah et qui a atterri dans une zone industrielle à Dhahran, en Arabie saoudite, le 24 janvier 2022. ©Reuters

Au Yémen, les frappes de missiles et de drones d’Ansarallah sur l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont créé une vague de panique parmi les dirigeants de ces pays, et plus particulièrement chez les sionistes.

En réponse aux frappes aériennes de la coalition saoudo-émiratie contre des civils ces dernières semaines, Ansarallah a intensifié ses opérations et ciblé à plusieurs reprises les villes des Émirats arabes unis et d'Arabie saoudite. Alors que la distance entre ces villes de la péninsule arabique et le Yémen s’estime à plus de 1 000 kilomètres ; il semble que l'accès d'Ansarallah aux territoires occupés de la Palestine ne soit pas une tâche très difficile.

Le régime sioniste s'est senti menacé à cause des capacités d'Ansarallah. Selon les médias israéliens, Tel-Aviv a déployé davantage de systèmes de défense aérienne vers la ville d'Eilat par peur des drones et des missiles de la Résistance yéménite afin de renforcer ses DCA autour de la mer Rouge.

Les combattants d’Ansarallah ont récemment fait une démonstration de force en attaquant les Émirats arabes unis, ce qui a provoqué la panique d'Israël.

L'attaque du lundi 24 janvier contre les Émirats arabes unis fait suite à une autre frappe réussie de la semaine dernière contre un dépôt de carburant à Abu Dhabi.

Lire plus: Yémen: Israël en mode de panique

Ce courage dont fait preuve Ansarallah a suscité de vives inquiétudes d’Israël si bien que les experts israéliens ont tiré la sonnette d'alarme. Cette démarche de la Résistance yéménite montre que le régime de Tel-Aviv prend au sérieux la menace d’Ansarallah.

Après l'attaque de cette semaine contre les Émirats arabes unis, des sources d'Ansarallah ont déclaré au journal arabophone libanais al-Akhbar qu'elles cherchaient à savoir si Israël était impliqué dans le soutien à la coalition saoudienne sévissant au Yémen. Si c'est le cas, ont-elles dit, des cibles israéliennes seront ajoutées à leur liste.

La capacité des missiles d’Ansarallah a montré qu’il n’était pas très difficile de frapper Israël.

Un ancien général israélien a averti le samedi 22 janvier que le port d'Eilat sur la mer Rouge, dans le sud d'Israël, pourrait être la cible d’Ansarallah.

Amos Yadlin, qui dirigeait auparavant la Direction du renseignement militaire israélien , a déclaré qu’Ansarallah qui contrôlent la majeure partie du nord du Yémen, avaient montré qu'ils disposaient de capacités élevées en matière de missiles et de drones.

Dans un article pour le site Internet de la chaîne d’information israélienne Douze, Yadlin a déclaré que l'attaque d’Ansarallah montrait qu’il pouvait mener des frappes majeures contre Israël.

Les responsables israéliens ont appelé à une coalition américano-israélo-émiratie pour relever le défi des missiles yéménites, un défi qualifié de plus réel que jamais pour l’entité sioniste.

C’est pour cette raison qu'Israël veut pousser au blacklistage d'Ansarallah

La Knesset Cherche la mise sur la liste noire d’Ansarallah

Plusieurs membres du Parlement du régime sioniste (Knesset) ont présenté un projet de texte pour classer Ansarallah sur la liste noire. Cette roquette montre la peur des sionistes face aux missiles et drones yéménites.

Jeudi, les membres de la Knesset avaient soumis un projet de texte au Premier ministre et aux ministres des Affaires militaires et des Affaires étrangères du régime sioniste pour classer « Ansarallah » sur la liste des « terroristes ».  « Les Houthis sont fiers de scander des slogans "À bas l’Amérique" ​​​​et "À bas Israël" et ils disposent en même temps de systèmes et d'armes sophistiqués », précise le projet du texte et d’ajouter : « Les Houthis ont reçu une formation professionnelle de la part de l'Iran et menacent en même temps la sécurité de la mer Rouge et de la mer de Makran ».

Le plan intervient alors que le président israélien Isaac Herzog doit se rendre dimanche prochain aux Émirats arabes unis pour la première fois.

«Ils sont sous le choc, profondément choqués. Ils n'ont pas l'habitude d'être attaqués comme ça », a déclaré un haut responsable de la sécurité israélienne au site d’information américain, al-Monitor sous couvert d'anonymat, faisant référence à l’attaque au drone du 17 janvier contre les Émirats revendiquée par Ansarallah. « C'était une attaque incroyable en termes d'audace ».

« Le courage sans précédent des Houthis a semé un vent de panique en Israël et la supériorité des Houthis dans le domaine de la capacité de missiles et des drones a constitué la menace majeure pour Israël. Le port d’Eilat et les installations nucléaires de Dimona figurent sur la liste des cibles des Houthis, car ils disposent de missiles de précision et de drones d’une portée de 2 000 kilomètres », ajoute al-Monitor.

Le site web américain, "Axios" a aussi rapporté les déclarations d’un responsable émirati, ayant souhaité garder l’anonymat, affirmant que le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdallah ben Zayed Al Nahyane, avait demandé lors d'un appel téléphonique du lundi 18 janvier de l’année en cours à son homologue américain, Antony Blinken, de réinscrire Ansarallah sur la liste terroriste.

Lors d’une interview accordée jeudi à l’agence de presse yéménite SABA, le ministre de la Défense du gouvernement de Sanaa, le général de division Mohammad Nasser al-Atefi a déclaré que les frappes aériennes contre le Yémen avaient été effectuées sous le feu vert des États-Unis et du régime de Tel-Aviv.

« Si les bombardements de zones civiles au Yémen se poursuivent, des forces yéménites intensifient également leurs attaques », a-t-il martelé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV