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Les deux parties pourront-elles définir un mécanisme à deux ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Coopération énergétique irano-russe (Illustration)

Dans la conjoncture actuelle, vu le rôle et le statut de la Russie comme l'un des plus importants fournisseurs de pétrole et de gaz au monde, le développement et le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine énergétique entre l'Iran et la Russie s’avèrent nécessaires.

L'énergie en tant qu'outil politique peut donner de l’essor au développement économique et promouvoir les intérêts nationaux, de sorte que par le biais d’une diplomatie énergétique active et internationale, on peut accéder à des acquis précieux et significatifs dans divers domaines politiques et enregistrer des succès considérables.

En 2001, un accord de coopération entre l'Iran et la Russie a été signé à Moscou ; accord qui a déjà été prolongé à plusieurs reprises. Mais ledit accord n'a pas pu être efficace en raison de son caractère général et du manque de développement approprié des relations entre les deux pays dans d'autres domaines. En effet, le renforcement et le développement des relations et de la coopération bilatérales avec la Russie fourniront au pays une capacité significative à poursuivre ses intérêts nationaux, ainsi qu'à réduire la sévérité des sanctions et la politique de pression maximale des États-Unis. 

En raison de sa position géopolitique et de son opposition à l'unilatéralisme américain, l'Iran a toujours occupé une place particulière dans la géométrie de la politique étrangère russe, de manière qu’elle a servi de base à un dialogue stratégique entre les deux pays.

L'Europe a alloué une part importante de ses importations de gaz à la Russie ; mais avec l’éclatement de la crise ukrainienne, elle a mis à son ordre du jour la diversification des exportateurs de gaz. Néanmoins, la forte dépendance énergétique de l'Europe vis-à-vis de la Russie a poussé les deux parties à garder une sorte de coopération minimale entre elles, et cela pourrait profiter à l’Iran. En effet, Téhéran peut bénéficier de la politique de diversification de l'Europe d'une part, et de la technologie et du savoir-faire russes de l’autre. A vrai dire, si l'Iran entre sur ce marché en tant que partenaire de la Russie, cela peut procurer des avantages mutuels.

Voici les principaux axes de la coopération irano-russe dans le domaine de l'énergie: 

Échange de biens et services énergétiques

En raison de la grande expérience des deux pays dans le domaine de l'énergie et de l'existence de riches ressources énergétiques dans les deux pays, l'utilisation d'équipements et de biens énergétiques et de services afférents présente un avantage comparatif élevé et crée une bonne condition de coopération. Les biens énergétiques comprennent une variété d'équipements de chauffage et de refroidissement, une variété de turbines, une variété de produits de raffinage et pétrochimiques et le développement d'échanges de swap dans ces domaines. Dans le domaine des services énergétiques, il existe un large éventail de domaines de coopération qui peuvent inclure l'audit énergétique, la conception de systèmes énergétiques, la gestion financière et les investissements, la mise en œuvre et la mise en service, la gestion et la maintenance, la formation, le suivi et la certification.

Échange de matériaux, sources d'énergie primaire et secondaire

L'utilisation du potentiel existant dans les deux pays, à la fois en termes de matériaux et de ressources, ainsi qu'en termes de position géographique et politique des deux parties, est très efficace pour exporter ou produire des biens et faire des investissements communs dans les deux pays ou dans un pays tiers. L'échange de matières et de sources premières d'énergie peut inclure l'échange ou la fourniture d'échanges de divers matériaux et sources d'énergie primaire des deux parties, notamment le pétrole, le gaz, le charbon, ainsi que des sources d'énergie renouvelables telles que l'éolien, l'hydroélectricité, le solaire, la géothermie, etc. Les combustibles secondaires peuvent également inclure des échanges d'électricité excédentaires, en particulier dans les villes voisines, et faciliter l'exportation d'électricité et créer les installations et les terrains nécessaires à l'exportation vers un pays tiers.

Échange de connaissances et de technologies énergétiques

L'un des principaux axes et en même temps l'un des moyens les plus simples de développer les échanges bilatéraux est l'utilisation des capacités de connaissance, de la recherche et des capacités technologiques des deux parties, ce qui n'a malheureusement pas reçu beaucoup d'attention jusqu'à présent. Tandis qu’en plus des acquis directs des études, cette caractéristique peut également aider à mieux identifier et faciliter les échanges commerciaux et leur normalisation.

Les capacités de recherche et d'étude sont très larges et peuvent être demandées par les deux parties dans un large éventail comprenant des études de marché, la modélisation et la fourniture de perspectives communes pour l'énergie mondiale et le développement d'études techniques et d'ingénierie dans divers domaines.

À cet égard, le développement de la coopération scientifique et technologique avec des entreprises russes réputées peut ouvrir la voie aux échanges technologiques ainsi qu'au transfert et au développement de technologies liées au domaine de l'énergie dans le pays.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV