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Pourquoi la Résistance yéménite n'avance qu'à pas de tortue à Maarib?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un combattant d'Ansarallah visionnant le centre de Maarib (twitter)

On la veut en entier et on la veut sans effusion de sang puisque Maarib est au Yémen et pas en Arabie saoudite, c'est qu'a fait savoir une source proche d'Ansarallah, interrogé par PressTV. "Si les tribus nous rallient ce qui est sur le point de se produire, Maarib reviendra à l'Etat définitivement". Les forces de la Résistance yéménites ont continué leurs avancées à Maarib, contraignant les militaires saoudiens à quitter leur base militaire à l''aéroport d'Ataq à Chabwa. La télévision « Al-Massira » a fait part de la libération de plusieurs zones clés autour de Maarib à partir de Sarawah et la région sud-ouest. Ces libérations s'ajoutent aux gains stratégiques de ces derniers jours  dans la banlieue d'Al-Juba, près de Maarib.

Selon le rapport, les forces armées yéménites ont libéré Al-Yaara, Al-Sawad et Al-Hajira, concluant des accords avec les membres des tribus de la région pour évacuer certaines bases militaires appartenant à la coalition pro-saoudienne. Suite à l’encerclement à trois volets de Maarib par l'armée yéménite et les combattants d’Ansarallah, de nombreux chefs des tribus, habitant à Maarib ont afflué vers la capitale Sanaa pour rejoindre le gouvernement du salut national et conclure un accord pour garder leur région hors du conflit.

Le site d’information « Al-Akhbar » a rapporté que 80% des habitants de Maarib avaient déjà rejoint le gouvernement de Sanaa, qui a sécurisé 12 des 14 régions  de Maarib, et que seulement 20% de la population reste sous le contrôle des membres  du « Congrès yéménite pour la réforme (al-Islah), soit les Fréristes alliés de Riyad. Selon des estimations semi-officielles, 85% des tribus Maarib sont sous le contrôle de Sanaa, et la plupart des tribus sont en première ligne, assumant la mission de sécurité et administratives dans les villes libérées.  Al-Akhbar a appris de deux sources tribales à Sanaa qu’il y a des pourparlers en cours pour épargner la ville et ce qui reste de Ma’rib, notamment al-Wadi et la zone pétrolière de Safer.

Signe des temps, dimanche soir, les forces de la coalition saoudienne ont soudainement quitté l'aéroport d'Ataq dans la province yéménite de Chabwa, qui servait de base militaire comme si la perspective d'une chute de Maarib les avait terrorisé, Chabwa étant la porte d'entrée de Maarib. Hier lundi 1er novembre, une source militaire bien informée a déclaré que les forces saoudiennes avaient quitté l'aéroport d'Ataq à minuit dimanche et qu’elles sont rentrées sur le territoire saoudien. Chambva la pétrolifère, sera-t-elle la seconde d'importance à tomber entre les mains de la Résistance? 

La source yéménite qui a souhaité garder l’anonymat, dans une interview avec Al-Arabi Al-Jadeed, a indiqué : « C’est la première fois depuis le déploiement des forces saoudiennes à Chabwa qu'un tel nombre de militaires saoudiens vient à quitter la province. Les forces saoudiennes utilisaient jusqu’à présent l'aéroport d'Ataq comme l’une de leurs bases militaires sur le sol yéménite. Certaines sources médiatiques affirment que les forces saoudiennes se sont retirées de l'aéroport d'Ataq, après une fuite de rumeurs sur d'éventuelles attaques "balistique" contre les bases de la coalition saoudienne dans la province de Chabwa. Disons que la libération imminente de Maarib semble déjà avoir déclenché un effet de boule de neige. Après tout, Maarib est une passerelle nord-sud. Elle se trouve à environ 120 kilomètres (75 miles) à l’est de la capitale Sanaa, et lui est reliée par une grande autoroute. Elle se trouve également à proximité d’une autre autoroute qui mène au sud de l’Arabie saoudite. Sa position requiert son importance non seulement en raison de sa proximité avec Sanaa, mais aussi parce qu’elle se trouve sur un carrefour entre les régions du sud et du nord.

Et c’est surtout sa richesse énergétique énorme qui est en jeu. Connue pour ses richesses pétrolières et ses prouesses d’ingénierie agricole, comme le barrage de Maarib, la région a longtemps jouit d’une importance stratégique au Yémen. Si les forces d’Ansarallah parviennent à prendre le contrôle total de la totalité de la province de Maarib, les mercenaires pro-Hadi perdront leurs derniers fiefs dans les provinces du centre et du nord. La libération de Maarib signifie aussi le renforcement des frontières d’un Yémen uni dans les régions du nord du pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV