Un drone d’espionnage américain est abattu non loin de Jizan. Selon le porte-parole des Forces armées yéménites, le drone a été pris pour cible par la DCA de l’armée yéménite et des Comités populaires, au sud de l’Arabie saoudite.
Sur sa page Twitter, le général de brigade Yahya Saree a écrit : « La Force de défense aérienne a détruit un drone d’espionnage RQ-20, fabriqué aux États-Unis et appartenant à la Force aérienne saoudienne. »
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Le général Saree a ajouté que le drone ciblé menait une mission hostile au-dessus de Jizan. « Le drone a été pris pour cible par une arme appropriée », a-t-il précisé.
Dans ce droit fil, Mossadeq Mossadeqpour, expert des questions de la région, a souligné que l’Arabie saoudite avait fait appel à l’Organisation des Nations unies pour l’aider à sortir de l’impasse du Yémen.
Concernant les spéculations sur un possible limogeage du président démissionnaire et en fuite du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, il a déclaré : « L’émissaire spécial des Nations unies pour le Yémen s’est rendu en Arabie saoudite dans la conjoncture où des appels se multiplient au niveau international pour mettre fin aux conflits au Yémen. »
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« Reste à savoir si ce déplacement vise à aider l’Arabie saoudite à sortir du bourbier du Yémen et à se débarrasser des responsabilités de cette guerre qu’elle a déclenchée elle-même », a-t-il ajouté.
L’expert iranien a ensuite avancé deux possibles raisons sur les hypothèses autour d’un possible limogeage de Mansour Hadi : « Premièrement, les Saoudiens ont subi plusieurs échecs sur le terrain, d’autant plus que les miliciens à la solde de Riyad, opérant dans le sud du Yémen, ne sont plus en mesure de neutraliser les attaques d’Ansarallah, ce qui a largement nui à la présence de l’Arabie saoudite à Aden. Et deuxièmement, les frais de la poursuite de la guerre au Yémen coûtent très cher à l’Arabie saoudite, d’autant plus que les exportations de pétrole saoudienne sont en baisse. »
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Mossadeq Mossadeqpour a déclaré que Riyad voulait en quelque sorte justifier son échec au Yémen en limogeant Abd Rabbo Mansour Hadi et que l’ONU était passée à l’acte pour lui redorer le blason.
« La récente visite en Arabie saoudite de Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, et sa rencontre avec Mohammed ben Salmane vient aussi à l’appui de cette affirmation, puisque Sullivan a demandé au prince héritier saoudien de mettre fin à la guerre au Yémen, dans les plus brefs délais. »
M. Mossadeqpour a également évoqué une réalité souvent ignorée ; l’Arabie saoudite envoie, via la Serbie, une grande quantité d’armes et d’équipements militaires à la branche de Daech au Yémen, afin de remplacer ses supplétifs inefficaces dirigés par Mansour Hadi par les éléments de ce groupe terroriste.
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« Bref, l’absence de tout acquis dans la guerre au Yémen pousse les Saoudiens à quitter ce pays mais ils essayent de garder la face en proposant le dialogue diplomatique », a expliqué l’analyste iranien.
