À peine une semaine après la mystérieuse frappe contre le "Mercer Street" que certaines sources affirment avoir été une riposte à la frappe du 22 juillet de l'aviation sioniste contre Qusseir, haut lieu de la Résistance libanaise au sud de la Syrie, l'entité sioniste a lancé ses premières frappes aériennes contre le sud du Liban, depuis 2014. Pourquoi?
Un an et 4 jours après la double explosion qui a frappé le port de Beyrouth, il y a même des voix qui affirment que si l'enquête stagne, c'est justement pour cause de cette même liberté israélienne à disposer de l'espace aérien libanais qui le 4 août 2020 aurait été le théâtre d'une frappe aérienne d'envergure US/Israël suivant, selon les fuites, à peu près le même modus oprandi que l'attentat contre l'ex-premier ministre Rafic Hariri, qui n'a pas été dû à des voitures piégés, comme le raconte le récit officiel, mais bien aux bombes larguées depuis le ciel.
Or le jeudi 3 août, l'aviation israélienne a bombardé le sud du Liban pour tout un autre motif : Ces deux morts infligés à la Résistance, lors du raid de 22 juillet contre Qusseir venaient en effet à être vengés en mer d'Oman où deux agents israéliens ayant le passeport britannique et roumain ont été liquidés lors d'une attaque menée le 29 juillet et visiblement par des drones. Et bien cette extension soudaine du champ de bataille du ciel syro-sud libanais au golfe Persique, en mer d'Oman et à l'océan Indien a provoqué une réaction de panique car autant l'entité se croit encore maître du ciel du Levant, autant il se sait parfaitement vulnérable, et condamnée d'avance dans les eaux de la région, où il possède quelques 800 cargos et navires dont dépend sa survie d'enclave sans profondeur stratégique et implantée sur la terre des autres. Mais c'était sans compter avec la partie adverse qui jouait peut-être là un scénario parfaitement prémédité, quitte à piéger Israël, et à le ramener à un autre niveau de cette équation de force revue et corrigée qui consiste désormais à répondre à chaque frappe aérienne contre la Syrie par une frappe navale anti-Israël.
Samedi soir, Nasrallah a très clairement reconnu qu'entre Israël et le Liban rien n'a changé en terme de règle d'engagement et que l'oeil pour l’œil dent pour dent est toujours en vigueur. Aussi si les 20 roquettes libanaises tirées le 4 août se sont ainsi abattus sur les terrains vagues entourant la base militaire de Harduf à Chebaa occupé sans chercher ni atteindre les militaires ni les colons, c'est parce que les F-16 israéliens n'ont, eux que bombardé les broussailles et les terrains vagues du sud Liban. Il se pourrait donc qu'entre Israël et le Hezbollah le bras de fer en reste au stade où il est actuellement, marquée toutefois par cette méga déculotté que fut le 6 août l'interception ratée de 20 roquettes par le duo Dôme de fer-Patriot, dont le taux de succès n'est pas allé au-delà de 30 % si on se passe évidemment la question de rentabilité totale au détriment d'Israël puisque pour chaque roquette de quelques milliers de dollars tiré par le Hezbollah, il y a eu un missile intercepteur de quelques millions de dollars israélien lancé.
Mais c'est faux de rester à ce stade d'analyse : la riposte éclair du 6 août a eu quelque chose de préventif, bien plus offensive que défensive et visant au lieu de gérer le conflit imposé, à en prendre l'initiative. Les 20 roquettes tirées, l'ont été contre Harduf à quelques mètres près et comme l'a souligné samedi soir Nasrallah elles auraient pu l’être un peu plus loin conte le Golan. C'est là que réside tout ce qu'il y a de changé entre Israël et l'axe de la Résistance depuis l'Epée de Qods, cette opération parfaitement calculée et mené étape par étape par le QG conjoint de la Résistance et qui, n'en déplaise à l'axe US/OTAN, se plonge dans le temps et l'espace pour se doter aussi d'une dimension navale.
L'unité Shaldag des forces spéciales de l'armée de l'air israélienne y est également basée. C'est aussi à Palmachim que les éléments de l’EUCOM, à savoir les USA, la Grande Bretagne, la France, l’Italie et l’Allemagne se sont entraînés à piloter des drones, à simuler des opérations de soutien aux troupes terrestres, des exercices de repérage et de frappe d'unités ennemies, et des opérations conjointes avec des avions pilotés ou contrôlés à distance, l’ennemi étant évidemment l’axe de la Résistance. I24News parle d'un incendie sans en préciser la cause: on pense évidemment aux ballons incendiaires de Gaza mais il y a visiblement bien plus.