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G. Persique : sa Majesté tente une "false flag pro Israël" puis recule ...

Le soi-disant lieu où Asphalt Princess aurait été pris d'assaut en mer d'Oman. (Photo via ISWNEWS)

Sa Majesté Elizabeth II dont les « vaillants fusiliers marins » ont cru pouvoir, en été 2019, s’emparer d’un super tanker iranien, Grace 1, au détroit de Gibraltar sans avoir à en payer le prix et qui ont fini par se détromper à peine 15 jours plus tard quand un commando iranien a saisi en représailles, le super tanker « Steno impero » dans le détroit d’Hormuz avant de forcer le trône british à libérer à la fois Grace 1 et sa cargaison de quelques millions de barils détournés pour pouvoir récupérer « Steno Impero », serait-elle devenue folle par amour pour Israël ? Il est vrai que les accords d’Abraham, résultats d’un siècle d’expérience coloniale, lesquels auraient dû déboucher sur la colonisation « soft » de cinq monarchies du golfe Persique, de façon à en assurer le dépouillement énergétique pour le siècle à venir, et que les Anglo-saxons, Yankee et British, ont été amenés à enterrer, sous les coups de 4000 missiles palestiniens tirés en seulement 11 jours, a été et est toujours un terrible choc.

Est autant sinon plus choquant encore, ce second coup daté du 29 juillet au soir où un navire-espion israélien a été pris pour cible en mer d’Oman et ce, visiblement, en représailles au raid sanglant du 22 juillet contre Qussair en Syrie, ce qui relie désormais le ciel du Levant à la mer d’Oman au golfe Persique et à l’océan Indien, où chaque navire sioniste est une cible choix pour chaque raid anti syrien. Mais de là à tenter d’inverser cette nouvelle donne qui veut qu’une puissance aérienne, composée de milliers de F-16, F-15, F-18, F-22 et F-35 en vienne à fuir de petits drones via une si grotesque campagne de désinformation, c’est un pas que Sa Majesté, héritière certes d’un Empire mort, mais d’un Empire qui tout de même n’aurait jamais dû franchir. Sur fond des crises d’orfraies d’un Israël en panique, qui pour la première fois en 70 ans d’illégitime existence, frappe à la porte du Conseil de sécurité pour en arracher un vote et une « coalition de guerre » anti-Iran, la totalité de la presse britannique, s'est mise ce mardi 3 août et de concert, à crier au « loup iranien » dans les eaux du golfe Persique, évoquant un scénario apocalyptique d’attaque navale contre cinq cargos au large omano-émirati.

Ont été ainsi rapportés pêle-mêle « attaques à coup de mine ou de drone contre des cargos au large des Emirats à Fujairah », « détournement puis la prise d’otage par un commando, « visiblement » proche de l’Iran d’au moins un d’entre eux », « piratage fantomatique du système de commande et de contrôle de 4 autres bâtiments dont l’un se serait mis à appareiller vers les eaux iraniennes », et cet amas d’informations confuses et colportées au conditionnel n’a cessé de se référer à cet organisme britannique, UKMTO, filiale maritime de MI6, la même qui, rappelons-le, a fait en premier état de la frappe ciblant Mercer Street.  

En était-on en pleine opération « false-flag » visant à donner au golfe Persique l’image d’un golfe de Guinée bis où les forces « maléfiques pro Iran » bloqueraient tout, terroriseraient tout le monde, forces qu’il faudrait une coalition militaire élargie à briser ? Curieusement, cette mise en scène grossière qui sort droit des officines de Sa Majesté comme l’a dit ce soir Wandy Sherman, négociatrice nucléaire US en chef qui pendant 4 ans a tenté de faire prendre à l’Iran la vessie du PGAC pour la lanterne d’un compromis US-Iran digne de ce nom, s’est produit à quelques heures du premier anniversaire de l’attaque semi nucléaire de l’axe US-OTAN-Israël, le 4 août 2020 contre la porte de Beyrouth, attaque qui avait justement à l’époque pour objectif de déboucher sur un débarquement militaire US-OTAN au Liban, une offensive en règle contre le Hezbollah pour le désarmer.

Au Liban les Occidentaux rament toujours pour y parvenir en Iran il en sera de même. Première mise en garde iranienne fut à caractère diplomatique. Dans la nuit du 4 août, Saeed Khatibzadeh, porte-parole de la diplomatie iranienne, a dénoncé des informations douteuses, rapportées de manière officieuse sur de supposés incidents que les radars iraniens ne montrent pas et que les parties semblent mettre à profit à des fins politiques : « La marine iranienne est prête à assister les navires de transit en difficultés ; qu’ils viennent frapper à nos portes en cas de problème dans leurs systèmes de navigation, », a-t-il dit avant de souligner : « Selon les données de la marine iranienne en mer d'Oman et dans le golfe Persique, les conditions de passage des navires commerciaux sont tout à fait normales et jusqu'à présent, aucune source navale officielle ou pays du golfe Persique n'a signalé d'incident incontrôlable. »

Mais la seconde mise en garde iranienne contre ce ridicule scénario que l’esprit sénile de Sa Majesté semble avoir concocté pour frapper d’une pierre plusieurs coups, « protéger » Israël, « pousser l’Iran à une reprise du dialogue nucléaire qu’il a décidé de couper court », « chercher de la noire à Raïssi, président anti Empire » par excellent, est venu du CGRI : le porte-parole des forces armées iraniennes le général de brigade Abolfazl Shekarchi a dénoncé dans la nuit « des nouvelles contradictoires de certains médias occidentaux, sionistes et saoudiens sur de supposés incidents sécuritaires, sur le détournement de navires dans les eaux de la région » qui « relèvent d’insanes opérations psychologiques visant à baliser le terrain à de nouvelles aventures ».

« Or, a-t-il dit, les Forces armées de la République islamique d'Iran, pilier de la sécurité de la navigation marchande dans la région disposent de renseignements complets sur le moindre agissement suspect et sont en état d’alerte totale. Les marines du CGRI et de l’armée iranienne sont prêtes à fournir toute assistance et à envoyer des unités de secours si nécessaire et à la demande de navires étrangers. »

L’avertissement a été bien clair et compris comme tel : « Ne jouez pas à ce jeu avec l’Iran » !

Ce mercredi matin et comme par miracle, les pirates de mer qui auraient détourné « Asphalt Princesse » de Sa Majesté en « mer d’Oman avant de le conduire vers les eaux iraniennes » auraient été soudain pris de remords inexpliqués et tout s’excusant auprès d’Elizabeth II auraient sorti du navire. Citant une « tierce source évidemment anonyme », UKMTO twitte ceci : « Les agresseurs sont sortis du navire. Le navire est sécurisé. L’incident est terminé ». 

Décidément, Israël qui fait depuis une semaine feu de tous les bois, à l’effet de pousser le monde entier en croisade contre l’Irak pour rester en arrière place et rire dans sa barde, est en rade : le scénario de « Asphalt Pricess et Cie a échoué », Wandy Sherman ayant laissé Tel-Aviv aux soins fort approximatifs de Sa Majesté qui elle n’a pas osé refaire le coup de HMS Defender dans le golfe Persique.

C’est vrai que « Steno impero » pèse encore. En attendant la réponse du Conseil de sécurité à la lettre d’urgence de Tel-Aviv qui exige dès ce matin une réunion et une résolution anti Iran avant que celles-ci ne se heurtent de plein fouet au veto sino-russe, il vaudrait peut être mieux que l’entité prête oreille à cet article signé un ex député de la Knesset et paru dans les colonnes de Maariv : « Le navire Mercer Street appartient aux Japonais, il est exploité par une société britannique, et son propriétaire est israélien, mais cela n’en fait pas un navire israélien, et les morts dans l’attaque sont un capitaine roumain et un garde de sécurité britannique, alors pourquoi Israël considère-t-il cette histoire comme une attaque à son encontre ? Après tout Israël n'a subi que des dégâts matériels dans cette histoire. Israël est conscient que d’autres pays savent parfaitement que la menace posée par l’attaque contre le navire est liée à la sécurité de la navigation en général et pas nécessairement à la sécurité des navires israéliens, alors peut-être qu’Israël s'est laissé piéger lorsqu’il a ramené tout à lui et s'est hissé au premier rang pour riposter ».

Et Maariv ne croit pas si bien dire… Ce « drone inconnu » qui se serait  abattu sur Mercer Street pour venger la mort de deux hauts commandants tués à Qussair serait l’une des armes les plus ingénieuses qui soient dans l’arsenal de la Résistance. Et comment ? Il semblerait que ces drones que The Drive dit être à mi-chemin entre drone et missile de croisière puisqu’ils ne rentrent pas bercail transmettre les données au commandement et bien qu’ils le font, mais non pas à la manière d’un « Harop » israélien.

« C’est un drone triangulaire doté d’une ogive cylindrique qui semble contenir un dispositif de guidage optique. Un tel ensemble marque un tournant dans la tactique de combat et celles visant à lancer des opérations-éclair. Car ce drone est non seulement furtif aux radars, ce qui lui procure la possibilité d’agir comme un engin explosif à sens unique capable de frapper n’importe quelle cible au sol et en mer, mais il est aussi doté de l’intelligence artificielle. Ce qui veut dire qu’il peut superposer les images qu’il tourne en direct avec celles qu’il sauvegarde dans sa mémoire. Mais ce n’est pas tout, car l’appareil n’est pas un simple engin kamikaze, il est à même de renvoyer au C2 (commande et contrôle, NDLR) des images tournées de sa cible juste avant le clash.

Une plateforme offensive et de reconnaissance à la fois. Et puis ce drone à sens unique qui a totalement rendu confus le camp d’en face dispose d’une ogive à dose variable, quitte à choisir le degré de destruction. Aussi l’appareil vise un point sans faire de dégât s’il s’agit de mener un raid en milieux urbains. Quant à sa surface radar, elle est terriblement petite, largement plus petite que celle des Patriot ou des Aeigis »… Les généraux sionistes devraient commencer avant qu’il ne soit trop tard à se faire à l’équation suivante : fin des raids contre la Syrie en échange de maintien du trafic maritime israélien à travers le monde…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV