Suite à la démarche hostile de l’administration Trump à l’encontre du chef des Hachd al-Chaabi, l’ambassadeur américain à Bagdad a averti qu’il n’était pas normal qu'un responsable du gouvernement irakien figure sur la liste des sanctions américaines, appelant le département du Trésor à revenir sur la décision.
« Le département du Trésor doit corriger son erreur à l’encontre de Faleh al-Fayaz en tant qu’un responsable gouvernemental, il n'est pas normal qu'il soit sur la liste des sanctions », a indiqué l’ambassadeur américain lors d’une réunion tenue ce lundi 11 janvier avec Qassim al-Araji, conseiller à la sécurité nationale irakienne.
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D’après le communiqué publié à l’issue de la rencontre, les deux parties ont également discuté des dernières évolutions politiques et sécuritaires en Irak et dans la région, y compris l'accord de Sinjar et du camp de réfugiés d'al-Hol dans le nord-est de la Syrie près de la frontière irakienne.
De son côté, Qassim al-Araji a rejeté la décision du Trésor américain contre le chef des Unités de mobilisation populaire irakienne, soulignant que l’Irak déploie tous ses efforts pour résoudre la crise interne.
« Nous voulons un Irak qui soit un carrefour de rencontre pour les pays, car il est capable de jouer ce rôle », a-t-il déclaré en ajoutant : “Tous les pays doivent se rendre compte que l’Irak fait passer ses intérêts avant tout. »
Saluant la prise de position par le conseiller à la sécurité nationale irakienne par rapport aux sanctions américaines à son encontre, Faleh Al-Fayaz y a réagi en regrettant : « Cette décision est en fait une insulte à l’Irak et aux Irakiens. »
Lors de sa réunion avec al-Fayaz, al-Araji a mis l’accent sur ses coopérations avec les Hachd al-Chaabi pour le renforcement de la sécurité de l’Irak.
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Dans une déclaration publiée, vendredi 8 janvier, le département américain du Trésor a fait état de l’inscription de Faleh al-Fayaz sur sa liste de sanctions. La décision a suscité une vague de condamnation des personnalités politiques et des responsables irakiens.
Dans une déclaration publiée le lendemain, le ministère irakien des Affaires étrangères s’est dit stupéfait par la décision de Washington contre un responsable de la sécurité irakienne, la qualifiant d'inacceptable.