Oussama Hamdan, membre du bureau politique du mouvement de résistance islamique de la Palestine (Hamas) a déclaré jeudi soir au micro de la chaîne d’information libanaise Al Mayadeen qu’« il n’y aura pas d’accord d’échange de prisonniers avec l’occupation [israélienne] à moins que l’agression contre Gaza ne soit arrêtée et qu’un retrait complet n’ait lieu ».
Hamdan a précisé que « tout effort sérieux pour libérer les captifs détenus par la Résistance doit commencer par un cessez-le-feu ».
Il a expliqué que la visite de la délégation du Hamas à Moscou faisait partie des efforts déployés pour mettre fin à l’agression israélienne contre Gaza, ajoutant : « Nous avons demandé à la Russie, à la Chine et à l’Algérie d’œuvrer pour mettre fin à l’agression contre Gaza. »
Il a indiqué que « les médiateurs ont informé la délégation qu’il y a des indications que les négociations pourraient avancer », avant d’ajouter : « La délégation du Hamas reste fermement fidèle aux principes du mouvement de résistance palestinien ».
Hamdan a affirmé que la délégation s’était rendue au Caire, capitale égyptienne pour entendre les propositions, mais a souligné que « la position du mouvement sur ses revendications reste inchangée ».
En ce qui concerne la récente visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Tel-Aviv, Hamdan a affirmé que « le message de Blinken n’est pas différent de celui présenté par l’envoyé américain Amos Hochstein ». Il l’a considéré comme « une tentative de modifier la situation pour servir uniquement les intérêts américano-israéliens ».
Hamdan s’est montré sceptique quant à l’apport de nouvelles idées par Blinken : « Il est difficile de dire si Blinken a proposé quelque chose de différent sans avoir d’abord entendu les médiateurs. Mais nous ne nous attendons pas à ce qu’il apporte quelque chose de nouveau. »
« À moins qu’il y ait de nouvelles propositions qui répondent aux intérêts et aux revendications du peuple palestinien, le mouvement ne les acceptera pas. Mais il n’y a aucun mal à écouter les médiateurs », a-t-il soutenu.
Nord de la bande de Gaza soumis à un blocus
Pour ce qui est de la situation dans le nord de Gaza, assiégé depuis une vingtaine de jours, Hamdan l’a décrite comme « une étape dans le processus de génocide, qu’on l’appelle plan des Généraux ou autre chose ».
Hamdan a réitéré que « les combattants de la Résistance dans le nord de Gaza étaient engagés », assurant qu’ils ne craignaient pas le martyre et qu’ils étaient déterminés à continuer à affronter et à combattre les forces d’occupation israéliennes.
L’occupation israélienne s’imagine pouvoir tirer profit des massacres
Hamdan s’est dit surpris que « personne dans le monde hypocrite ne se soit exprimé sur le crime commis par l’occupation en attaquant les forces de la FINUL dans le sud du Liban, ou son assaut contre l’UNRWA à Gaza ».
Il a déclaré que les massacres au Liban et en Palestine révélaient la vraie nature de l’entité sioniste, que certains tentent de dissimuler, ajoutant que l’occupation s’imagine pouvoir tirer profit de ses massacres, alors que ce n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux.
En allusion aux massacres du régime israélien qui tente par ces actes d’agression, à épuiser le Hamas et la Résistance palestinienne, Hamdan a déclaré : « Nous ne serons pas le camp qui se fatigue ».
Hamdan a également souligné que « la prolongation et l’extension de la bataille n’apporteront rien d’autre qu’un désastre à l’occupation ». Il a réaffirmé que « l’état d’esprit du peuple palestinien aujourd’hui rejette tout accord partiel ».