L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a estimé que la bande de Gaza était « très proche d’un possible point de rupture », où l’aide est désespérément nécessaire face à la menace de maladie et de famine.
Le directeur général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré ce mercredi 16 octobre que l’agence a fait face à une combinaison de menaces financières et politiques pour son existence, en plus des difficultés dans ses opérations quotidiennes à Gaza.
« Nous pourrions atteindre un point où nous ne serons plus en mesure de fonctionner. Quand cela arrivera-t-il ? Je ne sais pas. Mais nous en sommes très proches », a-t-il averti.
En outre, Lazzarini a mis en garde contre le fait qu’« il existe aujourd’hui un risque réel [...] que nous entrions dans une situation où la famine ou la malnutrition aiguë sont malheureusement à nouveau une possibilité ».
« Le territoire palestinien assiégé était devenu une sorte de terrain vague, que je qualifierais de presque invivable », a-t-il déploré.
En ce qui concerne l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, il a déclaré : « Au cours des deux à trois dernières semaines, aucun convoi n’est entré dans le Nord, sauf hier ».
À Gaza, les responsables de la santé ont appelé à la mise en place d’un corridor humanitaire vers trois hôpitaux du nord de la bande de Gaza qui sont au bord de l’effondrement. Ils ont affirmé que les militaires israéliens ont fermé toutes les routes menant à cette zone.
L’armée israélienne a donné l’ordre d’évacuation au début de sa grande offensive dans la région de Jabalia, au nord de Gaza, il y a 12 jours.
Cependant, les médecins des hôpitaux Kamal Adwan, al-Awda et indonésien ont refusé d’abandonner leurs patients.
Dans ce droit fil, le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, Hussam Abou Safiya, a mis l’accent sur la nécessite de la mise en place de toute urgence d’un corridor humanitaire vers le système de santé pour faciliter l’entrée de carburant, de médicaments, de personnels médicaux, de fournitures et de nourriture.
Il a appelé la communauté internationale, la Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la santé « à jouer leur rôle humanitaire ».
L’armée israélienne tente de forcer le personnel médical à évacuer les hôpitaux de Jabalia.
