Au moins 10 Palestiniens faisant la queue pour de la nourriture ont été tués et des dizaines d'autres blessés, lundi 14 octobre, lors d'un raid israélien contre le camp de réfugiés de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza, où le régime sioniste a intensifié ses offensives.
Selon les sources hospitalières palestiniennes, plus de 40 personnes ont également été blessées par des obus de char israéliens qui ont touché un centre de distribution de nourriture à Jabalia, dans le nord de Gaza.
Selon certains médias, un drone israélien a ouvert le feu sur un lieu où des dizaines d'habitants s'étaient rassemblés pour recevoir de la nourriture. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants.
Jabalia est depuis une dizaine de jours la cible d'une offensive israélienne et l'armée sioniste a encerclé le camp et envoyé des chars dans les villes voisines de Beit Lahiya et Beit Hanoun.
Jusqu'à présent, très peu de Palestiniens ont tenu compte du dernier ordre d'évacuation émis par le régime israélien. Ils craignent de ne pouvoir aller nulle part en toute sécurité et de ne jamais être autorisés à revenir. Israël a empêché ceux qui avaient fui plus tôt dans la guerre de revenir.
« Nous sommes bombardés depuis les airs et depuis le sol, sans interruption depuis une semaine, ils veulent que nous partions, ils veulent nous punir pour avoir refusé de quitter nos maisons », a déclaré Marwa, 26 ans, qui s'est déplacée avec sa famille à une école de la ville de Gaza.
Selon certaines informations, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, entend examiner un plan visant à bloquer l'aide humanitaire au nord de Gaza dans le but d'affamer des centaines de milliers de Palestiniens qui ne veulent ou ne peuvent pas quitter leurs maisons.
L'Organisation des Nations Unies affirme qu'aucun camion de nourriture, d'eau ou de médicaments n'était entré dans le nord depuis le 30 septembre.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné « le meurtre d'un grand nombre de civils à la suite de l'intensification des attaques israéliennes dans le nord de Gaza », a déclaré lundi son porte-parole, Stephane Dujarric.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, « consterné » par les frappes israéliennes
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a déclaré lundi dans un communiqué qu'il était consterné par les frappes israéliennes massives sur le nord de Gaza, où des dizaines de milliers de civils sont pris au piège sans nourriture ni provisions.
« Dans le contexte de l'escalade des hostilités au Moyen-Orient, l'armée israélienne semble couper complètement le nord de Gaza du reste de la bande de Gaza et mener les hostilités au mépris absolu de la vie et de la sécurité des civils palestiniens », a déploré le bureau des droits de l'homme.
Il a ajouté avoir reçu des informations selon lesquelles les forces israéliennes avaient érigé des monticules de sable à un carrefour essentiel, « bloquant ainsi le nord de Gaza » et tirant sur ceux qui tentaient de fuir.
La partie nord de Gaza, où vivent plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants du territoire palestinien assiégé, a été lourdement bombardée lors de la première phase de l'assaut israélien sur le territoire assiégé, qui a commencé il y a un an.
Il s’agit de la troisième fois que des raids aériens et des incursions terrestres se produisent dans la région depuis le début de la campagne de mort et de destruction menée par le régime israélien à travers le territoire palestinien assiégé en octobre 2023.
Plus tôt dans la journée de lundi, au moins 22 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées après que l'artillerie israélienne a pilonné une école abritant des déplacés près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza.
Selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA), l'école bombardée était utilisée comme centre de vaccination contre la polio.
L'armée israélienne a bombardé des tentes abritant des personnes déplacées à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa, tuant au moins quatre personnes et en blessant 40 autres.
Le génocide perpétré par le duo américano-israélien à Gaza, qui a débuté en octobre 2023, a jusqu'à présent coûté la vie à près de 42 300 personnes, principalement des femmes et des enfants. 98 700 Gazaouis ont également été blessés.