La campagne militaire sauvage d'Israël a détruit une grande partie du secteur de la santé de Gaza et réduit sa capacité clinique de 70 %, a annoncé le ministère de la Santé du territoire assiégé.
En conséquence, Gaza s’appuie davantage sur les hôpitaux de campagne, qui manquent souvent de services de base, pour traiter les patients qui ne trouvent pas de place dans les hôpitaux, a indiqué, mardi 18 juin, le ministère palestinien de la Santé dans un communiqué.
Cet organe a appelé les organisations internationales et de défense des droits de l’homme « à révéler le sort » de dizaines de membres du personnel de santé enlevés par les forces israéliennes dans des établissements de santé.
Le mois dernier, Adnan al-Bursh, médecin palestinien qui exerçait à l'hôpital al-Shifa de Gaza, a été tué très probablement sous la torture dans une prison israélienne après plus de quatre mois de détention.
Et voilà que Haaretz fait état mardi de la mort d'Iyad Rantisi, 53 ans, lui aussi médecin à Gaza, au cours d'un interrogatoire, mené par le Shin Bet, l'agence d'espionnage interne d'Israël, avance le journal israélien en cherchant à dissimuler la vérité sur les conditions de détention et les tortures infligées au Dr Rantisi et qui ont conduit à sa mort en martyr.
En réaction à cette nouvelle, le bureau des médias du gouvernement de Gaza a qualifié « l'exécution par l'occupation du docteur Rantisi dans la prison israélienne de crime horrible ».
Le bureau des médias a publié un communiqué sur la situation concernant le traitement du personnel médical palestinien par les forces israéliennes, exigeant une enquête internationale sur les crimes d’arrestation et d’exécution de personnel médical palestinien par l’occupation israélienne.
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« Nous exigeons la libération par l'occupation des 310 membres du personnel médical, soumis à la torture », peut-on lire dans le communiqué qui tient l’occupation et le gouvernement américain responsables de ce qui arrive au personnel médical de Gaza.
Le 7 juin, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait recensé 476 attaques contre des établissements de santé à Gaza, qui ont tué 727 personnes et en ont blessé 933.
Le bureau des médias de Gaza a averti que le manque d'aide, notamment de nourriture, de suppléments nutritionnels et de vaccins, expose 3 500 enfants au risque de mourir de malnutrition.
« Nous appelons la communauté internationale et tous les pays du monde libre à condamner ce crime, qui (...) viole le droit international », indique le texte.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré samedi dans un communiqué que plus de 50 000 enfants à Gaza ont besoin d'un traitement médical immédiat pour malnutrition aiguë.
L’UNRWA a averti qu’« avec les restrictions persistantes à l’accès humanitaire, les habitants de Gaza continuent d’être confrontés à des niveaux de faim désespérés.
« Les équipes de l’UNRWA travaillent sans relâche pour apporter de l’aide aux familles, mais la situation est catastrophique. »
Israël a sévèrement restreint l’acheminement de l’aide humanitaire, des médicaments et de la nourriture à des millions de personnes à Gaza depuis qu’il a lancé sa campagne militaire la plus sanglante jamais vue contre le territoire palestinien assiégé en octobre dernier.
Les groupes de défense des droits humains ont mis en garde à plusieurs reprises le régime sioniste contre l’usage de la famine comme arme de guerre à Gaza.
Plus de 16 000 enfants ont été tués lors de l'agression israélienne depuis octobre, selon la dernière estimation du ministère palestinien de la Santé. 98 % des enfants de Gaza n’ont pas accès à l’eau potable.
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Les responsables palestiniens à Gaza soulignent que les États-Unis et Israël poussent le territoire vers la famine pour appliquer une politique d'affamation et empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire vers cette région.
Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a accusé mardi le régime israélien et le gouvernement américain d'appliquer une politique de famine contre les enfants et les patients de Gaza.
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Il a également averti que les restrictions imposées par Israël menacent directement la vie de 2,4 millions de Palestiniens dans la bande assiégée.
Selon le bureau, actuellement, 3 500 enfants risquent de mourir à cause de la malnutrition et du manque de vaccination.
Le bureau des médias du gouvernement a déclaré qu'Israël et les États-Unis devaient être tenus responsables des conséquences des crimes commis dans la bande assiégée.