Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) met en garde que les enfants de la bande de Gaza assiégée vivent dans une « terreur constante en raison des bombardements israéliens ».
Le porte-parole de l'UNICEF, James Elder, a déploré que la situation des enfants et des familles de Gaza « empire de jour en jour ».
« La situation des enfants à Gaza empire de jour en jour, avec la chaleur intense et les familles entassées dans des tentes sur le sable. »
« Avec les restrictions continues sur l'entrée de l'aide, plus de 250 jours après le début de la guerre à Gaza, les Gazaouïs sont confrontés à d'extrêmes difficultés pour obtenir de la nourriture pour leurs enfants », a-t-il souligné.
L’UNICEF estime que près de 3 000 enfants mal nourris risquent de mourir sous les yeux de leurs parents à Gaza.
« Nous avons fourni une aide alimentaire d'urgence à 3 000 enfants, et maintenant, nous ne savons pas où ils se trouvent », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) affirme que plus de 50 000 enfants de la bande de Gaza ont besoin d’un traitement médical immédiat pour malnutrition aiguë.
Dans un récent communiqué, l’UNRWA a mis en garde : « Avec les restrictions continues à l’accès humanitaire, les habitants de Gaza continuent de faire face à des niveaux désespérés de faim. »
With continued restrictions to humanitarian access, people in #Gaza continue to face desperate levels of hunger. Over 50,000 children require treatment for acute malnutrition@UNRWA teams work tirelessly to reach families with aid but the situation is catastrophic. #CeasefireNow pic.twitter.com/FwmsjrqmRW
— UNRWA (@UNRWA) June 15, 2024
« Les équipes de l’UNRWA travaillent sans relâche pour atteindre les familles qui ont besoin d’aide, mais la situation est catastrophique », a averti l’agence onusienne.
L’assaut militaire sauvage d’Israël dans la bande de Gaza a des conséquences catastrophiques sur les enfants. Plus de 14 000 d'entre eux ont été tués au cours des huit derniers mois, selon la dernière estimation du ministère palestinien de la Santé. Les frappes incessantes de l’armée israélienne n’a pas laissé un seul endroit sûr où pourraient se réfugier les Palestiniens.
Selon un dernier bilan, la guerre d'Israël a causé au total la mort de 37 337 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et blessé 85 299 autres.
Tous les enfants de Gaza sont exposés à des traumatismes de guerre qui impacteront toute leur existence. Leurs maisons ont été détruites et leurs familles déchirées.
On estime qu’environ 1,7 million de personnes dans la bande de Gaza ont été déplacées, dont la moitié sont des enfants. Ils n’ont pas suffisamment accès à l’eau, à la nourriture, au carburant et aux médicaments.
Même pendant l’Aïd al-Adha, grande fête des musulmans, les Palestiniens subissent les atrocités du régime sioniste soutenu par les États-Unis.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice. Celle-ci a ordonné à Tel-Aviv de cesser immédiatement ses opérations dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant qu'elle ne soit envahie le 6 mai dernier.
Plus de huit mois après le début de l’offensive israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, l’armée israélienne a fermé les points de passage de la bande côtière et empêchent les Palestiniens d’accéder à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments.
Dimanche, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de nouveau condamné l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, affirmant que les Palestiniens et la Résistance resteraient déterminés à défendre leur territoire et ses lieux saints.
Dans un discours prononcé à l’occasion de l’Aïd al-Adha, il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour forcer Israël à ouvrir tous les postes-frontières de l'enclave et à rendre aux Palestiniens le contrôle du poste-frontière de Rafah vers l'Égypte.