L'Organisation mondiale de la santé a averti que les hôpitaux de la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, ont un besoin urgent de fournitures médicales et de carburant. Il ne reste que trois jours de carburant aux hôpitaux du sud de la bande de Gaza, alerte le patron de l'OMS.
Israël a refusé mercredi la livraison de carburant dans la région. Les hôpitaux du sud de Gaza n’ont plus que deux à trois jours de carburant pour fonctionner.
« L’OMS a prépositionné certaines fournitures dans des entrepôts et des hôpitaux, mais sans davantage d’aide à destination de Gaza, nous ne pouvons pas maintenir notre soutien vital aux hôpitaux », a déclaré le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L'hôpital Abou Yousef al-Najjar de Rafah, l'un des trois hôpitaux de la ville, n'est déjà plus fonctionnel. Certains équipements ont été transférés vers des hôpitaux de campagne.
La porte-parole de l'OMS, Margaret Harris, a également confirmé que l'entrée de fournitures humanitaires et médicales à Gaza s'était « complètement arrêtée ». L’épidémie pourrait devenir une « condamnation à mort » pour les enfants souffrant de malnutrition dans toute l'enclave.
« En tant qu’humains, nous ne devons pas laisser cela continuer. S’il vous plaît, s’il vous plaît, établissez un cessez-le-feu maintenant », a-t-elle dit.
Le Comité international de la Croix-Rouge, (CICR) affirme que cette instance ne pourra pas mener ses opérations à Gaza si l'opération militaire à Rafah se poursuit.
A lire: Le carburant manque désormais dans les hôpitaux de la bande de Gaza
Des centaines de milliers de Palestiniens ont cherché refuge dans le sud de la bande de Gaza depuis début octobre. Les gens affluent également par milliers vers le centre de Gaza, principalement à Deir el-Balah, après la prise par Israël du passage vital de Rafah, à la frontière avec l'Égypte.
Les États-Unis, le grand protecteur d’Israël, auraient suspendu leurs livraisons de bombes, Tel-Aviv n'ayant pas répondu à leurs préoccupations quant aux opérations à Rafah.
À Washington, Bernie Sanders, sénateur américain, a salué mercredi la décision d'arrêter les livraisons d'armes vers Israël. « Cela doit être une première étape. Les États-Unis doivent maintenant utiliser TOUS leurs moyens de pression pour exiger un cessez-le-feu immédiat, la fin des attaques contre Rafah et la fourniture immédiate d’une aide humanitaire massive aux personnes vivant dans le désespoir », a-t-il affirmé.
« Notre influence est claire. Au fil des années, les États-Unis ont fourni des dizaines de milliards de dollars d’aide militaire à Israël. Nous ne pouvons plus être complices de l’horrible guerre menée par Netanyahu contre le peuple palestinien. »
