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Iran : 20 agences de renseignement étrangères ont joué un rôle « actif » dans les émeutes de l’année dernière (chef du renseignement du CGRI)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La photo montre des personnes se rassemblant à côté d’une moto en feu lors de violentes émeutes dans la capitale iranienne, Téhéran, le 8 octobre 2022. ©AFP

Le chef de l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a révélé qu’environ 20 agences de renseignement étrangères avaient joué un rôle actif dans les émeutes soutenues par l’Occident en Iran en 2022.

Dans une interview exclusive avec le site officiel du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, publiée lundi 19 juin, le général de brigade Mohammad Kazemi a brossé un tableau clair des différents aspects des violentes émeutes déclenchées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, en septembre de l’année dernière.

Kazemi a déclaré que les émeutes ont éclaté après que les autorités américaines ont réalisé que leur politique étrangère envers l’Iran avait échoué après l’entrée en fonction du président Joe Biden et qu’elles devaient intensifier la soi-disant campagne de pression de l’ère Trump contre la République islamique.

« Après l’arrivée au pouvoir de l’administration Biden, les Américains sont parvenus à cette conclusion stratégique qu’ils avaient fait face à un échec dans de nombreux cas étrangers, et la raison en était les actions de l’Iran et la gestion des affaires par son Leader ; ces échecs avaient éclipsé la position internationale des États-Unis ; donc, l’Iran devait en payer le prix », a déclaré Kazemi.

« Par conséquent, ils se sont dirigés vers la réécriture de la version de Trump de la pression maximale (...) dans le cadre de la stratégie consistant à contenir et à limiter la République islamique », a-t-il ajouté.

Kazemi a déclaré que les responsables américains avaient conçu trois étapes pour que les émeutes se poursuivent, notamment la création d’une atmosphère émotionnelle après la mort d’Amini, la transformation de la protestation en troubles par des grèves quotidiennes et la transformation de l’atmosphère de troubles en un mouvement armé en activant des groupes armés.

Il a ajouté que les enquêtes menées par l’Organisation du renseignement du CGRI ont révélé le rôle et l’implication des services de renseignement de près de 20 pays dans les émeutes de l’année dernière.

Il a nommé plus d’une douzaine de pays qui ont été actifs dans ce domaine, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, la France, l’Allemagne, le Canada et Bahreïn. Il a également noté que le régime d’occupation israélienne était également impliqué.

Le chef de l’organisation du renseignement du CGRI a également fourni une liste de certaines des activités entreprises par les services de renseignement étrangers pendant les émeutes:

1. Les déplacements de diplomates français à Téhéran pour recueillir des informations de terrain sur les émeutes et l’état de l’appareil de sécurité et de maintien de l’ordre iranien et l'échange d’informations avec un agent de renseignements de l’ambassade d’un pays européen.

2. Les tentatives du régime sioniste de lever un fonds pour soutenir les émeutiers et les manifestants grâce à l’initiative et au financement des États-Unis et d’autres pays.

3. Une réunion des ambassadeurs de 28 pays européens sur le site d’une ambassade européenne pour discuter de la possibilité de fermer les ambassades européennes, notamment l’Allemagne.

4. L’utilisation de ressortissants non européens (Afghans, Pakistanais, Irakiens) et la présence de ressortissants européens pour recueillir des informations sur les émeutes, qui ont conduit à l’arrestation de 40 individus d’un pays voisin, un ressortissant franco-irlandais dans la province de Khorasan Razavi, et un ressortissant allemand dans la province d’Ardabil.

5. L’intensification des activités et soutien de la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis dans la création des plates-formes de cyberespace nécessaires à la diffusion des nouvelles des émeutes, y compris les efforts pour envoyer du matériel technique, des outils d’évasion et la levée des sanctions sur les appareils de communication mobiles.

6. Une demande de la CIA d’établir une équipe conjointe avec le Mossad israélien et le MI6 britannique pour réactiver le projet d’assassinat de scientifiques iraniens, en particulier dans les domaines nucléaire, spatial et militaire vers la fin des émeutes.

7. Des réunions périodiques conjointes des services de renseignement des Émirats arabes unis et du régime sioniste dans un pays arabe pour soutenir les émeutes en Iran.

Kazemi a également souligné dans son interview que l’ennemi cherchait à attiser la méfiance du peuple iranien de diverses couches sociales et tendances politiques par des stratagèmes tels que la discrimination et la violation des droits des femmes, ainsi que l’effondrement de la République islamique et la fin de la Révolution.

Des émeutes soutenues par l’étranger ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort d’une Iranienne de 22 ans d’origine kurde.

Elle s’est évanouie dans un poste de police de la capitale Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard à l’hôpital.

Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d’Amini avait été causée par une maladie plutôt que par des coups présumés à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.

Les services de renseignement iraniens ont déclaré que plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, avaient utilisé leurs appareils d’espionnage et de propagande pour provoquer de violentes émeutes dans le pays.

Les émeutiers se sont déchaînés, attaquant brutalement les forces de sécurité et causant des dégâts massifs aux biens publics.

Le 5 février, le Leader de la Révolution islamique a gracié ou commué les peines d’un grand nombre de prisonniers iraniens arrêtés lors des émeutes.

L’Ayatollah Khamenei a donné l’amnistie à l’occasion du 44e anniversaire de la glorieuse victoire de la Révolution islamique, qui a mis fin au pouvoir du régime Pahlavi soutenu par les États-Unis dans le pays en 1979, et de l’anniversaire du premier imam chiite Imam Ali (as).

L’amnistie du Leader couvrait tous sauf les meurtriers et les terroristes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV