Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré qu'un certain nombre de gouvernements européens avaient fait de graves erreurs de calcul concernant les récentes émeutes en Iran et qu’ils s’étaient malheureusement basés sur des rapports erronés et trompeurs rédigés par le groupe terroriste de l’organisation des Mojahedin-e Khalg ou l’OMK.
Amir-Abdollahian a fait ces remarques lors d'une conversation téléphonique avec son homologue espagnol José Manuel Albares.
Le haut diplomate iranien a dénoncé les groupes terroristes et toutes les réunions organisées de part et d’autre qui ont exploité ces troubles. "Certains gouvernements européens ont malheureusement fait de mauvais calculs sous l'emprise de faux rapports du groupe terroriste OMK", a-t-il affirmé.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également remercié à cette occasion le roi Felipe VI d'Espagne qui a adressé ses salutations au président iranien Ebrahim Raïssi à l'occasion du 44e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique.
Amir-Abdollahian n’a pas manqué de faire part de la volonté de l'Iran d'étendre ses relations avec l'Espagne.
Le ministre espagnol a, pour sa part, salué les relations étroites existantes entre Madrid et Téhéran, soulignant la nécessité de maintenir une coopération mutuelle.
Les deux hauts diplomates ont échangé leurs vues sur les derniers développements en Ukraine, la coopération entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les négociations sur la levée des sanctions contre l'Iran et les questions relatives aux affaires consulaires entre les deux nations espagnole et iranienne.
Amir-Abdollahian a par ailleurs critiqué l'approche non constructive et les erreurs de calcul faites par certains pays européens, alors qu'il rencontrait son homologue finlandais Pekka Haavisto en marge d'une réunion du Conseil des droits de l'homme à Genève, en Suisse.
Des émeutes soutenues par l'étranger ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort d'une Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini. Elle s'est évanouie dans un poste de police de Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard à l’hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d'Amini avait été causée par une maladie plutôt que par des prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux.
Les services de renseignement iraniens ont déclaré que plusieurs pays dont les États-Unis et le Royaume-Uni avaient utilisé leurs appareils d'espionnage et de propagande pour provoquer de violentes émeutes dans le pays.
Les émeutiers se sont déchaînés, attaquant brutalement les agents de sécurité et causant des dégâts massifs aux biens publics. Des dizaines de personnes et de membres du personnel de sécurité ont été tués.
