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Émeutes en Iran : certaines agences étrangères derrière le meurtre des forces de police

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Des dizaines de personnes et de membres des forces de sécurité d'Iran ont été tués lors des récentes émeutes qui ont secoué le pays en septembre 2022.

Le Haut Conseil iranien des droits de l'homme a publié un nouveau rapport sur les circonstances du meurtre horrible des forces de sécurité iraniennes lors des récentes émeutes en Iran ainsi que le rôle évident que certains pays occidentaux et leurs agents ont joué dans l'orchestration des émeutes meurtrières.

Le rapport de 83 pages, obtenu lundi 27 mars par Press TV, commence par reconnaître le fait que la République islamique d'Iran s'est toujours efforcée d'avoir le niveau de sécurité le plus élevé parmi les pays d'Asie occidentale. Il souligne également la stratégie de non-ingérence dans les affaires intérieures d'autrui et réciproquement de ne pas permettre à d'autres pays de s'immiscer dans les siennes.

Le rapport affirme qu'une telle indépendance a coûté cher aux puissances arrogantes, qui définissent leur survie dans l'exploitation de la situation des autres pays et considèrent qu'il est de leur droit de se mêler des affaires intérieures des autres.

Selon le rapport, ces pays cherchent agressivement à déstabiliser et à favoriser l'insécurité en Iran par différents modus operandi, et l'emploi du terrorisme fait partie des tactiques que les ennemis ont utilisées contre le pays après la Révolution islamique de 1979.

« Au cours des quatre dernières décennies, plus de 17 000 Iraniens ont été assassinés », a déclaré le Haut Conseil iranien des droits de l'homme, soulignant que les ennemis n'ont ménagé aucun effort pour concrétiser leur stratégie de déstabilisation car ils ne peuvent supporter l'indépendance de l'Iran et la résistance de sa nation contre l’avarice des puissances arrogantes.

Le rapport ajoute que les ennemis « ont saisi l'opportunité de surfer sur la vague de troubles et d'attiser les flammes des protestations » après la mort tragique de la jeune Iranienne Mahsa Amini le 16 septembre 2022.

Le Haut Conseil iranien des droits de l'homme a ensuite fustigé l'accompagnement de ceux qui ont accepté les complots et les scénarios diaboliques des ennemis, arguant que la démarche erronée a rapidement dégénéré les manifestations en émeutes.

« Le peuple iranien, ayant donné la priorité à ses intérêts nationaux, s'est rapidement séparé des émeutiers et des séparatistes, sortant une fois de plus victorieux d'une telle épreuve », indique le rapport qui a ensuite souligné la mort et les blessures de membres des forces de l'ordre lors des récents troubles en Iran.

« Pendant trois mois d'émeutes, un nombre important de jeunes Iraniens - plus de 7 000 personnes - ont été blessés par les émeutiers pour avoir simplement défendu la sécurité nationale du pays, et certains ont même été brutalement assassinés », déplore-t-il.

« La mort et les blessures des membres des forces de sécurité surviennent alors que, selon les instructions officielles et les documents disponibles, ils ne portaient même pas d'armes à feu pour se défendre contre les émeutiers et les terroristes armés », a-t-il affirmé avant de faire noter que « d'autre part, des émeutiers et des terroristes sont descendus dans la rue avec des armes à feu et ont tiré sur les forces de sécurité et de police et même sur des passants, tuant beaucoup d'entre eux ».

Le Haut Conseil iranien des droits de l'homme a précisé que plus de 8 314 armes avaient été récupérées et confisquées pendant les émeutes, dont 6 314 étaient des armes à feu.

Le Conseil a identifié certaines des forces de sécurité iraniennes abattues par des émeutiers armés comme Reza Zare’ Moayyedi, Davuod Abdollahi, Esmaeil Cheraghi, Seyyed Hamidreza Hashemi, Mohammad Amin Abdarshekar, Ali Beik Darzi et Mohammad Amin Aref.

Il a ajouté que certains membres des forces de l'ordre iraniennes, comme Hossein Ojaghi, Mohammad Rasoul Doust-Mohammadi, Mehdi Zahedlouei, Hossein Zeinalzadeh et Danial Rezazadeh Motlagh, ont également été poignardés à mort.

Le rapport ajoute qu'un certain nombre de membres des forces de sécurité, dont Arman Aliverdi et Seyyed Rouhollah Ajamian, ont été impitoyablement torturés et tués par des émeutiers :  Aliverdi a été impitoyablement battu et matraqué à mort, tandis qu'Ajamian a subi de grands tourments avant d'être poignardé à mort.

Par ailleurs, plusieurs membres de la sécurité iranienne, à savoir Farid Karampor Hassanvand, Majid Yousefi et Erfan Hamzeh, ont été renversés par des voitures conduites par des émeutiers.

Dans la ville de Mashhad, dans le nord-est de l'Iran, les émeutiers, après avoir fermé des magasins au moyen de menaces et de coercition, se sont soudainement retournés contre des gens ordinaires et ont poignardé à mort deux étudiants innocents.

Le Haut Conseil iranien des droits de l'homme a signalé que des groupes de personnes ont également harcelés des femmes voilées dans différentes villes, leur ont retiré leur tchador, ont perturbé la vie des gens et leur liberté de mouvement en bloquant les rues et les autoroutes.

Le conseil a souligné que des funérailles de masse pour les victimes des récentes émeutes et des rassemblements nationaux organisés par des millions d'Iraniens à l'occasion du 44e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique, suivies d'énormes cortèges funéraires pour les victimes de l'attaque terroriste d'octobre dernier contre la sainte sanctuaire de Shah Cheragh dans la ville de Shiraz, dans le sud de l'Iran, témoignent du fait que les Iraniens tracent une ligne claire et se distancient de quiconque qui cherche à provoquer l'instabilité dans leur patrie et à porter atteinte à l'intégrité territoriale et à la sécurité nationale du pays.

Des émeutes soutenues par l'étranger ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort de Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans. Elle s'est évanouie dans un poste de police de la capitale Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard à l'hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d'Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux du corps.

Les services de renseignement iraniens ont déclaré que plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont utilisé leurs appareils d'espionnage et de propagande pour provoquer de violentes émeutes dans le pays.

Les émeutiers se sont déchaînés, attaquant brutalement les agents de sécurité et causant des dégâts massifs aux biens publics.

Le 5 février, le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a gracié ou commué les peines d'un grand nombre de prisonniers iraniens arrêtés lors des émeutes.

L'Ayatollah Khamenei a délivré l'amnistie à l'occasion du 44e anniversaire de la glorieuse victoire de la Révolution islamique, qui a mis fin au pouvoir du régime Pahlavi soutenu par les États-Unis dans le pays en 1979, et de l'anniversaire du premier imam chiite, Imam Ali (AS). L'amnistie du Leader concernait tous sauf les meurtriers et les terroristes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV