Moscou dit que manquer l'occasion de relancer l'accord nucléaire iranien de 2015 est une « énorme erreur » et que les parties qui ont détruit l'accord multilatéral ont la responsabilité de le faire revivre.
Après avoir présidé mardi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré aux journalistes qu'un accord avait déjà été conclu sur la restauration du Plan global d'action conjointe (PGAC) abandonné par les États-Unis, mais que les Européens n’étaient plus enthousiastes à ce sujet et que les États-Unis cherchaient une autre option.
« Nous supposons que l'accord pour la reprise du PGAC a été conclu il y a un certain temps. Maintenant, les pays européens ont perdu leur enthousiasme pour une raison quelconque, et les responsables américains disent via différents canaux sous condition d'anonymat qu'une autre option devrait être recherchée. Il me semble que ce serait une énorme erreur de laisser passer l'occasion de reprendre cet accord », a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse autour des résultats de sa visite aux États-Unis en tant que président du Conseil de sécurité, selon Tass.
Selon le haut diplomate russe, la relance du PGAC « ne dépend pas de l'Iran, de la Russie ou de la Chine » au stade actuel. Il ajoute par contre : « Ceux qui l'ont détruit doivent maintenant le ramener à la vie. »
« Les tentatives de créer de nouvelles exigences qui n'étaient pas mentionnées dans le texte initial… compliquent le processus et reflètent la politique de saisir les avantages unilatéraux par la négociation ou le chantage », a déclaré Lavrov.