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L’enrichissement d'uranium à 84% : l’Iran rejette les fausses allégations

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Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique Mohammad Eslami. ©Mizan

Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a rejeté les accusations selon lesquelles Téhéran aurait enrichi de l'uranium à 84% de pureté, affirmant qu'il n'y a eu « aucune déviation » dans les activités nucléaires pacifiques de la République islamique d'Iran.

Mohammad Eslami a fait ces remarques mercredi 1er mars 2023, après que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a prétendu, dans un rapport trimestriel confidentiel datant du 22 janvier, avoir détecté des particules d'uranium enrichi à 83,7% lors d'une inspection de l'installation nucléaire de Fordow.

« En ce qui concerne la particule de 84%,  il s'agissait d'un prélèvement provenant de la paroi d'un robinet dans le processus, pas même visible au microscope. Ce qui est important, c'est la quantité de matière qui est stockée après la production », a-t-il expliqué.

En outre, Eslami a souligné que les inspecteurs de l'AIEA ont étudié ce qui était sorti du processus et ont bien constaté que sa pureté ne dépassait pas les 60%.

« Notre chaîne de production est à 60 %. [Les inspecteurs] ont également mentionné dans leur rapport que notre production est de 60 % », a poursuivi le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.

Toujours dans son rapport, l'AIEA indique que des discussions sont toujours en cours entre l'agence et l'Iran dans le but de déterminer l'origine des particules « suspectes ».

D’après Mohammad Eslami, les discussions ont conclu qu'il n'y avait pas de déviation spécifique dans le programme nucléaire de l'Iran.

« Au cours des deux dernières semaines, des délégations de l'AIEA se sont rendues à Téhéran, où elles ont examiné les cas concernant la non-conformité de la déclaration sur la conception des centrifugeuses et la particule déclarée », a indiqué le chef de l’AEOI.

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Le chef de l’OIEA a déclaré que la prochaine visite à Téhéran du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, pourrait potentiellement aider à sortir de l'impasse dans les pourparlers visant à relancer l'accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action conjoint (PGAC), duquel les États-Unis se sont retirés unilatéralement en 2018.

Faisant référence aux négociations avec les responsables de l’AIEA, dont le directeur général adjoint, Massimo Aparo, Mohammad Eslami a affirmé que Grossi se rendrait à Téhéran dans les jours à venir pour examiner les questions restantes.

L’Iran a montré au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en signant le PGAC avec six États du monde, à savoir les États-Unis, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine, en 2015. Cependant, le retrait unilatéral de Washington en mai 2018 et par la suite, l'imposition de sanctions contre la RII,ont rendu l'avenir de l'accord incertain.

Lire Aussi :Iran : « Téhéran continue à faire avancer son programme nucléaire pacifique » (N. Kanaani)

Il est à noter que les négociations entre les parties à l'accord ont débuté à Vienne en avril 2021, avec l'intention de ramener les États-Unis dans l'accord et de mettre fin à leur campagne de « pression maximale » contre l'Iran.

Les discussions sont cependant au point mort depuis août 2022 en raison de l'insistance de Washington à ne pas lever toutes les sanctions et à offrir les garanties nécessaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV