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Yémen: la délégation saoudienne rencontre de hauts responsables d’Ansarallah à Sanaa

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La délégation saoudienne rencontre de hauts membres d'Ansarallah à Sanaa, le 8 avril 2023. (Photo via Twitter)

Une délégation saoudienne est arrivée dans la capitale yéménite Sanaa et a rencontré un certain nombre de hauts responsables du mouvement de résistance populaire Ansarallah dans le cadre des préparatifs de pourparlers visant à parvenir à un accord final sur un cessez-le-feu permanent et à mettre fin à un conflit vieux de huit ans.

Les médias yéménites ont rapporté que les délégués saoudiens sont arrivés à Sanaa samedi soir et ont déjà tenu une réunion avec Mohammed Ali al-Houthi, un haut responsable du Conseil politique suprême du Yémen, ainsi qu'avec des personnalités de premier plan du gouvernement de salut national de Sanaa.

Dimanche, les médias yéménites ont publié des photos d'un responsable saoudien serrant la main d'un Houthi à Sanaa.

Les médias ont ajouté que les visages des hauts responsables saoudiens impliqués dans les pourparlers avec les responsables d'Ansarallah n'ont pas été rendus publics à leur demande.

Pendant ce temps, une source bien informée, qui a gardé l’anonymat, a déclaré à l'agence de presse officielle du Yémen, Saba, que les Saoudiens allaient négocier « la levée du blocus naval et aérien strict sur le Yémen, la restauration des droits de la nation yéménite et le paiement des salaires des fonctionnaires ainsi qu'une partie des revenus du pétrole et du gaz » lors d'entretiens avec Mahdi al-Mashat, le président du conseil.

Les agences de presse locales ont déclaré que l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Yémen, Mohammed Saeed al-Jaber, qui réside dans la ville portuaire méridionale d'Aden, est arrivé à Sanaa à la tête de la délégation saoudienne pour rencontrer des responsables du mouvement Ansarallah et du gouvernement de salut national, quelques heures après l'arrivée d'une délégation omanaise.

La délégation omanaise s’est rendue samedi soir à la capitale yéménite pour négocier une nouvelle trêve entre le mouvement de résistance, Ansarallah, et la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite qui mène une guerre contre le Yémen depuis mars 2015.

« Une délégation omanaise est arrivée à Sanaa pour s’entretenir avec les dirigeants d’Ansarallah de la trêve et du processus de paix », a déclaré à l’AFP une source à l’aéroport de la capitale yéménite, qui a requis l’anonymat.

Arrivés à Sanaa, capitale yéménite, samedi 8 avril, les médiateurs omanais sont censés aborder les dernières évolutions dans les négociations en cours à Mascate avec les dirigeants de Sanaa.

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Selon cette source, les médiateurs sont accompagnés de Mohammed Abdelsalam, négociateur en chef d’Ansarallah, afin d’achever les pourparlers pour prolonger la trêve. Mohammed Abdelsalam a confirmé lui-même sur Twitter son arrivée à Sanaa avec la délégation omanaise.

Selon l’agence de presse SABA, il a dit que les demandes du peuple yéménite étaient « la fin de l’agression (saoudienne), la levée totale du blocus, le paiement des salaires de tous les fonctionnaires avec des recettes pétrolières et gazières ».

« Nos demandes justes sont le départ des forces d’occupation du Yémen, des compensations et la reconstruction », a ajouté Abdelsalam.

« Les Saoudiens et Ansarallah se sont mis d’accord en principe sur une trêve de six mois qui ouvrira la voie à une période de négociations de trois mois portant sur l’établissement d’une transition de deux ans », a indiqué cette semaine à l’AFP une source gouvernementale yéménite ayant requis l’anonymat.

L’Arabie saoudite libère 13 prisonniers yéménites

« L’Arabie saoudite a libéré samedi 13 prisonniers de guerre », a déclaré un responsable d’Ansarallah. La libération est intervenue alors que des responsables omanais et saoudiens sont arrivés dans la capitale yéménite dans le cadre des efforts internationaux visant à mettre fin au conflit.

Abdul-Qader el-Murtaza, un responsable d’Ansarallah chargé des pourparlers d’échange de prisonniers dans le conflit au Yémen, a confirmé que 13 prisonniers de guerre yéménites étaient arrivés samedi dans la capitale, Sanaa. Il a déclaré que les prisonniers avaient été libérés en échange de la libération d’un prisonnier saoudien.

« Les détenus libérés aujourd’hui des prisons saoudiennes font partie de l’accord conclu via les Nations unies, et jeudi prochain... l’accord sera pleinement mis en œuvre », a affirmé al-Mortada.

L’Arabie saoudite et les responsables yéménites ont convenu lors de pourparlers en Suisse le mois dernier, auxquels ont également participé les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge, de libérer 887 détenus.

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L’envoyé spécial de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg a déclaré que l’accord était l’un des nombreux développements reflétant un mouvement vers la fin du conflit qui dure huit ans.

Avec le feu vert des États-Unis, l’Arabie saoudite a lancé une guerre sanglante contre le Yémen en mars 2015 en collaboration avec un certain nombre de ses alliés arabes. L’objectif était d’éliminer le mouvement de résistance Ansarallah et de ramener au pouvoir le président démissionnaire yéménite, Mansour Hadi, qui s’est enfui à Riyad.

En dépit du soutien colossal de l’Occident, la guerre menée par Riyad n’a atteint aucun de ses objectifs et n’a eu d’autres résultats que la mort des dizaines de milliers de civils, le déplacement des millions et la destruction des infrastructures du pays.

Une trêve est entrée en vigueur au Yémen l’année dernière, incitant le pays à profiter d’une accalmie de six mois. L’accord, cependant, n’a pas été renouvelé après son expiration le 2 octobre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV