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L'Iran rejette les allégations au sujet de l'enrichissement de l'uranium à plus de 60%

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Des techniciens travaillent sur le circuit secondaire du réacteur à eau lourde d'Arak, au sud-ouest de Téhéran, le 23 décembre 2019. ©AP

Téhéran a catégoriquement rejeté le rapport des médias occidentaux selon lequel l’Iran aurait enrichi de l'uranium à des niveaux de pureté supérieurs à 60 %, affirmant que les installations nucléaires du pays n'avaient jamais enrichi d'uranium au-delà de ce niveau.

Le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) Behrouz Kamalvandi a répondu dimanche 19 février au rapport de Bloomberg qui visait, note-t-il, à déformer les réalités.

Bloomberg a tout récemment indiqué dans un rapport que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique avaient trouvé des particules d'uranium hautement enrichi « dans le réseau de tuyaux reliant les centrifugeuses utilisées pour séparer les isotopes de l'uranium » et que l’agence tentait de « clarifier comment l'Iran a accumulé de l'uranium enrichi à 84 % de pureté ».

S'adressant à l'agence de presse officielle iranienne IRNA, Kamalvandi a déclaré que pendant le processus d'enrichissement, la simple existence de particules d'uranium individuelles enrichies à plus de 60 % de pureté ne signifiait pas que l'uranium est enrichi à des niveaux supérieurs à 60 %.

Il a précisé que l'existence de telles particules était un problème tout à fait normal au cours de l'enrichissement d'uranium et pouvait se produire même lorsque la matière première entrant dans les cascades de centrifugeuses, diminuait momentanément.

« Ce qui compte, c'est le produit final ; la République islamique d'Iran ne s'est jamais lancée dans l'enrichissement [d'uranium] à un niveau supérieur à 60 %, a déclaré Kamalvandi. L'AIEA est bien consciente que de tels problèmes se produisent pendant les travaux [nucléaires]. Dans le passé aussi, différents niveaux d'enrichissement avaient été observés dans divers cas. C’est une chose normale et l’Iran n’a pas besoin de les cacher d’autant plus que l'AIEA n'en informe généralement pas ses membres. »

« Faire connaître ces observations par le biais des médias [occidentaux] montre une fois de plus que, malheureusement, l'AIEA a perdu son statut impartial et professionnel depuis longtemps. Il fournit intentionnellement aux médias occidentaux ses informations techniques et cette conduite discréditera sans doute et de plus en plus cette importante organisation internationale », a averti le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.

Lire aussi : Les tergiversations américaines sur la rentrée de l'accord nucléaire avec l'Iran provoquent une rupture avec les Européens

Début février, lors d’une interview avec l'agence de presse russe Sputnik, le chef de l'OIEA a critiqué l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU pour la fuite d'informations sur le programme d'énergie nucléaire de l'Iran aux opposants aux efforts diplomatiques censés relancer le Plan global d’action conjoint (PGAC).

Mohammad Eslami a qualifié de regrettable le « comportement politique et non professionnel » de l'AIEA en divulguant des rapports confidentiels concernant le nucléaire iranien à ceux qui s'opposent à la relance de l'accord de 2015, duquel les États-Unis se sont retirés unilatéralement en 2018.

Les activités nucléaires de l'Iran sont de nature pacifique et destinées à être utilisées dans les secteurs médical, environnemental et industriel, a-t-il réitéré.

Dans une autre interview accordée à la télévision d'État iranienne le 3 février, M. Eslami a averti que le comportement « non professionnel et inacceptable » du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, portait atteinte à la réputation de l'Agence.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV