Le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami a déclaré que l’Iran était capable de se transformer en une « plaque tournante nucléaire » et envisageait d’exporter des produits et des technologies nucléaires vers d’autres pays.
Mohammad Eslami a fait ces remarques, ce dimanche 26 février 2023 en marge de la 29e Conférence sur le nucléaire iranien à l’Université Shahid Beheshti de Téhéran.
« Les activités de recherche se sont développées dans le pays, et nous sommes actuellement capables d’exporter des produits radiopharmaceutiques et des équipements nucléaires », a déclaré Eslami, ajoutant : « Tous nos efforts visent à devenir capables d’exporter des produits technologiques dans le domaine nucléaire vers d’autres pays en plus de répondre aux besoins nationaux. »
Lire aussi : PGAC : l’Iran et l’AIEA sont en train de résoudre les ambiguïtés du rapport de l’agence
Il a souligné que l’Iran était capable de se transformer en une plaque tournante nucléaire ; « en s’appuyant sur des experts locaux, nous élargissons nos opportunités de recherche », a-t-il ajouté.
« On peut dire que nos capacités et nos activités peuvent être industrialisées maintenant », a noté le chef d’OIEA.
Soulignant les dernières réalisations nucléaires de l’Iran, Eslami a expliqué que les experts iraniens avaient réussi à produire de la poudre de coagulant sanguin, qui est utilisée dans les chirurgies difficiles et qui figure sur la liste des sanctions. Ce produit peut désormais être exporté.
Lire aussi : "Accusations de l’AIEA sont « politiquement motivées » pour faire pression sur l’Iran", le porte-parole de l’AEOI
« Le traitement au plasma du lixiviat était également un problème important dans le pays, et en concluant un protocole d’accord tripartite, ce produit technologique peut maintenant être dévoilé, et par la suite l’Iran peut mettre en place sa chaîne de production », a-t-il ajouté.
Eslami a annoncé vendredi l’établissement d’une centrale nucléaire dans la province sud-ouest du Khouzestan, qui vise à produire 2 000 mégawatts d’électricité au mépris des décennies de sanctions qui ont ciblé le programme nucléaire pacifique de notre pays.
L’Iran a montré au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en signant l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC), mais en raison du retrait unilatéral de Washington en mai 2018 et sa réimposition ultérieure de sanctions contre Téhéran, l’avenir de l’accord reste ambigu.