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L'OTAN est de facto en guerre contre la Russie (Kremlin)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat polonais est assis dans un char lors d'exercices de l'OTAN en 2015. ©Getty Images

Le collectif occidental dirigé par les États-Unis doit changer son approche de la sécurité mondiale et enfin prendre en compte les préoccupations de Moscou, avant que les pourparlers sur l'accord nucléaire New START puissent être renouvelés, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

S'adressant au journal Izvestia pour une interview publiée mardi 28 février, Peskov a déclaré que les relations avec les États-Unis et l'Europe avaient « radicalement changé » depuis que le président Vladimir Poutine a formulé des projets de traités de sécurité qui ont été envoyés à Washington, Bruxelles et Vienne fin 2021, seulement pour entendre qu'« ils n'étaient pas prêts à parler de quoi que ce soit avec nous ». 

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« S'ils le voulaient, ils auraient pu s'asseoir à la table des négociations [à l'époque, avant la décision de lancer une opération militaire en Ukraine] », a-t-il déclaré. « Il y aurait eu des pourparlers très complexes, positionnels, parfois irréconciliables, mais ils auraient été en cours. Ils pourtant ont refusé. »

Avec l'échec de la tentative de dialogue, les tensions ont continué de monter en flèche entre Moscou et l'Occident à la veille du conflit en Ukraine. Peskov a fait valoir que l'OTAN est désormais pleinement impliquée dans les hostilités, notant que « leurs services de renseignement travaillent contre nous 24 heures sur 24, leurs armes... sont fournies gratuitement à l'Ukraine pour tirer sur nos militaires, sans compter qu'ils tirent sur des citoyens ukrainiens ».

« Au moment où l'OTAN est devenue de facto un participant au conflit en Ukraine, la situation a changé », a poursuivi le porte-parole. « En fait, le bloc de l'OTAN n'agit plus comme notre adversaire conditionnel, mais comme notre ennemi. »

« Le président Poutine était et reste ouvert à tous les contacts qui peuvent aider la Russie à atteindre ses objectifs d'une manière ou d'une autre, a poursuivi Peskov. Préférablement pacifiquement, à la table des négociations, mais quand ce n'est pas possible, aussi par des moyens militaires, comme nous le voyons maintenant. »

Il a évoqué le traité New START, un accord américano-russe sur le désarmement nucléaire des deux pays et destiné à leur permettre de surveiller les installations militaires de l'autre. Au milieu du conflit en Ukraine, cependant, Moscou et Washington se sont mutuellement accusés de ne pas faciliter ces inspections.

La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou avait l'intention de suspendre officiellement ses obligations en vertu du pacte, Peskov expliquant que « les conditions doivent changer d'une manière ou d'une autre »

Lors des négociations New START, les arsenaux nucléaires de la France et de la Grande-Bretagne ont été écartés de l'équation, même s'ils sont « suffisamment importants pour l'ensemble du système de sécurité stratégique européen », a- t-il déclaré.

« Ces pays – la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis – sont membres d'une organisation qui est de facto en guerre avec nous... il faut appeler un chat un chat », a ajouté Peskov, notant que les États occidentaux continuent néanmoins de « répéter comme un mantra qu'ils ne veulent pas participer au conflit ».

Poutine a également accusé des spécialistes de l'OTAN d'avoir aidé Kiev à lancer des attaques de drones contre des aérodromes russes hébergeant des bombardiers à longue portée, qui font partie du système de dissuasion nucléaire de Moscou. Il a accusé Washington et l'OTAN contre d'avoir détruit la base de confiance sur laquelle le traité a été initialement construit.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV