Le site Web Responsiblestatecraft est revenu dans un rapport sur le projet de résolution que les pays occidentaux ont soumis au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) contre l’Iran, la qualifiant d’une illusion d’unité.
L’ambassadeur de Russie à Vienne et négociateur du PGAC, Mikhail Ulyanov, a exprimé son scepticisme à l’égard de cette décision, notant qu’il est « extrêmement douteux » qu’une telle résolution soit le meilleur moyen de résoudre les questions de garanties en suspens en ce qui concerne l’Iran.
Évoquant le contexte politique qui a brossé un tableau plus complexe le site Web a rapporté que la réduction des engagements de l’Iran dans le cadre du PGAC avait pour son l’origine le retrait unilatéral des États-Unis du PGAC par l’ex-président américain Donald sans manquer de préciser que l’Iran a continué à remplir ses engagements pendant plus d’un an, mais étant donné que Joe Biden n’a pas tenu, jusqu’à présent, sa promesse de campagne de revenir au PGAC l’Iran a continué d’étendre son programme nucléaire au-delà des limites de l’accord.
Selon le site Web bien que la résolution n’appelle pas, pour l’instant, le renvoi de l’Iran au Conseil de sécurité de l’ONU, mais on pourrait y trouver le vrai motif des Américains.
La source a décrit l’objectif américain en coulisses consistant à rejeter carrément la responsabilité de l’impasse des pourparlers du PGAC sur l’Iran afin de détourner l’opinion publique de l’échec de Biden à ne pas supprimer un obstacle majeur à la relance du PGAC, à savoir la déblacklistage du CGRI.
Le site Web a poursuivi que les Américains en sachant que cette décision pourrait certainement compliquer la future coopération de l’Agence internationale de l’énergie atomique avec l’Iran chercheraient à leur tour à faire pression sur Téhéran pour qu’il prenne des mesures de représailles l’utilisant comme prétexte pour tenir l’Iran pour responsable de la défaite ultime du PGAC et faciliter la présentation de l’affaire contre l’Iran devant le tribunal de l’opinion publique internationale.
Concernant la non-convergence de l’objectif recherché par les États-Unis avec les trois pays européens dans l’adoption du projet de résolution contre l’Iran le site Web stipule que contre Washington qui cherche à gagner le jeu du blâme plutôt que les trois pays européens considèrent le projet de résolution de l’AIEA contre l’Iran comme un point de pression utile pour parvenir à un accord et non d’attribuer la responsabilité de l’éventuel échec des pourparlers à l’Iran.
« De plus, l’UE est de plus en plus irritée par l’échec de l’administration Biden à parvenir à un accord. D’anciens hauts responsables européens, tels que l’ancien Premier ministre suédois Carl Bildt et l’ancien chef de la diplomatie européenne Javier Solana, ont critiqué la passivité de Biden et mis en garde contre les conséquences déstabilisatrices si le JCPOA n’était pas rétabli », a ajouté le site Web.
Faisant allusion à la guerre en Ukraine qui a ajouté une nouvelle dimension aux préoccupations européennes la source a déclaré : « Mettre les réserves iraniennes de pétrole et de gaz sur le marché aiderait l’UE à se sevrer de sa dépendance excessive vis-à-vis des approvisionnements russes. Pourtant, ce commerce est toujours soumis à des sanctions américaines extraterritoriales réintroduites par Trump et maintenues par Biden ».
Dans ce contexte le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, a affirmé hier mercredi soir que les pourparlers sur la levée des sanctions à Vienne avec celles de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique emprunteraient deux voies distinctes et ne s’affectaient pas l’une l’autre.
« Nous voyons la question de l’adhésion de l’Iran à l’accord de garanties avec l’AIEA et les négociations avec Rafael Grossi comme fonctionnant sur une piste et sur une autre voie, il y a la négociation pour résoudre les questions liées au programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré.
Les pays occidentaux, initiés par les États-Unis et le régime sioniste, ont accusé l’Iran ces dernières années de poursuivre des objectifs militaires dans son programme nucléaire, ce que l’Iran a fermement démenti.
L’Iran souligne qu’en tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique, il a le droit d’acquérir la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
En outre, les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont visité les installations nucléaires iraniennes à plusieurs reprises, mais n’ont jamais trouvé de preuve que le programme d’énergie nucléaire pacifique du pays vise à des fins militaires.
De plus, l’Iran a conclu un accord avec les pays dits P5+1 en 2015 pour résoudre les tensions autour de son programme nucléaire, mais l’administration américaine s’en est unilatéralement retirée en 2018.
La nouvelle administration américaine, dirigée par Joe Biden, affirme qu’elle a l’intention de revenir à l’accord nucléaire iranien par le biais de négociations en cours à Vienne, mais a jusqu’à présent refusé de respecter ses engagements.
L’Organisation iranienne de l’énergie atomique a annoncé sa décision d’éteindre deux caméras de surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le fonctionnement est jugé au-delà des obligations de l’Iran.
« La République islamique d’Iran a jusqu’à présent mené une coopération étendue avec l’AIEA, mais n’ayant malheureusement pas pris en compte une telle coopération qui découle de la bonne volonté de l’Iran et avec les efforts des pays occidentaux, en particulier les trois pays européens et occidentaux, ils ont commencé des mouvements contre notre pays », a déclaré le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi.
À cet égard, l’Organisation iranienne a déclaré, mercredi 8 juin, dans un communiqué, le retrait des caméras de surveillance du compteur d’enrichissement en ligne (OLEM) et du débitmètre de l’Agence
L’Iran avait averti de répondre fermement et proportionnellement à toute décision non constructive lors de la prochaine réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) un jour après avoir rejeté le dernier rapport du chien de garde nucléaire de l’ONU sur son programme nucléaire.