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Ankara aurait fourni des bombes à sous-munition conçues par les États-Unis à Kiev

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La bombe à sous-muntion (photo d'illustration)

À la fin de 2022, la Turquie a envoyé des bombes à sous-munitions conçues par les États-Unis à l'Ukraine, a dévoilé le journal américain Foreign Policy. Depuis des mois, l'Ukraine demandait à Washington des armes datant de la guerre froide.

En novembre 2022, l'allié de l'OTAN a commencé à envoyer les premières cargaisons des bombes à sous-munitions qui ont été fabriquées à l'époque de la guerre froide dans le cadre d'un accord de coproduction avec les États-Unis, ont déclaré des responsables américains et européens actuels et anciens à Foreign Policy. Le rapport souligne que la quantité de munitions reçues n'est pas précisée, pas plus que leur utilisation éventuelle sur le champ de bataille.

Il s'agit de munitions conventionnelles améliorées à double usage (DPICM), conçues pour détruire les chars en explosant en de plus petites sous-munitions, qui peuvent demeurer pendant des années sur le champ de bataille si elles n'explosent pas aussitôt. La loi américaine interdit aux États-Unis d'exporter des DPICM en raison de leur taux d'échec élevé.

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Comme beaucoup d’autres armes à sous-munitions, les DPICM ont tendance à mettre les pays en péril, car certaines sous-munitions peuvent ne pas exploser et avoir le potentiel de mutiler ou de tuer des personnes des années après avoir été déployées.

Bien que les organisations internationales telles que la Croix-Rouge et les Nations unies s’opposent à l'utilisation de ces armes, aucune loi n'est encore adoptée pour interdire ce type de munitions.

Faisant référence au rapport du journal américain, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a exprimé des doutes sur le fait que la Turquie ait livré des bombes à fragmentation à l'Ukraine, déclarant que la Russie surveillait la situation en Ukraine.

Par ailleurs, une source d’information dans le bureau présidentiel turc a démenti le rapport de Foreign Policy, déclarant que ces fausses informations ont été publiées dans le but de saper les efforts d’Ankara pour assurer une paix entre les parties de la guerre en Ukraine.

Pour rappel, le 24 février 2022, le président russe, Vladimir Poutine, a lancé son « opération militaire spéciale » en Ukraine dans le but de « dénazifier » et « démilitariser » le pays, accusant Kiev de ne pas avoir mis en œuvre les termes d’un précédent accord de paix avec les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk.

Depuis le début de la guerre, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont imposé une série de sanctions à la Russie et fourni des aides militaires colossales à Kiev, malgré les avertissements de la Russie selon lesquels les armes prolongeraient la guerre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV