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La pénurie de carburant pourrait désindustrialiser l'Allemagne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chancelier allemand Olaf Scholz devant une turbine du gazoduc Nord Stream 1 lors d’une visite à l’usine de Siemens Energy dans l’Ouest de l’Allemagne, le 3 août 2022. © AFP

La dépendance de l'Allemagne au carburant russe et la poursuite indiscutable de la politique américaine anti-russe mettent Berlin dans une situation délicate.

Si les niveaux de stockage de gaz tombent en dessous de 40% d'ici le 1er février, cela sera considéré comme critique, a déclaré vendredi 25 novembre, Klaus Müller, président de l'Agence fédérale allemande des réseaux, Bundesnetzagentur.

Le gouvernement allemand appelle les consommateurs à économiser l’énergie. Dans le secteur industriel, on craint pourtant que l'arrêt des exportations russes de pétrole et de gaz en réponse aux sanctions occidentales ne cause de graves dommages aux industries allemandes. Pareil dans d’autres pays du continent européen. La « désindustrialisation » de l’Allemagne n’aura pour effet que de pousser les usines à fermer ou à leur délocalisation. 

Dans ce contexte, les responsables allemands préfèrent suivre la politique de l'OTAN et des États-Unis à sa tête – qui suggèrent que les pourparlers de paix relèvent entièrement de la volonté de l'Ukraine – au lieu de trouver une solution pour mettre fin au conflit avec la Russie et résoudre le problème énergétique. Mais, des analystes avertissent qu’une telle approche a mis mal à l’aise l’opinion publique allemande au point de mettre en garde contre la montée du mouvement d'extrême droite en Allemagne.

Il convient de rappeler que le niveau critique de stockage de gaz pourrait susciter une réponse supplémentaire pour la conservation de l'énergie en Allemagne, y compris un éventuel rationnement du gaz.   

L’Allemagne a activé le niveau 2, dit "d’alarme", de son plan d’urgence sur l’approvisionnement en gaz en raison de la réduction des livraisons en provenance de Russie et de la flambée des prix. Il pourrait bien activer le niveau 3 si les stocks de gaz tombent à des niveaux extrêmement bas. 

Le chef du régulateur allemand de l'énergie, Klaus Mueller, met en garde également contre la pénurie qui menace les réserves de gaz de l'Allemagne. 

La situation de l'approvisionnement de l'Allemagne en gaz sera tendue si le stockage de gaz est plein entre 40% et 55% début février, a déclaré le chef du régulateur Müller. 

Les ménages, l'industrie et les entreprises doivent réduire leur consommation d'au moins 20 %, a-t-il indiqué en octobre. 

L'Allemagne, la plus grande économie d'Europe, pourrait ne pas être en mesure d'éviter une urgence gazière cet hiver si tous les consommateurs ne réduisent pas considérablement leur consommation, ont déclaré le régulateur et son président à plusieurs reprises depuis l'été. 

Selon Reuters, les dirigeants des plus grandes entreprises allemandes prévoient de demander au chancelier Olaf Scholz plus de soutien pour traverser une crise énergétique lors d'une réunion vendredi prochain

Parallèlement, l'Allemagne tente de trouver une solution commune avec son voisin français, qui est également aux prises avec les mêmes problèmes causés par le manque d'énergie.

Le problème du carburant exerce une telle pression sur la société et l'économie françaises que le Sénat a finalement approuvé le projet de loi visant à utiliser l'huile de friture comme carburant pour certains véhicules.

La chaîne d’information BFM TV a rapporté à cet égard : « L’Allemagne et la France s'engagent à s'entraider pour "garantir leur approvisionnement énergétique".

Au moment où les prix flambent, les deux chefs de gouvernement Elisabeth Borne et Olaf Scholz ont signé vendredi à Berlin, un accord de "soutien mutuel". »

Des "mesures concrètes" sont prévues notamment pour que la France aide l'Allemagne à réduire sa dépendance au gaz russe via des livraisons de gaz. L'Allemagne, de son côté, soutiendra la France pour "sécuriser son approvisionnement en électricité au cours de l'hiver", selon une déclaration commune signée par Elisabeth Borne et Olaf Scholz. 

Lire aussi : Crise énergétique : manifestations généralisées à travers l’Europe

Entre temps, la chaîne télévisée France Info a fait part d'une grève chez GRDF qui a privé 1 500 personnes de gaz. Les grévistes protestent contre leurs salaires. GRDF recense encore une vingtaine de sites à l'arrêt. Quinze en Île-de-France comme à Clamart, dans les Hauts-de-Seine. Depuis dix jours, les grévistes se relaient jour et nuit sur ce site pour bloquer les accès et empêcher les interventions.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV