Après six semaines de pourparlers infructueux et de différends irréconciliables, les premières grèves d'avertissement dans l'industrie métallurgique et électrique en Allemagne ont commencé samedi soir.
La crise énergétique en Europe montre progressivement ses effets : selon une étude récente publiée par Bloomberg, certaines sociétés d'approvisionnement en carburant industriel en Europe, dont l'Allemagne, sont au bord de la faillite, et ce problème affecte le secteur industriel de l'Europe, en particulier l'Allemagne.
À l'heure actuelle, l'industrie européenne est confrontée à une crise et pour cette raison, les employés des entreprises industrielles en Allemagne ont entamé des grèves de masse pour une revalorisation de leurs salaires. Pourtant, les employeurs disent ne pas être en mesure de répondre aux demandes de leurs salariés du fait du coût élevé de l'énergie.
Le journal allemand Handelsblatt a indiqué qu'à cause de la poursuite des désaccords dans les négociations dans l'industrie métallurgique et électrique, les employés du syndicat IG Metall ont entamé une grève depuis samedi 29 octobre.
Environ 200 employés de Thyssenkrupp Rasselstein à Andernach ont temporairement arrêté le travail et ont entamé la phase de grève d'avertissement à minuit avec 100 autres invités des entreprises environnantes négociées collectivement.
Ces « grèves d’avertissement » ont rassemblé plus de 2 000 personnes, selon des communiqués publiés par les différentes sections régionales de l’organisation.
Le syndicat de ce secteur a fait état des grèves en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Sarre, Schleswig-Holstein, Basse-Saxe, Hambourg, Bade-Wurtemberg et Bavière. D'autres grèves sont prévues lundi 31 octobre. Le quatrième cycle de négociations pour résoudre le conflit salarial débutera le 8 novembre en Bavière et dans le Bade-Wurtemberg.
En Bavière (sud), 1 300 salariés du secteur, qui comprend 26 000 entreprises de l’automobile, l’électronique ou encore la machine-outil, ont participé au mouvement, selon le syndicat. Selon le syndicat, IG Metall Mitte tentait depuis des semaines de parvenir à un accord rapide avec les employeurs. Mais les employeurs ont bloqué et strictement rejeté la demande de 0,8% d'argent en plus pendant douze mois.
Les représentants des salariés justifient leur revendication par la « forte hausse des prix » à un moment où l’inflation dépasse les 10 % dans la première économie européenne. Les entreprises du secteur proposent de leur côté une prime unique de 3 000 euros, qui serait valable pour 30 mois.
Depuis plusieurs semaines, les représentants des patrons et des salariés de la branche mènent des négociations sur les salaires, qui ont échoué, selon IG Metall.
En contrepartie, le président de l'organisation patronale Gesamtmetall, Stefan Wolf, qui cherche à justifier le refus des demandes des grévistes, estime que le syndicat a cependant ignoré la crise énergétique. En août, le secteur manufacturier a connu une chute de sa production de 0,8% sur un mois, après avoir stagné en juillet.
Pour ce qui appartient à la crise énergétique en Allemagne, le gouvernement allemand a récemment annoncé qu'il avait alloué 60 milliards d'euros supplémentaires au plus grand fournisseur de gaz du pays, Uniper, au nom d’une aide financière à la compagnie gazière allemande. Le groupe financier américain « Bloomberg » a divulgué de nombreux problèmes de la compagnie susmentionnée, n’écartant pas la possibilité de sa faillite.
Bloomberg confirme également la hausse des prix de l'énergie en Europe, déclarant que cela a créé de nombreux problèmes pour les sociétés d'approvisionnement en carburant et en énergie des pays européens.
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