Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères répond aux sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni contre des individus et des institutions iraniennes.
En réponse aux sanctions adoptées par l’Union européenne et la Grande-Bretagne contre des individus et des institutions iraniennes, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fermement condamné cette décision illégale et interventionniste et l’a considérée comme étant totalement rejetée.
Dans un communiqué publié mardi 15 novembre, le porte-parole de la diplomatie a déclaré : « La dépendance aux sanctions a privé les parties européennes de rationalité et de tact ; à l’appui d’une telle approche erronée, l’Europe délimite le niveau de ses relations extérieures. »
« La République islamique d’Iran, s’appuyant sur sa puissance nationale et ses expériences uniques pour faire face de manière proactive aux défis imposés, prendra comme auparavant des mesures efficaces contre de telles mesures inutiles et non constructives, en termes des intérêts nationaux et se réserve le droit de répondre. »
Lire aussi : L’Iran a dénoncé les récentes positions anti-iraniennes de l’axe Paris-Berlin
Accusant la RII d’exercer la répression pour mettre fin aux émeutes dans le pays, l’UE a annoncé lundi 14 novembre une nouvelle série de sanctions visant trois entités et 29 individus iraniens avec le gel des avoirs et l’interdiction de voyager en Europe.
Figurent sur la liste des sanctions le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, quatre membres de l’équipe de police qui ont arrêté Mahsa Amini, des membres de haut rang du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), y compris ses commandants dans les différentes provinces du pays, et le commandant de la force terrestre de l’armée iranienne.
L’UE a également sanctionné la chaîne d’information Press TV pour avoir diffusé ce qu’elle appelle « des aveux forcés de détenus ».
Le même jour, la Grande-Bretagne a imposé des sanctions à des responsables iraniens, dont le ministre iranien des Communications et des Technologies de l’information, Issa Zarepour, sous prétexte de l’application de ce qu’elle a qualifié de « répression violente des récentes manifestations » dans le pays. Les sanctions comprennent le gel des avoirs et l’interdiction de voyager à l’extérieur du pays.
Dans le cadre d’une première série de sanctions début octobre, l’UE a procédé à des gels des avoirs de 15 personnes et institutions iraniennes, tout en leur interdisant de voyager. Les sanctions étaient en quelque sorte liées au dossier de Mahsa Amini.
Lire aussi : Des ressortissants français, britanniques et suédois parmi les terroristes arrêtés en Iran
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a par la suite averti que Téhéran prendrait des mesures réciproques, si l’Union européenne imposait des sanctions contre la République islamique sur la base des allégations infondées.
L’Iran a également annoncé le mois dernier des sanctions à l’encontre d’institutions et d’individus européens en raison de leurs actions en faveur du terrorisme et des groupes terroristes, envisageant de même d’imposer bientôt des sanctions contre des individus américains et canadiens pour leur soutien aux émeutes.
Des émeutes ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort de Mahsa Amini. La jeune fille de 22 ans s’est évanouie dans un poste de police de Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard à l’hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que sa mort avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.
Depuis, les émeutiers attaquent brutalement les agents de sécurité et entraînent des dommages massifs aux biens publics alors que les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, leur apportent leur soutien.
Le ministère iranien du Renseignement a déclaré que les États-Unis et le Royaume-Uni étaient « directement » impliqués dans les troubles, affirmant que des dizaines de terroristes affiliés au régime israélien et à des groupes anti-révolutionnaires ont également été arrêtés dans le cadre de dernières troubles.